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John Ford

MAJ mercredi 10 octobre 2012
© D. R.

Biographie John Ford


Naissance à Cape Elizabeth le 01 février 1894.
Mort à Palm Desert le 31 août 1973.
John Martin Feeny, dit John Ford, nait dans une famille d'immigrés irlandais. Ultime rejeton de onze enfants, rien ne le prédestine à l'immense carrière de réalisateur qui le verra remporter quatre Oscars. Cette carrière, il la doit peut-être à son frère, Frank, qui partit en 1909 pour la Californie au côté de Gaston Méliès, frère de Georges, pour être acteur et réalisateur de serials pour les studios Universal. En effet, alors que John Ford se prépare à entrer à l'université, son frère lui parle d'Hollywood. Charmé, il le suit.

Là-bas, il joue de petits rôles dans les films de Frank avant de l'assister. Comme toujours dans ces histoires qui ont forgé la légende du cinéma américain, il entame sa carrière de réalisateur lorsqu'il doit remplacer au pied levé un réalisateur absent. C'est The Tornado. Nous sommes en 1917. Ford s'engouffre dans les westerns muets avec l'acteur Harry Cagney. Tous ces films disparaitront à l'exception de trois copies de Le Ranch Diavolo (1917), À l'assaut du boulevard (1917) et Du sang dans la prairie (1919). En 1920, il se marrie avec Mary McBryde Smith avec qui il aura deux enfants, Patrick Michael en 1921 et Barbara en 1922. 1920 est aussi l'année où il débarque à la Fox.

Il commence à voyager en Europe. En Irlande, il retrouve ses racines, et croise un membre de l'IRA. En Allemagne, il découvre le cinéma expressionniste. La mort de William Fox en 1931, l'arrivée du parlant et sa cure de désintoxication alcoolique sont autant d'événements qui aboutissent à une rupture de contrat d'exclusivité avec les studios de la Fox. Réalisateur très coté, il a rencontré en 1928 le scénariste Dudley Nichols qui l'accompagnera de nombreux films durant.

Sa première nomination aux Oscars, il la doit à Arrowsmith, toujours en 1931. En 1934, il entre à la RKO avec La Patrouille perdue, mais c'est toujours à la RKO avec Le Mouchard, qu'il obtient son premier Oscar du Meilleur réalisateur. Le film est le premier à ne pas jouer sur les grands espaces. C'est un film sombre et urbain, qui traite du conflit entre l'Irlande et l'Angleterre, qui montre la pauvreté d'un peuple et le harcèlement de l'occupant.

1936 est un tournant politique dans la vie de John Ford, qui s'engage et soutient les Républicains en Espagne, qui condamne les nazis en Allemagne et incite au boycott. Il revient en 1938 au western avec le méconnu John Wayne. C'est La Chevauchée fantastique. Le film, qui a du mal à convaincre des financiers, rencontre par la suite le succès auprès des critiques, mais doit s'incliner aux Oscars devant Autant en emporte le vent. La seconde carrière western de John Ford est cependant lancée de fort belle manière avec, à ses côtés, un John Wayne qui quitte alors la série B. pour devenir un acteur accompli.

L'adaptation des Raisins de la colère, de John Steinbeck, lui offre son second Oscar en 1941. Avec Qu'elle était verte ma vallée, la consécration est totale. Cinq Oscars (dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur) devant Orson Welles et son Citizen Kane. Mais l'Amérique est aux portes de la guerre. John Ford fonde la Naval Field Photographic Unit dans laquelle les réalisateurs d'Hollywood offrent leurs talents à l'armée. Ford tourne alors des films de propagande du Pacifique - Pearl Harbord, Midway - à Nuremberg en passant par la Birmanie, l'Afrique du Nord et la Normandie. Les Sacrifiés, qu'il tourne en 1945 pour la MGM avec John Wayne, est le seul film dramatique qui se déroule au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Le retour à la vie civile signe aussi le retour au western. John Ford, avec son "Cycle de la cavalerie" revient aux bases de son succès public. C'est d'abord Le Massacre de Fort Apache, puis Le Fils du désert, La Charge héroïque, Le Convoi des braves et enfin Rio Grande. L'homme qui a combattu les idées nazies s'érigent contre le maccarthysme.

Soupçonné de collusion avec les communistes, il est obligé d'adhérer à un mouvement d'opinion très à droite. Son œuvre, déjà très critique vis-à-vis du nationalisme et de la guerre prend une autre dimension lorsqu'il part en Corée filmer une guerre dont il ne comprend pas le but. Il est alors contre-amiral, et demande à être mis en retraite de la Navy. Il revient en Irlande tourner L'Homme tranquille, un projet personnel qu'il traine dans ses valises depuis plus de quinze ans. Il lui permettra d'obtenir un quatrième Oscar de la Meilleure réalisation.

Épuisé par une carrière éprouvante, miné par l'alcoolisme, John Ford trouve cependant la force de tourner Mogambo et La Prisonnière du désert. Tous deux inoubliables par leur casting de rêve (le premier réunit Ava Gardner, Clark Gable et Grace Kelly !, quant au second il propose John Wayne et Natalie Wood). Les dernières années de sa carrière cinématographiques sont entrecoupées par la dépression, l'alcoolisme et ses conséquences. Malgré la noirceur de ses pensées, John Ford tourne encore quelques chefs d'œuvre dont L'Homme qui tua Liberty Valance. Étrangement, sa carrière a suivi celle du western. Ce dernier, en quête de renouveau, traine à trouver un second voire troisième souffle. John Ford s'éteint progressivement et avec lui le mythe du Grand Ouest.

Son œuvre se résume alors en trois mots : western, guerre et racines. Victime d'un accident de la route, miné par l'alcoolisme, rongé par un cancer, contraint à ne plus travaillé et à vendre son yacht sur lequel il venait trouver son réconfort, il reçoit un Lyon d'Or à la Mostra de Venise en 1971, puis la Médaille présidentielle des mains de Richard Nixon en 1973 avant de s'éteindre quelques mois plus tard avec 142 films à son nom...


Bibliographie*

Réalisateur :

Actualité

  • 24/03 Librairie: John Ford et les Indiens sur le Divan (75)
  • 03/12 Cinéma: John Ford immense à la Cinémathèque
  • 07/11 Festival: Livres en tête pour David Vann
  • 04/11 Cinéma: John Ford, John Ford & John Ford - bis
  • 28/10 Cinéma: John Ford, John Ford & John Ford
    L'Action Christine a entrepris une rétrospective John Ford avec, en prime, le dernier film du génial réalisateur américain avec l'immense John Wayne auquel il incombe d'associer Lee Marvin. L'Action Christine nous dit que cela faisait cinquante années que La Taverne de l'Irlandais n'avait pas été porté sur grand écran. C'est aujourd'hui chose réparée. Pour le reste, sept films tous plus exceptionnels les uns que les autres dont des westerns à revoir comme La Poursuite infernale et La Prisonnière du désert, de grandes adaptations romanesques américaines (Les Raisins de la colère, d'après John Steinbeck, et La Route au tabac, d'après Erskine Caldwell) et un film qui remonte à la source même du réalisateur aux origines irlandaises avec l'éblouissant Mouchard. Une semaine en forme de T, de triple Ford, comme aurait pu le dire Orson Welles...

    Exclusivité 2 : La Taverne de l'Irlandais, de John Ford
    Le dernier film de l'association John Wayne/John Ford invisible au cinéma depuis cinquante ans !
    Guns (John Wayne) et Boats (Lee Marvin), deux anciens combattants du Pacifique se sont installés en Polynésie. La fille d'un troisième camarade, élévée dans la société puritaine de Boston, vient à la recherche de son père. Alors qu'ils se retrouvent, comme chaque année, dans l'île de Haleakaloa, où habite Guns, pour une rituelle bagarre, cet ancien marin irlandais va donner à la jeune héritière prude et pleine de préjugés une leçon de charité et de joie de vivre...

    Mercredi 30 octobre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Jeudi 31 octobre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Vendredi 1er novembre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Samedi 2 novembre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Dimanche 3 novembre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Lundi 4 novembre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
    Mardi 5 novembre :
    La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).

    Festival : John Ford
    À un journaliste qui lui demandait quels étaient les cinéastes les plus importants, Orson Welles répondait : "Les vieux maîtres, c'est-à-dire John Ford, John Ford et John Ford."
    Une rétrospective à ne pas manquer donc !

    Mercredi 30 octobre :
    La Poursuite infernale (My Darling Clementine), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 31 octobre :
    Le Mouchard (The Informer), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 1er novembre :
    Les Raisins de la colère (The Grape of Wrath), de John Ford (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Samedi 2 novembre :
    Frontière chinoise (Seven Women), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 3 novembre :
    La Prisonnière du désert (The Searchers), de John Ford (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Lundi 4 novembre :
    Marie Stuart (Mary of Scotland), de John Ford (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
    Mardi 5 novembre :
    La Route au tabac (Tobacco Road), de John Ford (14 heures, 16 heures & 18 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Le Mouchard

  • 01/08 Commémoration: Calendrier holmésien d'août
  • 14/06 DVD: Montparnasse brade la RKO
  • 16/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte IV
  • 01/08 Cinéma: Égéries et série B
  • 17/07 Cinéma: La Nuit du western : Festival Paris quartier d'été
  • 23/11 Cinéma: Film noir : acte III à l'Action Christine
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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