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Blanc et rouge sur Paris
Chloé Bourgeade est une jeune libérée, préférant les femmes, et qui vit sur une péniche avec un ami. Elle est actuellement dans une agence de détectives, et vient d'être chargée d'une mission particulière. En effet, un vieil homme russe qui répond au nom de Serge Chapochnikov, qui possédait d'énormes archives sur le monde russe, communiste et post-communiste, vient de mourir, sans doute d'une crise d'asthme. En tout cas, la police a jugé inutile d'intervenir. L'agence de détective a été missionnée par la propre fille du mort, qui habite loin, pour se charger de la succession et, éventuellement, pour mener une courte enquête pour voir si cette mort est bien aussi naturelle qu'elle ne le semble. Le notaire remet donc une lettre à Chloé Bourgeade, mais cette lettre, elle n'arrive plus à remettre la main dessus. La détective se rend sur les lieux et découvre effectivement un capharnaüm d'archives. Elle fait même la connaissance de la secrétaire du défunt, une jeune Russe assez mignonne. Chloé Bourgeade mène alors une enquête qui lui montre que le mort n'est pas aussi lisse qu'on pourrait le croire et certains Russes se sont plaint qu'ils avaient eu affaire à ses dossiers et qu'on les avait menacés de chantage. En revenant une deuxième fois sur les lieux où il est mort, la détective découvre que certains dossiers ont disparu. Cela va la mettre sur la piste d'un escroc russe qu'elle avait déjà croisé pour d'autres arnaques des années plus tôt.
Dans cette série de Gérard Streiff autour de la jeune Chloé Bourgeade, série qui atteint son sixième volet, on retrouvera ce qui a fait le charme des autres aventures : une intrigue autour de problèmes contemporains, une description fine des personnages et décors, centrée sur quelques personnages, une enquête qui sert aussi à parler du passé et de l'Histoire (ici, sont évoqués Lénine, Staline, la politique de déchristianisation de l'URSS). Des actions plus rapides ponctuent des scènes plus statiques permettant de rythmer l'aspect documentaire. Le format court correspond bien à l'intrigue et ménage même quelques surprises finales. Sans crier au chef d'œuvre, Gérard Streiff a construit une série qui maintient, avec ce volet, son rythme et sa qualité d'ensemble.
Citation
Serge Chapochnikov a longtemps été agencier à Moscou, pour l'AFP ; sous pseudo, il était également correspondant de plusieurs rédactions francophones, avant de se mettre à son compte, de retour en France, comme archiviste. Il passait pour la mémoire russe de Paris. Il avait créé une association, dont l'essentiel de l'activité consistait en fait un fonds d'archives.
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