Contenu
Les Joyaux du paradis
Grand format
Réédition
Tout public
Sabrina Marchese (lecteur)
Traduit de l'anglais par William-Olivier Desmond
Paris : Audiolib, octobre 2012
19 x 14 cm
ISBN 978-2-35641-557-8
Les caves du Vatican...
Venise. Caterina Pellegrini, musicologue de formation, vient d'accepter un poste de documentaliste au sein d'une fondation qui la charge d'enquêter discrètement sur un personnage dont deux cousins se disputent l'héritage : Agostino Steffani (1654-1728). C'est une personnalité brillante que celle de ce compositeur baroque oublié. Elle découvre bien vite que non content d'être musicien, l'homme remplissait des missions diplomatiques auprès des cours allemandes dans l'ombre du Vatican. Des missions dont maître Moretti, l'avocate soignée qui tente de régler cette affaire de succession, ne veut guère entendre parler. Mais Caterina est passionnée. Trop sans doute aux yeux des héritiers et de leur avocate. Trop pour lâcher aussi simplement l'enquête qu'on lui a confiée. Ambiance vénitienne, de mystification en mystification, le mystère ne cesse de s'épaissir, de rebondir, délicieux, élégant. L'histoire est savante bien évidemment, et documentée avec soin : les cours allemandes, les enjeux géopolitiques, le XVIIe siècle retrouvé dans la splendeur d'une diplomatie intelligente. On s'attache aussi beaucoup au personnage de Catarina, tenace dans le marigot des plus grossiers de l'Italie contemporaine. À l'intrigue aussi, si l'on aime l'Histoire : l'effort du Saint-Siège pour ramener les princes protestants dans le giron de l'Église. Roman efficace en somme, trop peut-être pour emporter l'adhésion. Tout y est trop millimétré, calculé, posé au bon moment d'une écriture sans grande émotion. Mais la lecture est intelligente, assez pour rendre agréable le texte, énoncé presque monosyllabiquement, dans un timbre qui le file avec méticulosité, comme pour nous donner à juger, pièce après pièce, de la qualité de son organisation - ce métier de Donna Leon, dont personne ne doute.
NdR - 1 CD MP3, 9 h 20 d'écoute.
Citation
Anéantir ma vie, sams me donner la mort.