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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Cécile Arnaud
Paris : Fleuve noir, septembre 2012
288 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09250-1
Coll. "Noirs"
Arsenic et grosses ficelles
Même les aficionados du prolifique Harlan Coben commençaient à trouver que ses romans commençaient à tous se ressembler. Cette fois, avec À découvert, roman qui paraît simultanément au Fleuve noir dans une collection adulte et chez Pocket jeunesse (à partir de quinze ans), il innove en prenant pour protagoniste un ado du nom de Mickey Bolitar (le neveu de Myron Bolitar, qui fait une apparition, on comprend que les adolescents pourraient s'identifier au héros, ce qui rend stratégique la publication dans une maison d'édition jeunesse) qui a bien des malheurs : son père est mort sous ses yeux et sa mère est en cure de désintoxication. Or il croise une légende locale, une vieille dame surnommée "La Femme chauve-souris", qui l'appelle par son nom et prétend que son père est vivant. Peu après, son amie de classe Ashley disparaît. L'enquête mènera Mickey Bolitar vers un club de strip-tease cachant d'étranges trafics.
On le voit, rien de bien original dans tout ça, tant les ficelles utilisées relèvent plutôt de la corde à nœuds, même si Harlan Coben arrive à rendre la voix d'un adolescent ; le tout dans un style de type verbe-sujet-complément compréhensible par tous (et à la traduction irréprochable) — mais il faut dire que ce roman était le premier de l'auteur à être publié sous le label "Jeunes adultes" alors que le Fleuve noir est une maison d'édition "adulte". Comme souvent, lorsque vient la conclusion, elle est bien plus simple que tout ce qui l'a précédé, avec un contrepoint remontant à la Seconde Guerre mondiale et aux horreurs nazies qui fait un peu rajouté. De plus, sans déflorer, un élément de mystère se dénoue d'une façon un peu facile. Pour ceux qui ont l'âge du protagoniste, ce roman peut être une première approche du genre ; les lecteurs chevronnés, eux, sont en droit d'en attendre un peu plus...
Citation
Les yeux baissés, je contemplais un portrait de Robespierre, datant du début de l'année 1794. Il avait l'air particulièrement sûr de lui. Avait-il seulement idée du sort qui l'attendait dans les mois suivants ?