k-libre - en marge - Je signe avec du plomb Garringo

Le mercredi matin, Ajaccio et son arrière-pays montagneux se réveillent coiffés d'une lourde chape orageuse. L'archipel des Sanguinaires garde jalousement son soleil le temps que les nuages soient dissipés par le vent. Seuls les morts n'étouffent pas dans la moiteur électrique.
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vendredi 19 avril

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DVD - Western

Je signe avec du plomb Garringo

Tueur à gages - Vengeance MAJ mercredi 16 décembre 2015

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format

Tout public

Prix: 12 €

Juan Bosch
Une Bala Marcada - 1972
Paris : Bach Films, août 2015
19 x 14 cm
Coll. "Westerns spaghetti"

Une affaire de Styles

Blond aux yeux bleus, impétueux et as de la gâchette, Arizona se met dans tous ses États lorsqu'il s'agit d'endosser le costume de redresseur de torts. Dans ce western spaghetti de Juan Bosch, il ne va surtout pas chômer. Arizona, c'est Peter Lee Lawrence, un acteur allemand de seconde zone qui a multiplié les tournages en neuf ans. Vingt-neuf films dont seize westerns spaghetti. Inutile de dire qu'il connait sa partition sur le bout des doigts. Celui qui a commencé par être le frère de Lee Van Cleef dans Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone débarque à Colby, une petite ville minière tenue d'une poigne d'acier par Austin Styles. Cet ancien contremaitre a éliminé petit à petit les différents propriétaires terriens pour accroitre son domaine et posséder un troupeau de dix mille têtes. Surtout, il doit se marier avec Catherine, une signora dont il a tué le père tout en faisant accuser le frère du meurtre. Arizona va faire équipe avec le vieux Duffy, l'un des derniers à tenir un ranch (et aussi un alambic qu'il a réalisé de ses mains afin de faire du très mauvais whisky qu'il boit comme un trou). Le scénario est tiré par les cheveux de la tragédie antique et récurrente. Il est surtout habilement construit malgré tous les clichés qu'il charge dans un barillet de colt .45 - l'alambic, l'arracheur de dents, le cercueil et sa couronne mortuaire, la balle en or, la montre au moment du duel, les vieilles pétoires... Arizona est un habile tireur (il aura l'occasion de le démontrer durant une heure trente) mais c'est aussi un puissant lutteur qui sait distribuer les coups de poings et des pieds truculents. Mais ce qui est inimaginable au moment de découvrir ce film, c'est de penser que les dialogues de Juan Bosch et Daniel Ortusol vont surprendre. Et ils surprennent par leur vivacité et leurs aspects ludiques. Par moment, ils se répercutent tels des échanges de tirs. La rencontre entre Styles et Powers, un autre tueur à gages, sur fond d'images comparatives entre les hommes et les chevaux vaut son pesant d'arachides, et ce d'autant plus que ces images vont à nouveau trouver leur place un peu plus loin dans le film. Bien sûr, il n'y a guère de surprises à attendre. Styles finit seul avant de se faire tuer victime de son obstination, et Arizona repart vers de nouvelles aventures fuyant un foyer qui lui est promis. Mais ce Je signe avec du plomb Garringo se situe parmi les bons westerns spaghetti. Et ça c'est plutôt une bonne surprise !

Je signe avec du plomb Garringo (87 min.), de Juan Bosch sur un scénario de Juan Bosch et Daniel Ortusol. Avec : Peter Lee Lawrence, Roberto Camardiel, Maria Pia Conte, Frank Braña, Luis Induni...

Citation

Je n'aime pas tuer. Je le fais que si c'est nécessaire.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 16 décembre 2015
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