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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Frédéric Grellier
Paris : Le Seuil, juin 2019
360 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-02-130416-9
Routine, routine...
Milo Sturgis en appelle une fois de plus au psychologue Alex Delaware pour enquêter sur le meurtre de Katherine Hennepin, une simple comptable. Or, dans son appartement, la table était mise et un repas de gourmet préparé. Les deux enquêteurs s'orientent vers Darius Keffler, son ex, un responsable sur une antenne télé, mais la piste ne mène nulle part. Vingt jours plus tard, c'est une nouvelle affaire qui les rassemble. Ursula Corey, secrétaire, abattue de deux balles en plein visage dans le parking de l'immeuble où elle travaille. Serait-ce un coup de son ancien mari, Richard Corey ? Car Ursula était le prototype de la divorcée joyeuse qui prenait du bon temps avec qui lui convenait. Ce nouvel assassinat fait revenir au grand jour l'affaire Hennepin car, comme là, on retrouve un repas tout prêt chez la jeune femme, seul point commun entre les deux affaires. Comme Milo Sturgis n'arrive pas à définir un mobile aux deux meurtres, ont-ils affaire à un psychopathe frappant au hasard ? Si le meurtre de Hennepin ressemblait à un crime passionnel, celui de Corey évoque plutôt un "contrat" de tueur à gages... Une plainte pour harcèlement contre une certaine Deirdre May Brand leur offre une nouvelle piste. Mais cette dernière reste introuvable...
On avait eu l'espoir d'un sursaut avec le plutôt réussi Killeuse, mais là, il faut se rendre à l'évidence : Jonathan Kellerman est à sec, et il se contente de reproduire sans la moindre étincelle la recette qui a fait de lui le successeur de Ross Macdonald en s'adressant avant tout à un public de séries télévisées qu'il ne faut surtout pas déranger dans ses habitudes. On a donc droit à la classique enquête sous forme de Marabout-d'ficelle ponctuée de descriptions quasi cliniques des choses et des gens. L'auteur ne cherche plus à donner corps aux victimes, ni d'ailleurs à ses personnages, adoptant une construction purement mécanique, voire carrément froide. Pire, les relations entre les différents meurtres s'avèrent plutôt artificielles jusqu'à l'arrivée d'un coupable au mobile tout de même léger une fois le nombre de pages requis terminé. Bref, rien de vraiment déshonorant, juste le ronron de la routine...
Citation
La femme gisait sur le ventre. Sa coupe au carré bien dégagée sur la nuque – cheveux blonds coloration chêne clair – mettait en valeur le cou gracile dont elle était certainement fière. Silhouette svelte et élancée, pas de blessure apparente côté dos.