L'Ennemi public

Vous n'avez absolument aucun sens de la servilité. Ce qui vous rend inapte à l'industrie hôtelière. Je me demande comment Louis Adlon a bien pu vous embaucher. Vous êtes une brute. Et vous le serez toujours.
Philip Kerr - Hôtel Adlon
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Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
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samedi 20 avril

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Film - Noir

L'Ennemi public

Arnaque - Corruption - Gang MAJ lundi 16 septembre 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5


Inédit

Tout public

Prix: 0 €

William A. Wellman
The Public Ennemy - 1931
Paris : Warner Bros., avril 1931
noir & blanc ;

Actualités

  • 01/04 Cinéma: Polars en 35 mm
  • 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
  • 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
  • 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
    L'Action Christine renoue avec le film noir pour une énième et on ne l'espère pas dernière fois. Certes, Les Amants de la nuit, de Nicholas Ray, repasse sur ses écrans là aussi pour une énième fois, mais la programmation demeure alléchante. Notez qu'il y a le très beau Key Largo, de John Huston avec Humphrey Bogart et surtant Assurance sur la mort, de Billy Wilder. Enfin, il ne faudrait pas occulter deux films aux titres très... "exotiques" : Mitraillette Kelly et Les Tueurs de la lune de miel. Pour la deuxième semaine consécutive, l'autre salle du cinéclub propose une rétrospective Ernst Lubitsch. Cette semaine, la touche est plus portée sur les comédies. Même Haute pègre est plutôt tendance "romantic touch"...

    Festival 1 : le polar
    "Par les sorties récentes des "5 pépites de la Série B", de Mark Dixon détective et du Mystérieux Docteur Korvo, vous avez pu constater que le POLAR couvre un vaste domaine. Des histoires d'hommes ou de femmes conduits à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour réaliser des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, mais aussi par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car la plupart des réalisateurs ne font pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration."

    Mercredi 12 septembre :
    Les Amants de la nuit (The Live by Night), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 13 septembre :
    L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures & 18 heures).
    Vendredi 14 septembre :
    Key Largo (Key Largo), de John Huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 15 septembre :
    Les Forbans de la nuit (Night and the City), de Jules Dassin (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 16 septembre :
    Assurance sur la mort (Double Identity), de Billy Wilder (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 17 septembre :
    Mitraillette Kelly (Machine Gun Kelly), de Roger Corman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 18 septembre :
    Les Tueurs de la lune de miel (The Honeymoon Killers), de Leonard Kastle (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).


    Festival 2 : Ernst Lubitsch
    Retour sur ses meilleurs films, imprégnés de la "Lubitsch touch", ce ton inimitable tout en finesse, élégance et légèreté. Grâce à ce talent, Lubitsch, à travers des situations de comédies qui séduisent le spectateur, peut asséner quelques vérités premières comme, par exemple, l'égalité des femmes et des hommes dans leurs rapports intimes ou sociaux, en dépit des conventions.

    Mercredi 12 septembre :
    La Veuve joyeuse (The Merry Widow), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 13 septembre :
    Haute pègre (Trouble in Paradise), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 14 septembre :
    Une heure près de toi (One Hour With You), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 15 septembre :
    La Folle ingénue (Cluny Brown), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 16 septembre :
    That Uncertain Feeling (That Uncertain Feeling), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 17 septembre :
    L'Éventail de Lady Windermere (Lady Windermere's Fan), de Ernst Lubitsch (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 18 septembre :
    So This Is Paris (So This Is Paris), de Ernst Lubitsch (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Nicholas Ray |William A. Wellman |Roger Corman

  • 27/03 Cinéma: Le retour des "Bad Guys"
  • 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons

Montée de James Cagney

L'Ennemi public, c'est avant tout l'itinéraire de deux gamins d'origine irlandaise qui, de méfaits en méfaits, vont grandir et gravir les échelons de la pègre dans le Chicago des années 1920 et palper l'argent facile des bootleggers, puis prendre part à la guerre des gangs inhérente à la Prohibition avant de se faire abattre.
Tom Powers et Matt Doyle, amis inséparables, petits branleurs, têtes brûlées, accumulent les mauvais coups et finissent par attirer l'attention de Paddy Ryan et Nails Nathan. Les deux gangsters dirigent un commerce d'alcool frelaté qui approvisionne les speakeasies de la ville de Chicago. Il n'en faut pas plus pour les convaincre de participer à cette nouvelle vague criminelle que l'Amérique des années 1920 n'attendait pas. Après la Première Guerre mondiale, et le retour de soldats qui découvrent les prémisses de la crise économique, l'heure est aux années folles. Et pourtant, les lobbies contre l'alcool réussissent à en interdire la vente autrement que pour des raisons pharmaceutiques. C'est dans ce climat de liberté et d'interdiction, que les gangs s'organisent, pullulent, s'arment de pistolets et des premières mitraillettes, jouent les durs le jour et dansent le charleston le soir dans des clubs selects en smoking avec leurs filles.
Tom Powers n'est pas à proprement parler l'ennemi public numéro un. C'est une petite frappe teigneuse prompte à lever le poing, parfaitement interprétée par un James Cagney, star montante et bientôt habituelle d'un rôle de gangster dur à cuire aux réflexes brutaux qui lui sera à de nombreuses reprises dévolu. Il n'est pas franchement méchant, mais il se laisse griser par l'appât facile du gain, les beaux costumes et les filles tout autant faciles. C'est un épidermique troublé par les non rapports qu'il a avec son frère, et qui tient l'amitié en haute estime. Le film de William A. Wellman décline une intrigue où l'ascension de Tom Powers et de Matt Doyle est aussi fulgurante que leur mort annoncée. Car, il n'y a aucune sortie par le haut à côtoyer la pègre de Chicago. Dans ce film, si la police est particulièrement inefficace - après tout, elle sera impuissante à empêcher l'enlèvement de Powers dans un hôpital -, la rivalité entre gangs lui mâche le travail. "Laissons les loups s'entretuer" semble sous-entendre le scénario. La mise en scène du réalisateur, elle, est brillante et met au jour une violence inconnue du grand public. Une violence dénoncée tout du long par le frère de Tom, Mike, le seul de la fratrie à être allé à l'école, à avoir combattu sur le front, et à survivre désemparé à ce massacre urbain. Et dans le même temps, le brillant usage du noir et blanc donne toute leur profondeur aux yeux d'un James Cagney très convaincant qui tient le film à bout de bras. La bête est lâchée, et n'abandonnera pas ces rôles qui lui collent à la peau.

L'Ennemi public (96 min.) : réalisé par William A. Wellman sur un scénario de Harvey Thew, d'après l'histoire de Kubec Glasmon et John Bright. Avec : James Cagney, Jean Harlow, Edward Woods, Joan Blondell, Donald Cook, Leslie Fenton, Beryl Mercer, Robert O'Connor...

Illustration intérieure


Citation

Le meilleur n'est pas assez bon ce soir. C'est une célébration de mariage. Matt a décidé de prendre quelque chose de légale : une femme.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 15 septembre 2013
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