Sherlock Holmes vs. Cthulhu. 1, Les Dimensions mortelles

Je plongeai la tête la première dans cet océan de bouquins, bien décidée à ne plus jamais remonter à la surface. J'avais trouvé mon sanctuaire, j'entrai dans la nirvana. Je m'accrochai aux branches des lettres comme à des bouées de sauvetage, j'enjambai avec allégresse les passerelles entre les mots, me laissant glisser d'une phrase à l'autre comme sur un toboggan géant, me délectai de sensations nouvelles [...] Je communiais avec les âmes nichées entre les pages, faisais corps avec les rayons de la bibliothèque. Il fallut m'en déloger de force.
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Contenu

Roman - Policier

Sherlock Holmes vs. Cthulhu. 1, Les Dimensions mortelles

Fantastique - Pastiche - Victorien MAJ vendredi 28 février 2020

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 24,9 €

Lois H. Gresh
Sherlock Holmes vs. Cthulhu: The Adventure of the Deadly Dimensions - 2017
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thomas Bauduret
Paris : Ynnis, janvier 2020
476 p. ; 22 x 15 cm
ISBN 978-2-37697-115-3

Cthulhu en slip devant le Confo !

Passer derrière James Lovegrove et ses splendides "Dossiers Cthulhu" dont le locataire de Baker Street est le héros reste un exercice périlleux comme nous allons le voir ici. Soyons clair, les canons des deux protagonistes cités en titre sont très peu respectés. Pire, concernant Cthulhu, les références à quelques dieux du Mythe lovecraftien sont insuffisants pour faire croire à autre chose qu'un prétexte. Des aventures où un Sherlock Holmes aux réactions étonnantes et à un Watson papa rudement balloté, lui et sa famille, ne suffisent pas à faire croire à une aventure du détective victorien. Même un Moriarty sorti du chapeau inopinément ne rend pas la chose crédible. Bref on frise un gloubi-goulba coincé entre un gore approximatif et des scènes d'hystéries horrifiques. On pourrait croire que tout est dit si, mis à part un titre racoleur sans intérêt, il n'y avait pas un scénario avec une originalité manifeste.
Le meilleur ébéniste anglais a fabriqué trois meubles dont il a trouvé les plans sur un "parchemin" en peau. Des meubles magnifiques ornés d'écritures étranges qu'il s'est empressé de psalmodier permettant l'invocation d'une créature ancienne et cruelle. Parallèlement, et en plein cœur de Londres, une machine à vapeur à l'utilité énigmatique semble douée d'une vie propre. Mieux : elle semble croitre d'elle-même et se livrer à des actions qui rendent le voisinage de celle-ci dangereux. Et rien ne semble l'éteindre. Çà et là, on retrouve des corps humains totalement démontés et rangés en morceaux empilés. Au centre de la construction gore ainsi réalisée une sphère d'os avec un trou par lequel on peut voir des caractères étranges. Sherlock Holmes (appelons-le comme ça) reçoit la visite d'un clochard qui va les entraîner, lui et Watson, dans des aventures pour le moins... pittoresques.

Citation

Une excroissance morbide aux bras hémorroïdaires... et ses polypes éclatant dans des jaillissements de pus.

Rédacteur: Jean-Hugues Villacampa vendredi 28 février 2020
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