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Grand format
Inédit
Tout public
320 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-84742-182-8
Coll. "Ligne noire"
Actualités
- 04/10 Édition: Parutions de la semaine - 4 octobre
- 13/04 Prix littéraire: Sélection 2012 du Prix Landerneau Polar
- 30/03 Librairie: Gilda Piersanti et le Wonderland caennais
Les éditions Le Passage, à la veille de fêter leur dixième anniversaire, et la librairie caennaise Hémisphères, vous invitent à rencontrer Gilda Piersanti, l'auteur italienne mère de Mariella De Luca, le mardi 3 avril à partir de 19 heures.
Alors qu'habituellement on s'attend à ce que ce genre de rencontre se déroule dans les locaux d'une librairie, celle-ci, animée par Ettore Labate, aura lieu en l'église du Vieux-Saint-Sauveur, place Saint-Sauveur.
Il est même annoncé qu'un apéritif italien suivra.
Amis bas-normands, ne boudez pas votre plaisir !
Librairie Hémisphères
15, rue des Croisiers
14000 Caen
Tél. : 02.31.86.67.26
Liens : Gilda Piersanti
Narcisse au pays des merveilles
Wonderland. Tout le monde, y compris les plus anglophobes, comprend qu'il s'agit du pays des merveilles et qu'il y a là une référence à Alice. Mais les amateurs savent également que derrière Alice et la trajectoire de Lewis Carroll, se cachent de sombres rumeurs de pédophilie. Qui plus est, pour la jeunesse d'hier et d'aujourd'hui, la merveille pourrait se situer quelque part entre la poupée Barbie et Facebook (sorte de miroir déformant de sa propre vie sociale). Cela tombe bien puisque ces deux éléments sont au cœur de l'intrigue du roman de Gilda Piersanti. Car elle tourne autour d'une jeune fille adolescente, montée en graine, et qui a disparu. Or, elle semblait avoir une vie très active sur Facebook. Surtout, quelqu'un a laissé sur son mur de biens étranges photos de poupées Barbie.
L'intrigue est rapide et plaisante, multipliant les points de vue et les allers-retours, sans doute influencée par la série télévisée mettant en avant Mariella De Luca, le personnage récurrent de Gilda Piersanti qui mène ici l'enquête, qui est inspirée de cette série policière, ou peut-être parce qu'elle en est déjà le présage. Elle s'enchâsse d'ailleurs à l'intérieur d'une histoire de tueur en série dont nous ne saurons pas grand-chose, si ce n'est la conclusion de Gilda Piersanti en guise de cliffhanger : à suivre... En revanche, en se concentrant sur une deuxième jeune femme qui avait pris sous son aile la jeune disparue le roman dévoile une autre facette des jeunes générations : des personnes élevées dans le culte de leur propre personnalité (laissant des pères falots), si narcissiques qu'elles sont constamment en représentation, et connaissent si bien les codes qu'elles peuvent entrer dans les cadres préformatés de la télé (l'Italie berlusconienne fut montrée du doigt mais nous avons nous aussi nos Élodie Gossuin).
L'enquête est classique, mais bien menée, fouillant la psychologie des acteurs du drame, réservant quelques rebondissements qui maintiennent l'attention pour fournir un Wonderland de bonne facture, dans la ligne droite de la série, où les Alice modernes ne traversent plus les miroirs mais s'y contemplent et s'y autocélèbrent.
Nominations :
Prix Landerneau Polar 2012
Citation
Alice fit un tour complet sur elle-même, puis elle esquissa des pas de danse ; non pas de ceux , saccadés et frénétiques, qu'elle essayait avant d'aller en boite avec Jessica, mais de ces entrechats appris l'année dernière, quand son père s'était laissé convaincre de l'inscrire à l'école de danse.