Les Bouffeurs anonymes

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vendredi 19 avril

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Roman - Noir

Les Bouffeurs anonymes

Politique - Anticipation - Gastronomie MAJ mercredi 06 avril 2022

Note accordée au livre: 2 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Marie Aline
Paris : HarperCollins France, avril 2022
272 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 979-10-339-1131-9
Coll. "Traversée"

Intrigue sans sel

Dans un futur proche, le rapport à la nourriture a changé car le nouveau président est un adepte du bien-être physique et il poursuit le rêve d'une alimentation diététique contrôlée. Toma (c'est bien comme ça que ça s'écrit : c'est une autre lubie présidentielle, il faut essayer de limiter au maximum les dérives de genre et on simplifie les prénoms pour qu'ils deviennent unisexes) est un journaliste qui écrit des papiers de critique gastronomique où il est censé, non pas donner son avis éclairé, mais aider le gouvernement dans sa tâche hygiéniste. Un soir, pourtant, en se promenant dans son quartier, Toma voit des lumières provenant d'un snack censé être fermé. Il découvre alors qu'une réunion s'y tient, et qu'il s'agit sans doute d'opposants à la politique sanitaire mise en place. Intrigué, il va essayer de mener une enquête. Il va donc suivre une des membres du groupe, la rencontrer fortuitement donc "par hasard", gagner sa confiance (et son lit) et investir le groupe, accumuler des renseignements et préparer son nouvel article. Entretemps, il sera aussi utilisé par son rédacteur en chef pour interviewer le chef de l'État, une rencontre assez étrange. Mais, quoi qu'il en soit, Toma ne sait absolument pas dans quoi il a mis le nez.

Voici un roman qui regarde plutôt (et ce n'est pas un reproche mais un constat) du côté de la littérature générale, matinée d'un peu de dystopie et d'une dose de complot et de surveillance. L'auteure, Marie Aline, s'installe donc sur un fauteuil instable, et ses éléments se répondent de manière approximative ce qui fait que le lecteur perd un peu le nord et se demande parfois pourquoi on quitte l'intrigue principale pour aller baguenauder du côté d'une femme crasseuse, avec des apprentis bouchers qui jouent de petits trafics. Chaque scène est décrite avec soin et de manière plutôt agréable, Marie Aline sait raconter et décrire, mais l'ensemble ressemble à un plat où tous les aliments et condiments de la recette sont a priori bons, mais où l'ensemble ne donne pas lieu à un grand plat. Qui aime le sel d'une intrigue, risque de trouver ce roman un peu fade.

Citation

J'en avais ras le bol de ces scènes hollywoodiennes où les portes claquaient quand il y avait tant de choses à se dire. Je m'affalai dans un transat, regardai les immeubles octogonaux.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 01 avril 2022
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