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Une si jolie mort
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Valérie Bourgeois
Paris : Le Masque, octobre 2012
462 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7024-3529-8
Coll. "Grands formats"
Jeunesse sans espoirs
Une si jolie mort est une version réactualisée du polar d'enquête british, celui qui préfère les pintes au pub à la tasse de thé, et qui fait toujours des émules. Pour paraphraser un personnage de Guy Ritchie dans RocknRolla, s'il n'y a pas d'école qui vaut la vieille école, Graham Hurley et Val McDermid en sont les proviseurs... Ici, on peut presque parler de procédure policière, tant Graham Hurley cherche à coller le plus possible à la réalité : pas de rebondissements fracassants, de criminel diabolique semant des messages piégés, d'explosions de violence (à une exception près), mais juste la vérité des êtres selon une tradition établie par un certain Georges Simenon dont la grisaille du Nord se déplace du côté de Portsmouth. L'atmosphère urbaine est omniprésente dans ce roman peuplé de personnages qu'on imagine sous les traits des acteurs britanniques hantant les films de gangsters anglais. L'intrigue elle-même a un point de départ simple — une fête entre jeunes ayant mal tourné laisse deux cadavres derrière elle —, mais explore toutes les conséquences d'un tel crime, plus une course contre la montre entre l'inspecteur Faraday et Winter, un ex-flic devenu homme de main d'un caïd local qui avait promis à son voisin, juge en vacances, de veiller sur sa maison et sur sa fille. Échec sur toute la ligne. Roman anglais oblige selon une tradition remontant à l'ère victorienne, l'élément social n'est pas oublié, avec l'image d'un pays déboussolé ne sachant que faire d'une jeunesse sans espoirs bardée de gadgets, plus à plaindre qu'à blâmer. Résultat, cet énorme roman — quatre cent soixante-deux pages bien tassées — faisant la part belle aux dialogues, bien écrit, bien traduit, se lit d'une traite. La querelle des anciens et des modernes n'aura pas lieu...
Citation
Chaque étape avait un coût ou nécessitait des moyens humains. Y aurait-il assez de place dans les cellules du comté ? Et suffisamment d'habits de rechange ? Et qui règlerait la note des examens de laboratoire ?