Contenu
Dick Tracy
Grand format
Réédition
Tout public
Dick Tracy - 1937
Roland Lacourbe (présentation)
Paris : Bach Films, juin 2013
19 x 14 cm
Coll. "Serial"
L'Expert Chicago
En 1937, Republic Pictures décide d'adapter le comic-strip à succès Dick Tracy, de Chester Gould, paru pour la première fois en 1931 dans le Detroit Mirror. Après avoir voulu que Melvin Purvis, véritable agent du FBI qui mit fin à la traque de John Dillinger trois ans plus tôt, endosse le rôle de l'agent d'élite, Republic Pictures doit faire le dos rond devant le narcissisme de J. Edgar Hoover, qui ne souhaite pas qu'un autre que lui dans la réalité retire les marrons du feu. Ce sera donc Ralph Byrd, comédien inconnu, qui aura l'honneur d'incarner Dick Tracy pour quatre "saisons" et soixante épisodes. Un rôle étrangement taillé sur mesure dans une série pour une fois à haut budget.
Dès le générique, un rappel à la bande dessinée est orchestré avec gros plan sur des planches de Chester Gould. Le public est plongé dans l'univers de cet agent d'élite qui doit faire face à une criminalité organisée de première. Si Al Capone est en prison depuis près de sept ans, la violence est omniprésente dans les rues. Elle n'est pas absente de l'œuvre de Chester Gould, mais sera caricaturée dans ce serial qui vise essentiellement les adolescents qui vont au cinéma. Épaulé par une secrétaire elle aussi d'élite, deux agents spéciaux, un jeune orphelin et un agent pas franchement spécial dans le sens où on l'interprète, Dick Tracy doit faire face au "Boiteux", un sinistre individu, maitre (in)contesté du Cercle de l'Araignée, qui a pour second Moloch, un savant fou qui cherche à trépaner les gens afin de les modifier et qu'ils ne fassent pas la différence entre le Bien et le Mal. C'est d'ailleurs ce qui arrivera au frère de Dick Tracy, Gordon, qui se retrouvera par la suite lieutenant du "Boiteux".
Tout le ressort de la série repose sur la véritable identité du "Boiteux", qui se cache sous un masque humain, et qui se tient toujours dans l'ombre, quand il ne se déplace pas en trainant la patte, doté d'un pied-bot. Le "Boiteux" et sa bande vont n'avoir de cesse durant quinze épisodes d'une vingtaine de minutes de détruire le Golden Gate, un pont gigantesque, avec un désintégrateur sonore installé sur l'Aile, un véhicule aérien, véritable objet volant futuriste, de dérober pour un million de dollars de fourrures à bord du navire Morovania, de voler le collier de Mogra qui transite par le dirigeable Pacific Queen, de revendre la formule du Nickolanium à une puissance étrangère ou même un avion supersonique, de faire main-basse sur un million en or caché à bord d'un navire, d'enlever un graveur de billets de banque pour faire de la fausse monnaie ou un prospecteur d'or pour s'approprier un gisement. À chaque fois, le "Boiteux" et ses sbires trouveront sur sa route un Dick Tracy toujours impeccable sur lui, même quand il tombe à l'eau, qui multiplie les bagarres, qui joue à l'Expert Chicago dans un laboratoire où les preuves sont autant d'évidences qui permettent de rattraper les coupables.
Les épisodes se suivent à une vitesse intéressante, il y a un peu d'humour, des effets spéciaux, des cascades, des retournements de situation, des bâillons qui se défont, des archétypes poussés à l'extrême, de la légèreté, un peu de sport et de courses-poursuites. Tout se déroule partout. L'on se retrouve à bord d'un avion, d'un navire, d'un sous-marin, d'un aile volante, d'un dirigeable, dans une mine... Rien n'est omis, pas même les personnages secondaires excellemment campés pour faire de Dick Tracy un serial culte des années 1930.
Dick Tracy (290 min.) : réalisé par Ray Taylor & Alan James sur un scénario de Morgan Cox, George Morgan, Barry Shipman & Winston Miller d'après le personnage créé par Chester Gould. Avec : Ralph Byrd, Lee Van Atta, Kay Hugues, John Piccori, Smiley Burnette, Carleton Young...
DVD 1 : 1. "L'Araignée attaque" ; 2. "Le Pont de la terreur" ; 3. "Voleurs de fourrures" ; 4. "La Mort dans le ciel" ; 5. "Frère contre frère" ; 6. Eaux dangereuses".
DVD 2 : 8. "Le Mystère de la ville fantôme" ; 9. "Bataille dans les nuages" ; 9. "Dans la stratosphère" ; 10. "Le Vaisseau en or" ; 11. "Poursuite dans le port" ; 12. "La Piste de l'araignée" ; 13. "Le Piège de feu" ; 14. "Le Diable blanc" & 15. "Les Frères réunis".
Bonus. Présentation de Rolan Lacourbe.
Citation
Toutes les personnes tuées portant cette marque sont des criminels bien connus.