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Dans les méandres de la mer
Hélène et Yvon Motel (raison pour laquelle il n'y a pas de "s" dans le titre) forment un couple d'artistes qui essaient de subsister de leur art. Hélène a fait quelques concessions au monde et travaille un peu comme chauffeur pour enfants invalides tandis que son mari toujours tente de percer dans le monde de l'art. C'est alors que se présente à eux une opportunité exatraordinaire : l'acquisition d'une superbe maison en bord de mer pour un prix dérisoire. En effet, le propriétaire ne veut plus y vivre depuis la mort de sa femme, et est prêt à la céder à bas prix. Entre les affres de la création, les soucis de reconnaissance et le manque d'argent, le couple va avoir du mal à s'installer dans la maison, d'autant plus que des phénomènes étranges s'y manifestent, comme si l'âme de la vieille femme morte continuait à perturber l'équilibre du lieu. C'est ainsi que, finalement, après une soirée fortement alcoolisée, Yvon Motel se retrouve dans une voiture qu'il ne connaît avec une femme égorgée à ses côtés. Il va alors prévenir la police qui, lorsqu'elle arrive, découvre bien un cadavre, mais celui d'un homme, qui plus est qui n'est plus sur le siège du passager avant, appelé à juste titre la place du mort, mais dans le coffre... Est-ce une énième plaisanterie du fantôme acariâtre ?
Du texte réaliste qui débute le récit de Stéphane Prat, on passe à des relents de fantastique diffus, comme chez Henry James ou les auteurs classiques du genre, puis on observe le développement d'une intrigue policière. L'on ne sait jamais vers quoi tend l'intrigue qui tient principalement par une volonté stylistique très forte, par un style maîtrisé, dû sans doute au travail poétique et philosophique qui motive l'auteur. Même si le crime mystérieux et les cadavres déplacés trouveront une explication logique, le récit tient principalement par son écriture et risque donc d'intéresser des lecteurs plus spécifiquement motivés par cet aspect du roman policier.
Citation
Le notaire Villalon, en vieil animal fourbe, avait parfaitement flairé le parfum d'entourloupe dont la jeune femme enveloppait sa gestuelle gourmande.