Exit Music

Ses rêves de succès se sont éteints comme s'éteignent un à un les lampions après une fête. Un seul lampion est resté allumé, un seul a résisté, ne s'est pas éteint.
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jeudi 10 octobre

Contenu

Roman - Policier

Exit Music

Assassinat - Corruption - Procédure MAJ jeudi 02 décembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Ian Rankin
Exit Music - 2007
Traduit de l'anglais (Écosse) par Daniel Lemoine
Paris : Le Masque, octobre 2010
446 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7024-3432-1

Actualités

  • 05/10 Édition: Parutions de la semaine - 5 octobre
    Pleins feux sur les éditions Rivages qui avec Bill James, Elmore Leonard et un étrange duo composé de Ken Bruen et Reed Farrel Coleman proposent trois romans délectables. Le premier vaut le détour ne serait-ce que parce qu'il reprend ce qui a fait le succès des littératures romantiques du XIXe siècle : c'est un roman épistolaire (mais noir). Les nouveaux romans de Marin Ledun (chez Ombres noires, un nouvel éditeur), Elizabeth George, Donna Leon, Peter May, Arni Thorarinsson, Pierre Lemaitre et Don Winslow arrivent sur les tables avec des avis très partagés. Winslow et George cèdent ainsi aux facilités américaines. C'est de l'efficace mais sûrement pas du dérangeant, du déstabilisant. Du neuf fait avec du vieux. Et c'est bien dommage. Le Seuil publie des nouvelles mettant en scène Wallander, le personnage de Henning Mankell, pendant que L'Opportun en dégotte cinquante de Maurice Leblanc. Rayon des rééditions poche, nous ne saurions vous conseiller de vous plonger dans Paperboy, de Pete Dexter ou L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa. Pour les amateurs, il y a aussi les romans de Philip Kerr, Ian Rankin et Robert Littell. Très différents dans leurs genres, mais sobres et efficaces...

    Grand format :
    L'Ange du matin, de Arni Thorarinsson (Métailié, "Noir")
    Mauvais pas, de Linwood Barclay (Belfond, "Noir")
    Ce bonheur trop parfait, de Suzanne Bugler (Presses de la Cité, "Suspense psychologique")
    Comme au cinéma : petite fable judiciaire, de Hannelore Cayre (Métailié)
    Jeunes pousses en folie, de Jean Céa (L'Harmattan)
    Ligne de mire. 1, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
    Ligne de mire. 2, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
    Mauvaises fréquentations, de Marcia Clark (Albin Michel, "Spécial suspense")
    Le Souilleur de femmes d'Oxford : et autres cas mystérieux du Dr Henry St Liver, de Gary Dexter (Le Dilettante)
    L'Automne meurtrier, de Andrea Ellison (Mosaïc)
    Un goût de cendres, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    La Ronde des mensonges, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller")
    Beau parleur, de Jesse kellerman (Les 2 Terres, "Best-seller")
    Freezing, de Clea Koff (Héloïse d'Ormesson)
    Nouvelles inédites, de Maurice Leblanc (L'Opportun)
    Dans le ventre des mères, de Marin Ledun (Ombres noires)
    Sacrifices, de Pierre Lemaître (Albin Michel, "Thrillers")
    Les Joyaux du paradis, de Donna Leon (Calmann-Lévy)
    La Faille souterraine : et autres enquêtes, de Henning Mankell (Le Seuil, "Policier")
    Le Braconnier du lac perdu, de Peter May (Le Rouergue, "Noir")
    La Politique du tumulte, de François Médéline (La Manufacture de livres)
    Le Murmure de l'ogre, de Valentin Musso (Le Seuil)
    Sonate pour un espion, de Jean-Pierre Pochon (Robert Laffont)
    Les 500, de Matthew Quirk (Le Cherche midi, "Thriller")
    L'Évadée du bocal, de Patty Siyha (Chloé des Lys)
    Cool, de Don Winslow (Le Seuil, "Policier")
    Aventure de Newton Poppleford : le jeu des 7 terreurs, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)

    Poche :
    Et l'ange de Reims grimaça, de Jean-Pierre Alaux (10-18, "Grands détectives")
    Va, brûle et me venge !, de Philippe Bouin (Archipoche, "Archipoche")
    Tower, de Ken Bruen & Reed Farrel Coleman (Rivages, "Noir")
    Lazhadeg, de Maxime Chattham (Hor Yezh)
    Un père idéal, de Paul Cleave (LGF, "Thriller")
    Caïds, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
    Paperboy, de Pete Dexter (Points, "Roman noir")
    Les Yeux de Lira, de Eva Joly & Judith Perrignon (Points)
    Jusqu'à la folie, de Jesse Kellerman (J'ai lu, "Thriller")
    La Paix des dupes : un roman dans la Deuxième Guerre mondiale, de Philip Kerr (LGF, "Policier")
    L'Élixir du diable, de Raymond Khoury (Pocket)
    La Parole perdue, de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos (LGF, "Thriller")
    Cat Chaser, d'Elmore Leonard (Rivages, "Noir")
    Philby : portrait de l'espion en jeune homme, de Robert Littell (Points, "Policier")
    Le Mensonge dans la peau : la ruse de Bourne, de Eric van Lustbader (LGF, "Thriller")
    les Charmants travers de nos semblables, d'Alexander McCall Smith (10-18, "Grands détectives")
    L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa (Folio)
    Lost Girls, de Andrew Pyper (Points, "Thriller")
    Exit music, de Ian Rankin (LGF, "Policier")
    Panique à Bamako, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers, "SAS)
    Satori, de Don Winslow (Points, "Policiers")
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  • 20/06 Édition: Le retour de John Rebus
  • 15/10 Édition: Parutions de la semaine - 15 octobre

Rebus au rebut : exit maestro !

John Rebus, l'inspecteur du CID d'Édimbourg, personnage emblématique de l'œuvre de Ian Rankin, tire sa révérence, est poussé à la retraite, est mis au rebut. Mais non sans devoir se coltiner une dernière enquête, placée sous le spectre de la terreur russe, celle qui met fin aux jours de Litvinenko.

Dans une des rares rues non dotée de caméra, l'opposant et poète russe Alexander Todorov est retrouvé mort, le crâne fracassé. Il avait passé sa dernière heure au Calédonians, un pub select dans lequel étaient attablés Andropov, un industriel russe, Stuart Janney, un banquier, et Big Ger Cafferty, le caïd de la ville. Plus tard, meurt asphyxié dans sa maison l'homme qui était chargé d'enregistrer les apparitions en bibliothèque de Todorov. John Rebus et Siobhan Clarke partent alors en chasse à la fois contre la corruption et le lien ténu qui lie ces deux affaires. Clarke est amenée à prendre la relève de Rebus, d'ailleurs, c'est elle qui dirige les opérations. En apparence du moins car même quand il est relevé de ses fonctions, Rebus, obnubilé par son souhait de coincer Cafferty, tire les ficelles du jeu. Mais son profond désir de revanche risque fort de le rendre aveugle alors même que Andropov l'incite à "chercher la femme" dans une manœuvre désespérée de sauver sa peau.

Ce dernier volet rebusien est tout empreint de nostalgie. Ode à la non-retraite des flics (beaucoup se meurent une fois leur service accompli), c'est aussi un portrait au vitriol de la police, de la politique et du nouveau parlement écossais. Ian Rankin porte un regard plutôt désabusé sur l'Écosse actuelle. Il ne croit pas en son indépendance (ce sont surtout les Anglais qui y croient), et nous délivre son point de vue sur l'inanité d'un Parlement représenté d'ailleurs par l'absurdité de ses murs froids. John Rebus s'entête, fait erreur, boit beaucoup, mais son charisme même s'il le dénigre le rend indispensable. Par ses convictions et surtout son aptitude à suivre une voie en adéquation avec elle, quitte à se faire de nombreux ennemis au sein même de son département, il impose un contre-pouvoir policier nécessaire. Après lui, peut-être Siobhan Clarke pourra-t-elle en faire autant, rien n'est moins sûr.

Avec la mise au placard de John Rebus, c'est Édimbourg également que l'on quitte à regret : Princes Street, le Last Drop, ce pub ancestral évoqué dans lequel les condamnés à mort venaient boire leur dernier verre, la plage de Portobello, le quartier de Craigmillar... Si Ian Rankin a intitulé son roman Exit Music, on a plutôt envie de dire "Exit Maestro"...


On en parle : Alibis n°38

Citation

Vous auriez dû dire la vérité dès le début, Gill. Mentir, c'est très bien quand on joue la comédie mais, dans la vraie vie, on parle plutôt de faux témoignage.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 14 janvier 2013
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