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Inédit
Tout public
306 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-226-23828-3
Coll. "Thrillers"
Actualités
- 29/05 Édition: Parutions de la semaine - 29 mai
- 11/04 Prix littéraire: Natacha Calestrémé au Montalembert ?
C'est bien tout le mal qu'on lui souhaite. En attendant, l'auteur du Testament des abeilles figure dans la première sélection du Prix Montalembert du Premier Roman de Femme, qui devrait être remis courant juin.
Créé en 2006, "autour de l'association singulière entre l'hôtel Montalembert, inscrit dans la géographie littéraire de Paris, et l'unité de recherche en littérature du CNRS Écritures de la modernité", ce prix récompense un premier roman de langue française écrit par une femme.
Petite précision qui vaut son pesant de bulles de champagne, "la lauréate reçoit un trophée créé et remis par le célèbre joaillier Arthus Bertrand ainsi qu'un week-end au Montalembert pour deux personnes (dîner au champagne Laurent Perrier inclus).
Prophétie écologique
À l'approche de 2012, refleurissent les prophéties autour des mayas. Elles relancent le courant amorcé dès les années 1960 avec la collection "L'Aventure mystérieuse", prolongé par Umberto Eco, amplifié par la vague X-Files et revenu à la mode avec Dan Brown. S'inspirant de cette vague, en gommant les présupposés religieux, Natacha Calastrémé se sert d'une autre actualité effrayante - la disparition des abeilles qui à terme sonnerait le glas du genre humain. Tout part d'un illuminé qui avant de mourir aurait écrit un texte prophétique un peu abscon. Comme dans toute prophétie, rien n'est clair et tout est sujet à interprétation. Il y en a même certains pour y lire qu'il faut tuer des gens afin de l'accomplir.
Pour l'inspecteur narrateur tout commence avec un triple meurtre étrange. Meurtre sans mobile ? Suicide sans raison ? Et de mettre cela en relation avec d'autres affaires qui composent avec d'autres crimes aussi ténébreux. L'auteur oscille alors avec bonheur entre des éléments qui tirent vers le mystérieux comme cet enfant qui semble avoir de réels dons de télépathie, des écologistes purs et durs qui paraissent réellement parler avec la nature, et d'autres moments qui lorgnent vers le cynisme le plus scabreux. Il y a notamment un écologiste-gourou de première grandeur qui utilise son argent pour développer des produits OGM afin de détruire totalement la planète et de la purifier des hommes. Même si sa démarche est, avouons-le, complexe et prête à penser qu'il est un coupable tout désigné, ce n'est pas vers lui qu'il faut se tourner pour entrevoir l'espèce d'une ébauche de solution.
Premier roman, Le Testament des abeilles satisfait à quelques "modes" actuelles avec un policier narrateur qui cache un drame ancien qu'il ne parvient pas à exorciser (et qui annonce des suites possibles) et la solution, satisfaisante et logique, qui est cependant un peu rapidement amenée, mais ces petits éléments ne peuvent cacher une approche classique, bien organisée et planifiée de l'intrigue. Du roman solide, d'artisan, charpentée à "l'ancienne" qui sait jouer de thèmes d'actualité : l'angoisse écologique, et la disparition des espèces animales en les insérant dans une histoire mixant le thriller et un zeste de fantastique pour conserver l'intérêt du lecteur.
On en parle : L'Indic n°11
Citation
Un gros nounours blanc dormait à ses côtés. Étrangement le sang de la fillette lui prêtait un semblant de réalité. On eut dit une dépouille de plantigrade abandonnée par un braconnier.