Nano

C'était la ville facile, la briseuse de cœurs. La Nouvelle-Orléans, où ils enterraient les morts au-dessus du sol, où les guides touristiques recommandaient de marcher en groupe, où tout coulait en douceur, comme dans du beurre, où quand vous jouiez à pile ou face, la pièce retombait neuf fois sur dix du bon côté.
Roger Jon Ellory - Vendetta
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

dimanche 09 juin

Contenu

Roman - Thriller

Nano

Médical - Complot MAJ vendredi 28 juin 2013

Note accordée au livre: 0 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Robin Cook
Nano - 2013
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Reignier
Paris : Albin Michel, mai 2013
550 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-226-24837-4
Coll. "Thrillers"

Navetechnologie

Il y a décidément un miracle Robin Cook (l'Américain usineur de thrillers médicaux et non feu l'auteur des Mois d'août sont meurtriers, bien sûr) : comment durer aussi longtemps en usinant constamment la même drouille depuis plus de trente ans (avec de rares escapades comme l'amusant Sphinx), avec toujours les mêmes thèmes et sans la moindre progression narrative ou d'écriture ? À côté, même Mary Higgins Clark est un modèle de renouvellement constant... Donc, devinez quoi ? Dans ce roman, on retrouve une jeune-étudiante-en-médecine™, Pia Grazdani (revenue de Assurance Vie, mais si générique qu'on ne voit pas la différence) embauchée par Nano, une firme-médicale-en-cours-de-recherches-révolutionnaires™ (ici sur les nanotechnologies, mais quelle différence ?) dirigée par un petit-génie-s'étant-fait-tout-seul™ nommé Zachary Berman, qui bien sûr a des mobiles relevant moins du serment d'Hippocrate que de l'égoïsme, puisqu'il espère éviter l'Alzheimer sévissant dans sa famille - on ne fait tout de même pas de la recherche par altruisme, non ? Lorsque Pia tombe (comme par hasard) sur un coureur cycliste chinois apparemment mort, mais reprenant vie peu après pour être arraché à l'hôpital où elle travaille, elle se doute qu'il y a cachalot sous gravillon et que le laboratoire-reclus-loin-de-tout-et-bien-gardé™ de Nano (mais qui laisse courir ses sujets d'expérience ultra-secrètes et tout et tout) cache des expériences pas nettes dont le lecteur devinera la nature bien vite, puisqu'elle est contenue dans le titre. Bien sûr, Zach Berman est en cheville avec les Chinois, remplaçant les Japonais des années 1990 dans l'incarnation du néo-péril-jaune™ et on développe la vieille scie pop-philosophique de l'éthique en médecine (doit-on sacrifier quelques uns pour le bien de la majorité ? Rendez votre copie dans deux heures) qui reste la même depuis Coma... sorti en 1977 ! Le tout à travers d'interminables passages de discussions sans intérêt entre personnages guère plus passionnants et de vagues rebondissements usinés par un générateur aléatoire. Et lorsqu'on a fini de subir ces plus de cinq cents pages filandreuses, le tout se clôt sur une pirouette à laquelle il ne manque que le traditionnel "À suivre"... À part quelques clubs du troisième âge attendant avec impatience les soaps et téléfilms de l'après-midi, on ne voit guère à qui peut s'adresser ce machin. Pour les autres, l'aspect le plus médical de ce pavé est certainement le fait qu'il remplacera avantageusement un valium...

Citation

Berman avait appris à traiter avec les Chinois. Quand il parlait devant un groupe, il était désormais calme et confiant. Il avait aussi mémorisé quelques mots de mandarin et savait qu'il amusait ses auditeurs quand il s'essayait à prononcer une nouvelle expression – même s'il la massacrait presque systématiquement.

Rédacteur: Thomas Bauduret jeudi 27 juin 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page