Sur les nerfs

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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Noir

Sur les nerfs

Social - Faits divers MAJ mercredi 18 janvier 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 14 €

Larry Fondation
Angry Nights - 1995
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Alexandre Thiltges
Paris : Fayard, janvier 2012
120 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-213-65561-1
Coll. "Littérature étrangère"

Actualités

  • 01/02 Édition: Parutions de la semaine - 1er février
  • 27/03 Librairie: Charybde sur les nerfs
    De retour de Quais du polar, le festival lyonnais des littératures policières Larry Fondation fera une halte parisienne à la librairie Charybde* le mardi 3 avril à partir de 18 h 30 pour une rencontre exceptionnelle. Il dédicacera son premier roman Sur les nerfs en même temps qu'il vous parlera de son métier d'éducateur de rue des quartiers difficiles de Los Angeles. Le roman a dû patienter dix-sept ans pour être traduit en français aux éditions Fayard, mais de l'avis k-librien, l'attente valait largement le coup.

    * Librairie Charybde
    129, rue de Charenton
    75012 Paris
    Liens : Quais du Polar

Chroniques farouches

Larry Fondation nous propose une œuvre bien difficile à résumer. Point de continuité. Une succession d'histoires courtes, de brèves chroniques, pour une compilation que l'on pourrait qualifier d'hyperréaliste tant elle ressemble à une photographie de ce monde des gangs et de leurs quartiers de Los Angeles.
De multiples clichés que l'auteur, médiateur dans cette ville, était à même de prendre et de développer. Ceux qu'il nous expose ici sont terrifiants tant la violence dépeinte est ancrée dans ce paysage et suinte sur chacun de ses habitants, régissant chacun de leurs rapports. L'amitié, c'est un jeune qui confie à son ami d'enfance son plan pour un de ses futurs coups, mais qui le tue après qu'il ait jugé avoir trop parlé ; une romance, comme une courte respiration dans un roman asphyxiant, se conclut par une voiture qui quitte la chaussée emportant ces deux passagers ; l'amour, lui, se fait dans des immeubles abandonnés, à même le sol et son tapis de verre et de seringue.
On finit par ne plus se faire d'illusion et on se laisse entrainer sur la pente glissante que chacun des protagonistes a déjà empruntée bien avant nous. D'autant plus, que la majorité de ces brèves ne sont évidemment pas les narrations des vies et du cheminement de chacun. Au contraire, Fondation ne nous laisse entrevoir que les derniers moments, les plus sombres, ceux où ces jeunes chutent pour ne plus se relever.
Ceci se fait au travers d'un style minimaliste, le degré zéro de l'écriture selon certains, mais rien de tel pour s'éloigner de la fiction, du romanesque, pour finalement mieux s'inscrire dans le réel. Ces chroniques forment une œuvre âpre, servie par des phrases sèches et crues, le tout emmené par un rythme très saccadé, de véritables rafales à la face du lecteur, comme celles d'un automatique aux mains d'un des protagonistes, mais cette fois l'intérêt est de s'y exposer.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°45

Citation

Si tu devais rester éveillé, la nuit, quel procédé préfèrerais-tu :
a) un lampadaire dans les yeux ?
b) des chiens qui aboient devant ta fenêtre ?
c) la douleur lancinante d'un coup de couteau dans la cuisse ?
d) une overdose de crack qui te coule dans les veines ?
Voilà les seuls choix que tu peux faire.

Rédacteur: Benjamin Fricard mardi 17 janvier 2012
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