Le Sang des tourterelles

Les gens s'excitaient toujours autour d'un meurtre, se dit alors Sully, le téléphone à la main. Ils se comportaient comme si c'était le pire drame de la Terre, une chose qu'aucune société civilisée ne devrait tolérer... Et pourtant, la plupart des affaires restaient irrésolues parce que ceux et celles au courant refusaient de s'impliquer. Les assassins n'étaient pas particulièrement brillants. Ils tuaient simplement des individus dont personne n'avait grand-chose à faire.
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samedi 18 mai

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Roman - Policier

Le Sang des tourterelles

Historique MAJ jeudi 18 novembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,5 €

Pauline Delpech
Paris : Michel Lafon, octobre 2009
326 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7499-1012-3
Coll. "Thriller"

À condition de ne pas s’arrêter à sa présentation, un polar historique recommandable !

1938. Le commissaire Barnabé est confronté à une nouvelle énigme : qui jonche Paris de cadavres d'enfants aux cœurs arrachés ? Et que signifie cette svastika inversée tracée à côté des corps ? La police enquête du côté des milieux interlopes...
Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, comme le dit mon chat dans un soupir de profonde lucidité. Sous une présentation kitsch évoquant plutôt Marc Musso ou Guillaume Levy se cache un polar historique tout à fait recommandable. Bien sûr, le personnage essentiel en est Paris, un Paris d'une époque révolue où on s'attend à tomber sur le cabaret de la mère Toulouche cher à Fantômas et où cette plongée chez les "invertis" et autres "déviants" témoigne d'une société aux mœurs peut-être plus libérées qu'on pourrait le croire. Le tout à travers une intrigue qui plonge dans les sectes d'inspiration celtiques et qui offre de joli portraits de personnages pittoresques, tel ce policier surnommé "Tépersonne" de par sa capacité précieuse à passer inaperçu (un ancêtre du privé "transparent" Tem de Roland Wagner ?) ou l'exécuteur désabusé Deibler en personne. Bien construit, plutôt bien écrit, à l'action rapide, ce roman de divertissement pur qu'on eût plutôt vu dans la collection "Grands détectives" de chez 10-18, souffre juste d'une conclusion un rien précipitée qui semble là pour évoquer la terrible Nuit de Cristal. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences...

Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2010

Citation

La vérité, c'est que jamais la guillotine n'avait empêché un crime. Tout le reste, les phrases ; les rapports, les livres sur le sujet, ne servait à rien. Les hommes continueraient à s'entre-tuer jusqu'à la fin des temps, et Dieu lui-même était impuissant à arrêter le massacre.

Rédacteur: Thomas Bauduret vendredi 12 novembre 2010
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