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Marie appartenait à cette génération qui finissait encore ses phrases. Elle reprit la conversation où nous l'avions laissé plusieurs mois auparavant : au milieu des brins d'herbe, des brumes, des allées. Elle parlait plus volontiers de l'horizon que du proche, de l'inactuel que du récent.
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jeudi 18 avril

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Quatre mains de gauche

MAJ jeudi 18 avril

Quatre mains de gauche
© D. R.

01 février 2009 - C’est au cours d’une collaboration professionnelle que Per Wahlöö, journaliste suédois spécialisé dans les affaires criminelles, rencontre Maj Sjöwall, éditrice suédoise pour les publications Wahlsröm & Widstrad.
Leur mariage est célébré en 1962. Union fertile et belle histoire, puisque c’est après avoir couché leurs deux enfants, dit la légende, que Per et Maj se mettent, tous les soirs, à travailler à quatre mains à l’écriture de leur "Roman d’un crime", titre générique donné aux dix romans écrits au cours d’un travail échelonné de 1965 à 1975. Une décennie fertile en injustices et en malentendus de toutes sortes, où l’Europe se poudre le nez dans la croissance facile des Trente glorieuses pendant que les États-Unis confient à la CIA et à Henry Kissinger leur politique étrangère.
Per Wahlöö et Maj Sjöwall, comme deux correspondants locaux particulièrement affûtés, prennent la plume pour déconstruire et montrer calmement mais de façon déterminée le visage de la société suédoise de ces années-là.
Sortes de Manchette de l’étape (en plus suédois tout de même), ils prouvent une fois de plus que le roman policier, surtout s’il est de gauche, n’est jamais tant à sa place qu’au sein des réalités sociale, historique et politique d’une société. Quitte à faire mentir Stendhal qui assurait péremptoire : "La politique dans une œuvre littéraire, c'est un coup de pistolet au milieu d’un concert".
On sait à présent que Stendhal préférait Agatha Christie à Chester Himes. Mais Stendhal votait Bayrou...
Liens : Per Wahlöö | Maj Sjöwall | Roseanna Par Olivier Nouvel

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