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Le gore de mon ennemi...
Le Premier sang est un nouveau roman qui, a l'instar des précédents de Sire Cédric, aurait parfaitement eu sa place dans la légendaire et regrettée collection "Terreur" de Pocket car, dans la plupart des cas, le roman fantastique prend souvent une forme d'enquête s'apparentant au policier... On y retrouve la femme-flic albinos Éva Svärta, présentée dans De fièvre et de sang , dans une enquête qui l'amènera à prendre à bras le corps les secrets de son enfance dépourvue de père (dans ses regrettés "Almanach du Crime", Michel Lebrun avait lancé l'appellation DAP, ou "Détective à problèmes", on peut avec ce roman extrapoler et imaginer l'acronyme DPULSDF, soit "Détective portant un lourd secret de famille" !). Deux intrigues se mêlent et font se juxtaposer deux milieux sociaux : d'abord cette riche industrielle nommée Madeleine Reich qui, après avoir subi de mystérieuses hémorragies, tue son mari et part à la recherche... de quoi exactement ? D'un autre côté, Éva Svärta et Alexandre Vauvert enquêtent sur l'incendie d'un appartement dans une cité déshéritée. La victime, Ismael, a été assassinée au vu et au su de tout le bâtiment ; on lui a retiré le cœur et, dans son réfrigérateur, on découvre un bébé humain surgelé ! On s'en doute, les deux énigmes finiront par se télescoper... À partir de là, fusillades, courses-poursuites, flashbacks bien digérés, secte aux rituels mystérieux et scènes d'autopsie dignes d'un épisode des « Experts » se suivent à un rythme effréné jusqu'à un final appelant à une suite. Et si tout ceci ne brille pas par son originalité, l'efficacité est indéniable, au gré d'une intrigue maîtrisée. Et c'est tout ce qu'on demande à la bonne littérature populaire !
Citation
Ici, les gens ne vivaient pas. Ils se terraient. Ils subsistaient. Éva ne put s'empêcher de se demander jusqu'à quel point on pouvait vivre ainsi. Avant de craquer.