Les Sept Fous

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vendredi 19 avril

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Roman - Insolite

Les Sept Fous

Politique - Assassinat - Urbain MAJ samedi 14 août 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 20,5 €

Roberto Arlt
Los Siete Locos - 1929
Préface de Julio Cortázar
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Isabelle Berman, Antoine Berman
Paris : Belfond, août 2010
384 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-4657-2
Coll. "Littérature étrangère"

Actualités

  • 26/09 Bibliothèque: Roberto Arlt en Voix of(f)
    La comédienne Laëtitia Peyre lira Eaux-fortes à Buenos Aires, les chroniques de l'écrivain argentin Roberto Arlt, à la médiathèque Persépolis* de Saint-Ouen le samedi 1er octobre à partir de 17 h 30. Le tout sur une projection musicale, et dans le cadre du cycle "Voix of(f)" autour des littératures urbaines.
    Ce n'est pas à proprement parlé de la littérature noire même si l'auteur a surfé sur les genres, mais l'information méritait d'être mise en lumière pour les simples et bonnes raisons que la littérature urbaine a beaucoup donné à la littérature noire (David Goodis, si tu nous entends...), mais également parce que l'ouvrage est publié aux éditions Asphalte tenues de mains de maîtresses par deux k-libristes émérites qui se font rares en nos pages mais aux goût affirmés. L'occasion de (re)découvrir le fondateur de la littérature urbaine argentine de manière plaisante, et, qui sait ?, d'avoir envie de se plonger dans son œuvre de la plus subtile des manières, et finalement d'entamer Les Sept fous.

    * Médiathèque Persépolis
    4, avenue Gabriel-Péri
    Saint-Ouen
    Métro : Mairie de Saint-Ouen - entrée libre

    Eaux-fortes à Buenos Aires, Roberto Arlt (Asphalte, septembre 2010 ; 272 p. - 18 €).
    Liens : Roberto Arlt

  • 07/09 Librairie: Roberto Arlt à la "une"

Les 7 fêlés capiteux

Dans le Buenos Aires des années 1920, Erdosain erre. Il ne sait pas quoi faire de son corps, il ne sait pas quoi faire de son âme, il ne sait pas quoi faire face à sa situation désastreuse. Il a volé ses employeurs et risque la prison, et sa femme le quitte pour un capitaine de l'armée argentine. Que lui reste-t-il ? Ses rêves et ses amis. Disons plutôt ses fréquentations, au premier rang desquelles se trouve l'Astrologue. Étrange personnage qui rêve de créer une société secrète financée par une chaîne de maisons closes. Erdosain ne sait pas s'il croit ou non au projet fou, mais il n'a rien d'autre à faire, alors pourquoi pas ? Lui-même pourrait participer activement au projet. Après tout, il est un inventeur. Inventeur raté certes, mais inventeur tout de même. Mais pour réaliser cela, il devra voler son cousin. Et puis le tuer, bien entendu : "En plus, maintenant j'ai besoin de tuer quelqu'un. Ne serait-ce que pour me distraire, vous savez ?"

Roberto Alt nous fait visiter l'esprit nébuleux de son personnage principal. On suit ses doutes, ses rêves, ses angoisses. Et c'est certainement ce qui fait la force du livre : on ne sait jamais dans quelle strate de l'esprit d'Erdosain on se trouve. On suit ses pas, on trébuche sur ses fantasmes et on se retrouve étranglé par ses angoisses. Un livre sans espoir. Ou très peu. Du rêve, oui. Mais du rêve noir. On est à la limite du loufoque et du sordide tant tous les personnages pourraient prêter à rire : de l'Astrologue mégalomane au proxénète didactique, du chercheur d'or fabulateur à la catin boiteuse, ils ont tous les deux pieds solidement campés dans leur propre monde de mensonges, d'ambitions avortées et de rêves inavoués. Sans aucun doute un livre marquant, un livre sur lequel on pense se pencher avec légèreté et qui se révèle beaucoup plus profond que prévu.

Citation

Tu sais où je vais ? Dans un bordel, attraper une bonne syphilis !

Rédacteur: Gilles Marchand lundi 02 août 2010
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