Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
264 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-207-11390-5
Coll. "Sueurs froides"
Actualités
- 01/03 Librairie: Mollat polar #5 pour Sandrine Collette (33)
- 07/11 Édition: Parutions de la semaine - 7 novembre
- 19/06 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix "Saint-Maur en poche" adulte catégorie polar
- 17/12 Librairie: Soleil Vert : sa sélection de Noël et ses horaires
La librairie de forts mauvais genres Soleil Vert (15, Grand Rue, 30420 Calvisson. Tél. : 04.66.74.11.86) se met aux couleurs de Noël sans pour autant renier sa couleur verte. Les libraires en profitent pour vous proposer leurs diverses sélections de Noël. C'est ainsi que dans la catégorie "Romans (polar & littérature)" se retrouvent Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre (Albin Michel), Des nœuds d'acier, de Sandrine Collette (Denoël, "Sueurs froides"), Le Chat Ponsard, d'André Fortin (Jigal, "Polar"), Ce qui reste en forêt, de Colin Niel (Le Rouergue, "Noir") et La Maison des chagrins, de Victor del Árbol (Actes Sud, "Actes noirs"). N'hésitez pas à lire ce qui en est dit, et à découvrir les autres sélections d'autant que l'on vous suggère quelques idées de cadeaux supplémentaires en marge de tous ces ouvrages. Sinon, la librairie se met à l'heure des achats de Noël. Voici ses nouveaux horaires :
Jusqu'à Noël la librairie est ouverte tous les jours y compris le jeudi toute la journée et le lundi 23 décembre de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 19 h 30. Le dimanche matin de 10 heures à 13 heures.
Sélections de Noël
Liens : Au revoir là-haut |Le Chat Ponsard |Ce qui reste en forêt |La Maison des chagrins |Pierre Lemaitre |André Fortin |Colin Niel
Un autre pays perdu
Depuis Gustave Flaubert, capable de virevolter entre les tragédies intimistes comme Madame Bovary et les grandes épopées à la Salambo, les écrivains se sont un peu plus spécialisés. Sandrine Collette choisit de se concentrer sur une intrigue dépouillée. Deux frères ennemis vieillissants, paysans taiseux, ont besoin d'un homme à tout faire, mais ne peuvent le payer. Leur sœur leur propose alors une solution : comme elle tient un gîte, elle repérera un homme dont l'absence passera inaperçue, et ils n'auront qu'à l'utiliser comme esclave. Ce rôle va être dévolu à Théo, un ancien prisonnier condamné pour avoir blessé son frère qui couchait avec sa femme. Le récit va donc se dérouler autour de quelques personnages tout en se focalisant sur l'envie de s'en sortir de Théo. Angoisse psychologique, descriptions méticuleuses et fortes des relations personnelles qui fluctuent entre les deux frères, mais aussi entre chaque frère et le prisonnier, et aussi entre Théo et un autre prisonnier-esclave. Derrière l'intrigue, la difficulté des relations, l'impossibilité de communiquer des êtres, les relations humaines comme suite de rapports de forces incessants, la misère sociale et culturelle. Dans Délivrance, le film de John Boorman, des ruraux un peu consanguins demandaient à des citadins qu'ils avaient fait prisonniers d'imiter le cri du cochon. Chez Sandrine Collette, les deux frères considèrent le prisonnier comme leur animal domestique et l'appellent "Le Chien" avec une sorte d'affection non feinte. L'auteur parvient à disséquer, à rendre par son style - qui jamais ne juge, ni ne cherche d'excuses, mais se contente de décrire - le côté poisseux, la douleur, la pluie, les travaux physiques, faisant ressentir le froid, l'humidité, les instants de découragement comme ceux d'espoir. En quelques lignes se dessine avec force une scène horrifique, que l'on ne s'attend absolument pas à découvrir en milieu rural français, prouvant ainsi que l'horreur, bien souvent, est à notre porte. Angoissant...
On en parle : La Tête en noir n°167
Nominations :
Prix Landerneau Polar 2013
Prix SNCF du polar/Roman 2014
Prix Mystère de la Critique 2014
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Citation
À l'échelle de l'humanité, c'est peu de chose. Je le sais. Mais je me fous de l'échelle de l'humanité.