Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
264 p. ; 23 x 16 cm
ISBN 978-2-207-11390-5
Coll. "Sueurs froides"
Actualités
- 01/03 Librairie: Mollat polar #5 pour Sandrine Collette (33)
Régulièrement, la grande librairie généraliste et bordelaise Mollat propose une rencontre "Mollat polar" pour tous les amateurs du genre au "91" de la rue Porte-Dijeaux. La cinquième rencontre de la saison a lieu le samedi 7 mars à partir de 10 h 30 en compagnie de Sandrine Collette. La romancière, qui s'est fait connaitre du grand public pour Des nœuds d'acier, revient cette année avec Six fourmis blanches, son troisième ouvrage publié dans la collection "Sueurs froides" chez Denoël. À cette occasion, elle parlera de son ouvrage, mais aussi de ses coups de cœur. Les libraires lui emboiteront le pas... L'occasion pour tout un chacun de prendre de bon matin un café culturel !
Librairie Mollatm
15, rue Vital Carles
33080 Bordeaux
Tél. : 05 56 56 40 07
polar@mollat.com
Liens : Six fourmis blanches - 07/11 Édition: Parutions de la semaine - 7 novembre
- 19/06 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix "Saint-Maur en poche" adulte catégorie polar
- 17/12 Librairie: Soleil Vert : sa sélection de Noël et ses horaires
Un autre pays perdu
Depuis Gustave Flaubert, capable de virevolter entre les tragédies intimistes comme Madame Bovary et les grandes épopées à la Salambo, les écrivains se sont un peu plus spécialisés. Sandrine Collette choisit de se concentrer sur une intrigue dépouillée. Deux frères ennemis vieillissants, paysans taiseux, ont besoin d'un homme à tout faire, mais ne peuvent le payer. Leur sœur leur propose alors une solution : comme elle tient un gîte, elle repérera un homme dont l'absence passera inaperçue, et ils n'auront qu'à l'utiliser comme esclave. Ce rôle va être dévolu à Théo, un ancien prisonnier condamné pour avoir blessé son frère qui couchait avec sa femme. Le récit va donc se dérouler autour de quelques personnages tout en se focalisant sur l'envie de s'en sortir de Théo. Angoisse psychologique, descriptions méticuleuses et fortes des relations personnelles qui fluctuent entre les deux frères, mais aussi entre chaque frère et le prisonnier, et aussi entre Théo et un autre prisonnier-esclave. Derrière l'intrigue, la difficulté des relations, l'impossibilité de communiquer des êtres, les relations humaines comme suite de rapports de forces incessants, la misère sociale et culturelle. Dans Délivrance, le film de John Boorman, des ruraux un peu consanguins demandaient à des citadins qu'ils avaient fait prisonniers d'imiter le cri du cochon. Chez Sandrine Collette, les deux frères considèrent le prisonnier comme leur animal domestique et l'appellent "Le Chien" avec une sorte d'affection non feinte. L'auteur parvient à disséquer, à rendre par son style - qui jamais ne juge, ni ne cherche d'excuses, mais se contente de décrire - le côté poisseux, la douleur, la pluie, les travaux physiques, faisant ressentir le froid, l'humidité, les instants de découragement comme ceux d'espoir. En quelques lignes se dessine avec force une scène horrifique, que l'on ne s'attend absolument pas à découvrir en milieu rural français, prouvant ainsi que l'horreur, bien souvent, est à notre porte. Angoissant...
On en parle : La Tête en noir n°167
Nominations :
Prix Landerneau Polar 2013
Prix SNCF du polar/Roman 2014
Prix Mystère de la Critique 2014
Prix Boulevard de l'Imaginaire 2013
Citation
À l'échelle de l'humanité, c'est peu de chose. Je le sais. Mais je me fous de l'échelle de l'humanité.