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W3, le sourire des pendus
Grand format
Inédit
Tout public
750 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-7533-0183-2
Coll. "Thriller"
Actualités
- 22/06 Prix littéraire: Prix "Saint-Maur en poche" 2015
La 7e édition de Saint-Maur en poche" qui se déroulait les 20 et 21 juin réunissait pour l'occasion cent soixante auteurs sur le parvis de la gare RER de Saint-Maur-Créteil sous la parrainage de Tatiana de Rosnay. Elle avait pour thématique principale le cinéma, mais ce sont bel et bien les littératures policières qui sont sorti vainqueurs de la horde de prix littéraires qui y ont été décernés. Neuf distinctions ont été remises. Les "Coup de cœur de La Griffe noire" ont distingué deux auteurs de littérature policière : le romancier canadien Linwood Barclay et la romancière française Marie Neuser, tous deux pour leur carrière. Transfuge en a remis trois dont deux à des ouvrages k-librés : 24 jours : la vérité sur la mort d'Ilan Halimi, d'Émilie Frèche (Points) & L'Or de Quipapá, d'Hubert Tézenas (Métailié). Le public, lui, a clairement fait son choix : W3 : Le Sourire des pendus, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (Le Livre de poche) & Code 93, d'Olivier Norek (Pocket). Enfin, dernière catégorie et non des moindre, celle dédiée au polar, a échu à La Reine de la Baltique, de Viveca Sten (Le Livre de poche). Nous relayons ci-après l'intégralité des distinctions.
Prix "Saint-Maur en poche" 2015 :
Polar :
- La Reine de la Baltique, de Viveca Sten (Le Livre de poche).
Roman français :
- L'Année des volcans, de François-Guillaume Lorrain (J'ai lu).
Littérature étrangère :
- Expo 58, de Jonathan Coe (Folio).
Jeunesse :
- La Sorcière verte fait des bêtises, de Viviane Lelong-Verdier & Anne Mahler (Petites fripouilles).
Ados :
- Autobiographie d'une courgette, de Gilles Paris (J'ai lu).
Public :
- W3 : Le Sourire des pendus, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (Le Livre de poche) & Code 93, d'Olivier Norek (Pocket).
Coup de cœur de Transfuge :
- L'Année des volcans, de François-Guillaume Lorrain (J'ai lu), 24 jours : la vérité sur la mort d'Ilan Halimi, d'Émilie Frèche (Points) & L'Or de Quipapá, d'Hubert Tézenas (Métailié).
Coup de cœur de La Griffe Noire :
- Linwood Barclay & Marie Neuser.
Liens : La Reine de la Baltique |L'Or de Quipapá |Linwood Barclay |Marie Neuser |Viveca Sten |Jérôme Camut |Hubert Tézenas
Saga sexualis
Il est amusant de voir comment cet auteur bicéphale fait aussi figure de Janus chez ses deux éditeurs. À Télémaque, des thrillers pur et durs d'une efficacité redoutable (sauf peut-être le quatrième de la tétralogie des "Voies de l'ombre", pas vraiment indispensable), pour Calmann-Lévy des romans ambitieux à l'écriture travaillée qui brouillent une fois de plus les frontières entre littérature de genre et littérature tout court. Avec "W3", cette nouvelle série, une influence supplémentaire se fait jour chez le duo : la série télévisée. Après la trilogie malheureusement inachevée de Catherine Fradier (Cristal défense et La Face cachée des miroirs), cette influence se fait à nouveau jour dans cette saga où l'itinéraire des nombreux personnages compte autant qu'une intrigue assez simple au final, même si elle suggère que tout n'est pas dit. Quel rapport entre Lara Mendès, une reporter menant une enquête sur le marché du sexe, et Sookie Castel, une policière, fille d'un agitateur spécialisé dans la défense des victimes ? Lara se fait enlever et se retrouve détenue par une brute… qui disparaît un beau jour. Comment pourra-t-elle survivre, enfermée dans un blockhaus où manifestement, elle n'est pas la première captive ? Et si l'affaire avait un rapport avec un triple meurtre non résolu ou toute une famille fut retrouvée pendue ? Plusieurs personnages s'agitent autour de l'affaire — un producteur, une arriviste, un acteur vieillissant... — dans un récit qui, malgré le nombre de personnages, s'avère assez clair (on s'étonne du parti-pris de mettre en gras le nom du personnage central en tête de chapitre, comme dans un scénario) car tous sont nettement différenciés. Même les séquences de claustration rappelant Prédation, généralement d'un ennui mortel dans le thriller industriel de base, réussissent à être prenantes grâce au travail sur les personnages, ou plutôt le personnage. Et on vous laissée découvrir ce qu'est le "W3" du titre ! S'il n'y a pas dans ce pavé de sept cents pages, parfois très crues, la moelle sociale et presque philosophique des romans voués au monstrueux Kurtz, pas de doutes, le tout se dévore en un temps record et, si la conclusion est satisfaisante, on se surprend à attendre la suite avec impatience !
Citation
Très raffiné dans ses attitudes et ses excentricités vestimentaires, Arnault de Battz incarnait le dandy sexagénaire, producteur estimé, homosexuel accompli, qui ne quittait jamais ses lunettes de soleil, même en régie.