k-libre - en marge - La Septième victime

Allez donc comprendre, si ça vous chante, comment George, qui pouvait s'offrir le meilleur cul de la côte Est, avait réussi à s'acoquiner avec une pouffiasse dont le mari s'était suicidé et qui avait un passé de joueuse de piano dans un bastringue.
Thomas Savage - Le Pouvoir du chien
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

samedi 23 novembre

Contenu

DVD - Noir

La Septième victime

Fantastique - Ésotérique - Disparition - Complot MAJ jeudi 18 avril 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Mark Robson
The Seventh Victim - 1943
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, septembre 2005
19 x 14 cm
Coll. "RKO", 65

Kabbalcade urbaine

Sous ses faux airs de film fantastique, La Septième victime est un véritable film noir psychologique avant-gardiste avec des éléments irrationnels qui trouvent pourtant des explications d'une logique imparable pour peu que l'on prenne le temps de réfléchir. Or, du temps pour réfléchir, Mary Gibson (Kim Hunter, Un tramway nommé désir) n'en a pas. Tout juste sortie de son école de jeunes filles, elle part à la recherche de sa sœur Jacqueline soudainement disparue à New York. Elle découvre qu'elle a vendu l'usine dont elle était propriétaire, qu'elle s'est éloignée de son mari et qu'elle a loué une chambre au Dante (avec L'Enfer, c'est tout un programme qui nous est proposé), un hôtel-restaurant, dont elle a fait changer la serrure. Cette dernière enfin forcée révèlera une chaise au-dessus de laquelle une corde de pendu qui par son immobilisme fige le temps et les craintes. La suite est une véritable chasse à la femme avec un détective obtus qui trouve la mort, poignardé de nuit dans l'usine, la rencontre avec un culte sataniste qui prône la non-violence, un avocat mari de Jacqueline qui tombe amoureux de Mary, un poète sans inspiration qui retrouve le goût de l'écriture, et un corps escamoté. Il y a même une clinique pour aliénés pour embrumer le spectateur avec des relents de mystère, disparition, folie et psychiatrie. Le film en noir et blanc de Mark Robson (1943) cultive l'art de l'étouffement mental. Mary est toujours épiée, ceux qui l'entourent manipulés, et sa sœur est aux aguets sans cesse fuyante. Le film déroule un scénario implacable au cœur duquel le réalisateur pointe du doigt l'isolement ressenti dans une grande ville. La thématique et son traités font inévitablement penser aujourd'hui à Rosemary's Baby, de Roman Polanski. Mais pour l'heure, laissez-vous entrainer pendant soixante-dix minutes de folie... rationnelle, et découvrez qui sont les Palladistes.

La Septième victime (71 min.) : réalisé par Mark Robson sur un scénario de DeWitt Bodeen & Charles O'Neal. Avec : Kim Hunter, Tom Conway, Jean Brooks, Isabel Jewell, Evelyn Brest...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.

Citation

L'amour et la compréhension ne feront pas d'un poète un détective.

Rédacteur: Julien Védrenne jeudi 18 avril 2013
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page