Le Sang des tourterelles

Dix-sept jours qu'il neigeait. Les corbeaux, posés épars sur les branches dénudées, courbaient l'échine. De temps à autre, l'un d'eux ouvrait grand ses ailes, s'ébrouait pour se décharger du fardeau blanc, puis, sagement, reprenait sa position initiale.
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mercredi 29 mai

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Roman - Policier

Le Sang des tourterelles

Historique MAJ jeudi 18 novembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,5 €

Pauline Delpech
Paris : Michel Lafon, octobre 2009
326 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7499-1012-3
Coll. "Thriller"

À condition de ne pas s’arrêter à sa présentation, un polar historique recommandable !

1938. Le commissaire Barnabé est confronté à une nouvelle énigme : qui jonche Paris de cadavres d'enfants aux cœurs arrachés ? Et que signifie cette svastika inversée tracée à côté des corps ? La police enquête du côté des milieux interlopes...
Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, comme le dit mon chat dans un soupir de profonde lucidité. Sous une présentation kitsch évoquant plutôt Marc Musso ou Guillaume Levy se cache un polar historique tout à fait recommandable. Bien sûr, le personnage essentiel en est Paris, un Paris d'une époque révolue où on s'attend à tomber sur le cabaret de la mère Toulouche cher à Fantômas et où cette plongée chez les "invertis" et autres "déviants" témoigne d'une société aux mœurs peut-être plus libérées qu'on pourrait le croire. Le tout à travers une intrigue qui plonge dans les sectes d'inspiration celtiques et qui offre de joli portraits de personnages pittoresques, tel ce policier surnommé "Tépersonne" de par sa capacité précieuse à passer inaperçu (un ancêtre du privé "transparent" Tem de Roland Wagner ?) ou l'exécuteur désabusé Deibler en personne. Bien construit, plutôt bien écrit, à l'action rapide, ce roman de divertissement pur qu'on eût plutôt vu dans la collection "Grands détectives" de chez 10-18, souffre juste d'une conclusion un rien précipitée qui semble là pour évoquer la terrible Nuit de Cristal. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences...

Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2010

Citation

La vérité, c'est que jamais la guillotine n'avait empêché un crime. Tout le reste, les phrases ; les rapports, les livres sur le sujet, ne servait à rien. Les hommes continueraient à s'entre-tuer jusqu'à la fin des temps, et Dieu lui-même était impuissant à arrêter le massacre.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 12 novembre 2010
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