k-libre - auteur - Jakob Arjouni

Il songea à rentrer se coucher. Se cacher complètement sous les draps comme un môme. C'était si loin l'enfance, il se sentait si vieux. Il paraît qu'un jour on retombe en enfance. Si seulement c'était vrai. Retrouver la joie et l'innocence juste avant de mourir.
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Jakob Arjouni

MAJ lundi 28 janvier 2013
© D. R.

Biographie Jakob Arjouni


Naissance à Francfort-sur-le-Main le 08 octobre 1964.
Mort à Berlin le 17 janvier 2013.
Fils du dramaturge Hans Günther Michelsen, Jakob Arjouni est élevé au sein d'une famille aux idées libertaires. Son baccalauréat en poche, il part à Montpellier pour ses études, mais privilégie les arts des rues, et s'initie aux joies de la marginalité. Conscient de ne pas suivre le bon chemin, il commence à écrire et prend comme nom de plume celui de sa première épouse d'origine marocaine, Kadisha Arjouni.

En 1985, de retour en Allemagne où il travaille comme barman, il fait paraitre un premier roman policier qui lui offre un succès immédiat et incontesté. Bonne fête, le Turc ! inaugure une série consacrée à Kemal Kayankaya, un détective privé d'origine turque résidant à Francfort, que l'on retrouve tour à tour dans Demi pression (1987) et Café turc (1991). Ce troisième volet reçoit le Prix du polar allemand ("Deutsch Krimi Press") en 1992, et relate une sombre intrigue au milieu d'un trafic de faux papiers. Et c'est bien là que réside le succès d'un détective forcément atypique : dans cette capacité qu'il a - à l'instar de ses aînés, de Sam Spade à Pepe Carvhalo - de dénoncer certains travers de la société allemande. Il est question dans son œuvre de toute une gamme de dénonciations évidentes pour la littérature noire : racisme, drogue, corruption, chantage, immigration... La même année, Bonne fête, le Turc ! est adapté au cinéma par l'écrivain et cinéaste Doris Dörrie.

Mais le travers du succès fait que Jakob Arjouni, par ailleurs homme de théâtre, se retrouve vampirisé par son personnage comme Arthur Conan Doyle l'a été en son temps (toutes proportions gardées) de Sherlock Holmes. Aussi abandonne-t-il tout provisoirement ce personnage sémillant en 2001 après l'avoir trimballé sur fond de guerre yougoslave dans Casse-tête de Turc en 2001 au profit de Fred, qu'il surnomme "Magic", et qui apparait en 1996 dans Magic Hoffman. Ce roman qui signe l'arrêt de personnages récurrents parait dans le Frankfurter Allgemaine Zeitung sous forme de feuilleton, et est aussi initiatique pour un auteur qui cherche une nouvelle voie.

Jakob Arjouni ne tarde pas à abandonner les séries policières pour se consacrer à une littérature qui puise sa source au plus profond des tréfonds de l'âme. Partageant son temps entre Berlin et le village du sud de la France de Ginestas, Jakob Arjouni se tient alors à l'écart de l'industrie culturelle. Il laisse une œuvre conséquente de quatorze romans, un recueil de nouvelles, et trois pièces de théâtre, et s'éteint des suites d'un cancer du pancréas à même pas cinquante ans.

Bibliographie :
2012 : Bruder Kemal
2011 : Cherryman jagt Mr. White
2009 : Der heilige Eddy
2008 : The Show Must Go On?
2006 : Chez Max
2006 : Es gibt in Deutschland so wenige Leute, die mit Humor ernsthaft sind 2004 : Devoirs d'école (Hausaufgaben)
2003 : Idioten. Fünf Märchen
2001 : Casse-tête de Turc (Kismet)
1998 : Un ami (Ein Freund)
1996 : Magic Hoffmann (Magic Hoffmann)
1996 : Edelmanns Tochter
1991 : Café turc (Ein Mann ein Mord)
1987 : Demi pression (Mehr Bier)
1985 : Bonne fête, le Turc ! (Happy Birthday, Türke!)


* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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