Il court, il court le privé

Il se mit à signer à contrecœur quelques papiers, de manière que l'énorme pile sur son bureau puisse retrouver un certain équilibre.
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Roman - Noir

Il court, il court le privé

Hard boiled MAJ lundi 19 août 2013

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20 €

Joseph Farnel
Saint-Malo : Pascal Galodé, avril 2013
200 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-35593-245-8

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Dans les jolis bois...

Quelle est la situation la plus éminemment classique du roman noir où figure un détective privé? Il attend patiemment dans son bureau et une belle inconnue débarque pour lui proposer une mission qui cache beaucoup de chausse-trappes. Georges Lernaf est justement ce type de détective privé, qui n'attend que l'arrivée de France, qui vient le voir car elle croit que son mari en veut à sa vie. C'est du domaine du possible car le mari est un homme violent, qui fraie avec la pègre et les hautes sphères de la finance. Georges Lernaf commence son enquête et, bien sûr, les choses ne tardent pas à se compliquer quand il est accusé de meurtre, que son alibi tombe à l'eau, et que même que ses anciennes connaissances dans la police - dont le commandant Dujardin - semblent complices. Comme la trame l'indique, il n'y a pas de révélations fracassantes, pas de nouveautés torrides, pas même de renouvellement stylistique. Il court, il court, le privé s'installe dans un parcours balisé, des ambiances connues, avec la touche nécessaire de cynisme léger, les aventures et les coups sur la nuque, et la voisine compatissante et amoureuse. Il y a des écrivains dont le destin est de révolutionner le genre, d'y apporter une nouveauté radicale, parfois difficile à suivre. Il y en a d'autres plus prompts à se couler dans une structure existante et à essayer d'y creuser un nid intelligent, une version personnelle. Il y a de grands compositeurs et des interprètes plus ou moins doués. De toute évidence, Joseph Farnel appartient à la deuxième famille d'écrivains. Il manie avec soin l'humour, et construit une intrigue très classique avec quelques rebondissements utiles à conserve l'attention du lecteur pour un honnête et court roman qui se lit d'une traite avec plaisir.

Citation

J'ai toujours été sensible aux larmes des femmes, a fortiori quand c'est moi qui les provoque et si la sonnerie de mon portable n'avait pas retenti je pense que je me serai ramolli.

Rédacteur: Laurent Greusard vendredi 15 novembre 2013
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