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Inédit
Tout public
Traduit de l'espagnol (Argentine) par Delphine Valentin
Strasbourg : La Dernière goutte, octobre 2013
224 p. ; 19 x 14 cm
ISBN 978-2-918619-13-0
Coll. "Littérature générale"
Actualités
- 01/01 Prix littéraire: Sélection 2015 du Prix du meilleur polar des lecteurs de Points
La sixième édition du Prix du meilleur polar des lecteurs de Points a débuté en janvier 2015. Quarante lecteurs chevronnés* ont été choisis par le comité éditorial, composé de cinq membres de l'équipe des éditions Points, sous la présidence de Caryl Férey, qui s'occupe de l'organisation du prix, et ils côtoient vingt lecteurs professionnels (libraires, journalistes, blogueurs...) afin de vendre chèrement la peau de leur roman préféré. Ces derniers appartiennent aux trois sous-collections des éditions Points à savoir "Roman noir", "Policier" et "Thriller". Trois romans sont présentés en janvier, puis d'autres apparaissent pour que finalement on puisse aboutir à une sélection de neuf titres plus ou moins équilibrés selon les genres précités. Et ce jusqu'en octobre. Après, chacun note les ouvrages, et c'est celui le mieux noté qui emporte la mise. Qui succèdera à Karim Miské et son rom Arab Jazz ? Patience !
Sélection juin 2015 :
- Dawa, de Julien Suaudeau (Points, "Policier")
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Sélection mai 2015 :
- Dark Horse, de Craig Johnson (Points, "Policier")
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Sélection mars 2015 :
- Thèse sur un homicide, de Diego Paszkowski (Points, "Roman noir")
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Sélection mars 2015 :
- Une disparition inquiétante, de Dror Mishani (Points, "Policier")
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Sélection janvier 2015 :
- Terminus Belz, de Emmanuel Grand (Points, "Policier")
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Sélection janvier 2015 :
- Incision, de Marc Raabe (Points, "Thriller")
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Sélection janvier 2015 :
- Les Secrets de Bent Road, de Lori Roy (Points, "Roman noir")
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* Il s'agit de : Dominique Sudre (Business Developpeur, 95), Élodie Prunier-Taveirne (Responsable du développement des Ressources Humaines, 76), Éléonore Deshayes (Professeur de chimie, 92), Cédric Chomat (Conseiller Pénitentiaire d'Insertion et de Probation, 42), Oriane Krief (Assistante d'édition, 75), Christine Alves (En recherche d'emploi, 73), Danielle Guemriche-Langlais (Secrétaire de rédaction et journaliste à la retraite, 49), Stephanie Olmo-Grand (Chargée de communication, 94), Stéphanie Cabossioras (Magistrate, 78), Sandrine Grillet (Aide à domicile, 12), Julie Canérot (Chargée d'études dans les médias, 75), Anne-Laure Tabary-Jeanne (En recherche d'emploi, 14), Patrick Gibeaud (Conseil en organisation, 64), Corinne Durand (Bibliothécaire, 51), Nathalie Germinal (Professeure de lettres histoire, 91), Catherine Biver (Cadre dans une entreprise de télécommunications, 87), Diane Brulotte (Retraitée de la fonction publique fédérale, Canada), Evan Béreau (Étudiant en Lettres et Cinéma, 93), Bernard Granjean (Professeur honoraire de Lettres et Art Dramatique, 48), Karim Brouri (Directeur adjoint et programmateur de cinéma, 93), Jocelyne Fonlupt-Kilic (Retraitée, 75), Marie Beuchat (Étudiante, Suisse), Jeromine Cornil (Étudiante en psychologie, 37), Sandrine Blicq (Employée dans un théâtre, Belgique), Julie Mercier (Chef d'entreprise, 01), Valérie Bocart (Fonctionnaire, Belgique), Catherine Malleret (Architecte, 44), Fanny Dauton (Libraire, 29), Jean-Yves Alric (Journaliste, 31), Isabelle Quella-Guyot (Professeure agrégée de lettres modernes, 86), Sylvain Busnel (Contrôleur technique du bâtiment, 14), Claude Lavoie (Retraité, Canada), Emmanuel Vogler (Conseiller en Insertion Sociale et professionnelle, 38), Marine Vauchère (Étudiante, 75), Josée Plourde (Rédactrice dans une grande entreprise de communication, Canada), Jean-François Dessureault (Musicien, 77), Arlette Stocker (Éducatrice, 06), Pascale Alliard-Michonnet (Professeure d'Histoire-Géographie, 76), Marine Truong (Psychologue, 75) & Léa Guignery (Étudiante en droit, 34).
Liens : Dawa |Dark horse |Une disparition inquiétante |Terminus Belz |Incision |Arab jazz |Craig Johnson |Diego Paszkowski |Emmanuel Grand |Caryl Férey |Karim Miské - 23/01 Prix littéraire: Sélection hiver du Prix SNCF du polar/Roman 2014
- 11/10 Édition: Parutions de la semaine - 11 octobre
Crime et châtiment
Paru en 1999 en Argentine, Thèse sur un homicide a alors connu un succès retentissant. Le roman, inédit en France jusque-là, qui sort en cette rentrée littéraire à La Dernière goutte, petit éditeur strasbourgeois, a été adapté en janvier 2013 dans une coproduction argentino-espagnole par Hernán Goldfrid. L'histoire narrée par Diego Paszkowski a tout de l'exercice de style. Transposition sud-américaine infidèle de Crime et châtiment de Dostoïevski, elle offre à l'étudiant français Paul Besançon le splendide rôle de Raskolnikov. Mais ici, point de vieille mégère avare à trucider en un acte gratuit qui induit un crime parfait qui ne devra d'être résolu que par le besoin impérieux de Raskolnikov d'obtenir une reconnaissance et ainsi de se trahir. Paul Besançon est un psychopathe reclus, incompris de ses parents. Son père, qui a travaillé à l'ambassade française à Buenos Aires, a alors la brillante idée de lui imposer le séminaire en huit cours obligatoires de son ami, le professeur de droit pénal Roberto Bermúdez, une sommité du pays qui a même son propre talk show à la radio. La passion que voue l'étudiant à l'actrice Juliette Lewis (Les Nerfs à vif, Kalifornia, Tueurs nés...) est maladive et va le conduire à assassiner une jeune inconnue qui lui ressemble et à abandonner son corps sur le parking de la faculté de droit en un geste provocateur. La victime a été violée, torturée, poignardée, asphyxiée et criblée de balles. Un mode opératoire volontairement tordu pour orienter la police sur la piste d'un fou, et démontrer à son professeur que malgré toutes ses notions, capacités et aptitudes juridiques, il ne peut rien contre lui. Car au contraire de Raskolnikov, Paul Besançon a suscité les premiers doutes chez son professeur par le biais de questions sur le code pénal argentin et le crime odieux. Cette trame, qui trouvera une solution immorale, Diego Paszkowski se l'approprie de manière intelligente pour en donner un texte à la structure étonnante excellemment traduit par Delphine Valentin. Roman a deux voix à la lecture ardue, il propose une alternance de chapitres où le lecteur découvre les pensées du professeur et de l'étudiant. Tandis que la pensée structurée de Roberto Bermúdez offre des phrases courtes, qui se suivent logiquement, celle de Paul Besançon donne des chapitres d'une phrase ponctuée de nombreuses virgules qui permettent à sa pensée de se répéter selon un mode maladif. Peu à peu, l'on observe un rééquilibrage annonciateur d'une confrontation finale explosive. Et c'est bien ce que cela donnera. Décidément, la littérature argentine contemporaine détient des petits bijoux qu'il serait dommage de négliger.
Citation
Il y a beaucoup de monde, et deux ascenseurs en panne. Comme toujours. La justice fonctionne aussi bien que les ascenseurs des tribunaux.