À la verticale des enfers

L'homme ne pouvait pas être déjà nu quand il avait été tué. On ne se promène pas totalement à poil dans le jardin d'une maison de retraite à minuit, en automne.
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mardi 19 mars

Contenu

Roman - Policier

À la verticale des enfers

Fantastique - Tueur en série MAJ jeudi 28 mars 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 12 €

Fabio M. Mitchelli
Plombières-les-Bains : Ex æquo, novembre 2011
126 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35962-208-9
Coll. "Rouge"

Actualités

  • 24/07 Prix littéraire: Pré-sélection du Prix marseillais du polar 2012
    Du 27 au 30 septembre se déroulera la prochaine Semaine noire à Marseille pendant laquelle un jumelage noir sera organisé avec Alger. Depuis Yasmina Khadra, les Algériens ont montré que cette écriture de mauvais genres avaient bonne tenue de l'autre côté de la mer Méditerranée. Mais là n'est pas la question. À l'occasion de cette manifestation en cité phocéenne sera décerné le samedi 29 septembre le 9e Prix marseillais du polar. Ce prix, remis par un jury de sept membres choisis sur lettre de candidature se déroule en trois étapes. D'abord une présélection de quatorze romans (que vous découvrirez en fin de dépêche), puis les jurés lisent et notent avant de se donner rendez-vous le 5 septembre pour retenir les cinq finalistes dont se dégagera l'heureux élu...

    Sélection 2012 :
    - Derrière la haine, de Barbara Abel (Fleuve noir, "Thriller") ;
    - À la vie, à la mort, de Henri Courtade (Lucane) ;
    - Random, de Mathieu Croizet (L'Écailler, "Noir & polar") ;
    - Séquestration, de Michel de Roy (L'Enclave) ;
    - Maudite soit-elle, de Vincent Desombre (Scrinéo) ;
    - Le Saigneur des pierres, de Roger Facon (Engelaere, "Mystères en Nord") ;
    - Mapuche, de Caryl Férey (Gallimard, "Série noire") ;
    - Juste une ombre, de Karine Giébel (Fleuve noir, "Thriller") ;
    - La Paix plus que la vérité, de Gildas Girodeau (Au-delà du raisonnable) ;
    - À la verticale des enfers, de Fabio M. Mitchelli (Ex æquo, "Rouge") ;
    - Piège boréal, de David Moitet (Les Nouveaux auteurs, "Thriller") ;
    - Je tue les enfants français dans les jardins, de Marie Neuser (L'Écailler, "Noir & polar") ;
    - Portrait de l'artiste en tueur, de Gilles D. Perez (Naïve, "Noir") ;
    - Accents graves, de Mary Play-Parlange (Ex-æquo, "Rouge").

    La Sélection sur le site de L'écrit du suD
    Liens : À la vie à la mort |Maudite soit-elle |Mapuche |La Paix plus que la vérité |Je tue les enfants français dans les jardins |Portrait de l'artiste en tueur |Henri Courtade |Mathieu Croizet |Roger Facon |Caryl Férey |Karine Giébel |Gildas Girodeau |David Moitet |Marie Neuser |Gilles D. Perez |L'écrit du suD |Semaine noire

Sombre univers

Certains romans sont des romans noirs qui essayent de nous présenter un tueur en série ou un psychopathe de première force. D'autres se consacrent à montrer y compris sous leur face la plus noire, les travers des policiers qui à force de côtoyer l'enfer y sombrent. Mais ici avec À la verticale des enfers, Fabio M. Mitchelli, à travers une enquête étrange va encore plus loin.
Le roman s'ouvre sur le suicide de Chris Lanzmann, policier de son état suite à la mort de Clarisse, mais cette mort est-elle vraiment une fin ou notre héros est-il quelque part entre deux univers à essayer de continuer son enquête sur un mystérieux tueur en série qui reproduit un tableau de Léonard de Vinci à l'infini ? Se pose également la question de savoir si ce tueur n'est qu'un assassin lambda ou une incarnation du démon.
À la verticale des enfers, à l'instar de son titre, joue constamment de l'ambiguïté. Roman réaliste ? Thriller métaphysique ? Plongée dans le fantastique ? Simple cauchemar de quelqu'un alors qu'il saute dans le vide ?
Le final laisse entrevoir une profonde machination à plusieurs niveaux mais cette résolution n'épuise pas forcément l'ensemble des possibles. Conçu comme un cauchemar éveillé, comme un épisode angoissant de Twin peaks qui aurait sa propre unité à part, le texte concentre en quelques pages tant d'éléments qu'il laisse des zones d'ombre où le lecteur peut puiser des indices. Peut-être un troisième volet (annoncé) explicitera les choses ou les retournera pour leur donner un sens autre, mais toujours est-il que, pris à part, ce volet ressemble à une fenêtre ouverte sur l'univers d'une folie déconcertante, d'un abime lovecraftien envoutant, comme l'écriture méticuleuse, la transcription fiévreuse d'un tableau de Jerôme Bosch.

Citation

C'est à l'instant même où la conscience fantôme de Chris s'arracha de son enveloppe charnelle que le sens de la symbolique des corps suspendus lui apparut aussi pur que du cristal de roche.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 11 juin 2012
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