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Grand format
Inédit
Tout public
276 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 979-10-97417-07-9
Coll. "Chemins Nocturnes"
Tous ces passés qui ne passent pas
Le lieutenant Andréani est dans la mouise. Lors de sa dernière interpellation, pour éviter qu'un dealer ne se sauve, il l'a blessé d'un coup de feu. Menacé d'être suspendu, ne croyant plus en la justice de son pays, il doit suivre des séances d'analyse avec une psychologue qui décidera ou non de sa réintégration au sein des forces de l'ordre. Mais depuis le départ de sa femme, il broie du noir, surtout que sa fille commence à mener sa propre vie et n'est pas une béquille qu'il souhaite avoir. Pourtant, c'est bien cette dernière qui va l'appeler à l'aide. Elle effectue un service civique dans une maison de retraite haut de gamme et un vieil homme, Roger Bernard Lourdier vient de décéder des suites d'une chute sur un coin de table. Ce n'est pas l'accident qui pose problème, mais le fait que le vieil homme atteint d'Alzheimer, n'a pas de numéro de sécurité sociale, est un fantôme administratif. Le policier découvre assez vite que ce vieil homme, qui rabâchait depuis des années ses souvenirs de l'Algérie, était "protégé" par une riche famille industrielle. Mais que veut bien signifier ce vieux tatouage qu'il avait sur la nuque ? Lorsque le médecin légiste émet des doutes sur l'accident, Andréani décide d'enquêter malgré les menaces administratives qui pèsent sur lui. D'autant plus que quelques jours plus tard, un autre pensionnaire, un Algérien cette fois-ci, est retrouvé mort lui aussi. S'est-il suicidé ? C'est alors que des aides soignantes se souviennent qu'il était arrivé récemment, mais avait peur de Lourdier. Malgré les pressions politiques et sa hiérarchie, le lieutenant Andréani veut faire la lumière sur cette étrange affaire...
Même si les amateurs de littérature policière, et plus spécialement encore avec la parution d'un numéro de la revue 813 sur les rapports entre polar et guerre d'Algérie, se doutent un peu des suites que va emprunter l'enquête policière, le roman est construit avec soin, autour d'un personnage qui, malgré les stéréotypes (seul, une maison en désordre, désabusé, mais avec la possibilité d'une rédemption par l'amour), emporte la conviction. Pourvu de quelques amis placés là où il faut, il peut quand même démêler les fils de l'enquête et offrir une fin intelligente et sensible à une histoire bien construite et menée, écrite par un duo d'auteurs qui signent sous le pseudonyme d'Éric Todenne.
Citation
S'il avait subsisté l'ombre d'un doute dans son esprit, il venait d'être définitivement balayé par le légiste. Il était dit qu'il devait boire la coupe jusqu'à la lie.