Marquée à vie

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vendredi 29 mars

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Roman - Policier

Marquée à vie

Gang - Immigration clandestine - Chantage MAJ lundi 16 janvier 2017

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Public connaisseur

Prix: 18,9 €

Emelie Schepp
Marked for life - 2016
Traduit de l'anglais par Louis Poirier
Paris : HarperCollins France, janvier 2017
412 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 979-10-339-0018-4
Coll. "HarperCollins Noir"

Vous avez dit sordide ?

Alléluia, elle est arrivée, "la nouvelle reine du polar suédois", qui écrit en anglais pour plus de sûreté. À sa place, on se méfierait : un régicide est si vite arrivé, dans ce milieu. La découverte du corps, qui lance comme il se doit l'intrigue, a lieu cette fois à Norrköping et non à Stockholm, l'occasion pour le lecteur français de découvrir cette cité au riche passé industriel et portuaire. Le cadavre est celui de Hans Juhlén, cinquante-neuf ans, fonctionnaire à l'Office d'immigration, en charge des dossiers de demandes d'asile. C'est sa femme, Kerstin, qui l'a trouvé mort de deux balles dans la poitrine, en rentrant chez elle. Aucune trace de lutte, seulement une fenêtre ouverte par laquelle le meurtrier a sans doute pénétré. Étrangement, les empreintes relevées sont celles d'un enfant : or, les Juhlén n'en ont pas. L'affaire est confiée à la procureure Jana Berzelius, qui n'a pas de très bons rapports avec tous ses collègues, en particulier les femmes, assistée de l'inspecteur en chef Henrik Levin et du lieutenant Maria Bolander. Le travail de la victime l'exposait aux critiques et aux menaces, il en avait même reçu par écrit. La bande magnétique d'une caméra de surveillance permet d'identifier un jeune garçon que l'on retrouve peu après, tué par balle, sur une plage voisine, le mot Thanatos scarifié sur sa nuque. Il apparaît bientôt que Juhlén était victime d'un maître-chanteur le menaçant de l'accuser publiquement d'imposer des relations sexuelles aux demandeuses d'asile, mais sa femme payait afin d'éviter le scandale. Sur cette trame déjà subtile, les choses se complexifient du fait que sont intercalés de brefs chapitres narrant la violence dont est victime une petite fille débarquée clandestinement d'un conteneur, dont les parents sont exécutés devant elle et qui est ensuite retenue prisonnière sur une île où elle doit se livrer à de durs combats contre d'autres enfants en une sorte de concours d'élimination par la mort, dans le but de les programmer pour tuer (avec un peu d'héroïne en prime). Or, la procureure porte le mot Kèr (déesse antique de la mort) sur la nuque et fait d'affreux cauchemars dans lesquels elle voit des combinaisons de chiffres et de lettres comme celles qu'on a retrouvées dans l'ordinateur de Juhlén. Et elle tue sans raison un homme auquel elle demandait s'il connaissait ce code. Madame la procureure va-t-elle devoir enquêter sur elle-même afin de berner ses collègues de la police ? Les ficelles de cette sordide histoire sont tellement grosses (ce sont de véritables aussières) que le lecteur a saisi bien avant les enquêteurs de quoi il retournait, ce qui est toujours regrettable, dans un polar. L'auteur en remet donc jusqu'au bout dans le macabre au risque de susciter une réaction d'indigestion. Fidèle à une manie éditoriale, la quatrième de couverture proclame que Jana Berzelius est "le nouveau phénomène suédois". Ne serait-ce pas plutôt au lecteur d'en décider ?

Citation

Ce qui compte, c'est d'épingler ceux qui ont fait ça. Et personne, vous m'entendez, PERSONNE ne baisse les bras avant qu'on ai trouvé ces salauds !

Rédacteur: Le Huron svécomane lundi 16 janvier 2017
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