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Les Fantastiques années 20
Inédit
Tout public
Paris : Warner Bros., octobre 1939
noir & blanc ;
Actualités
- 07/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir
- 05/12 Cinéma: Humphrey Bogart - Acte II
- 14/11 Cinéma: Humphrey Bogart au Desperado
Rue des Écoles parisienne, Le Desperado propose une vaste rétrospective sur Humphrey Bogart. L'homme charismatique, mari de Lauren Bacall, joue les "though guys" du 14 novembre au 4 décembre. Adepte des rôles de gentils (ah ! Casablanca), celui qui a tenu entre ses bras les plus belles actrices de l'époque a pu aussi faire étalage de sa classe au service de la crasse comme dans Le Trésor de la Sierra Madre. Très peu de rediffusions, de jolis films noirs, beaucoup de John Huston et Raoul Walsh, quelques uns de Michael Curtiz et Howard Hawks. La grande classe...
Festival : "Bogey"
Humphrey Bogart, surnommé 'Bogey' ou 'Bogie' par son public, demeure aujourd'hui l'un des mythes les plus incontestables de l'histoire du cinéma. En 1951, il obtint l'Oscar du Meilleur Acteur pour son rôle dans L'Odyssée de l'African Queen. En 1999, il a été classé Greatest Male Star of All Time (Plus grande star masculine de tous les temps) par l'American Film Institute. Et Casablanca, dans lequel il a tenu le rôle principal, est régulièrement cité parmi les cinq meilleurs films de l'histoire du cinéma."
Mercredi 14 novembre :
Passage to Marseille (Passage to Marseille), de Michael Curtiz (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Jeudi 15 novembre :
La Mort n'était pas au rendez-vous (Conflict), de Curtis Bernhardt (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Vendredi 16 novembre :
Le Port de l'angoisse (To Have and Have Not), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Samedi 17 novembre :
Les Passagers de la nuit (Dark Passage), de Delmer Daves (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Dimanche 18 novembre :
Casablanca (Casablanca), de Michael Curtiz (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Lundi 19 novembre :
Guerre au crime (Bullets or Ballots), de William Keighley (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Mardi 20 novembre :
Les Fantastiques années vingt (The Roaring Twenties), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Mercredi 21 novembre :
High Sierra (High Sierra), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Jeudi 22 novembre :
Une femme dangereuse (They Drive by Night), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Vendredi 23 novembre :
La Femme à abattre (The Enforcer), de Bretaigne Windust & Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Samedi 24 novembre :
Le Faucon maltais (The Maltese Falcon), de John Huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Dimanche 25 novembre :
Le Grand sommeil (The Big Sleep), de Howard Hawks (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30)
Lundi 26 novembre :
Griffes jaunes (Across the Pacific), de John huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Mardi 27 novembre :
Bas les masques (Deadline), de Richard Brooks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Mercredi 28 novembre :
Le Trésor de la Sierra Madre (The Treasure of the Sierra Madre), de John Huston (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30)
Jeudi 29 novembre :
Menaces sur la ville (Racket Busters), de Lloyd Bacon (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Vendredi 30 novembre :
Casablanca (Casablanca), de Michael Curtiz (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Samedi 1er décembre :
Key Largo (Key Largo), de John huston (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Dimanche 2 décembre :
La Comptesse aux pieds nus (The Barefoot Contessa), de Joseph Leo Manckiewicz (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30)
Lundi 3 décembre :
Le Port de l'angoisse (To Have and Have Not), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
Mardi 4 décembre :
Les Passagers de la nuit (Dark Passage), de Delmer Daves (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures)
* Le Desperado
23, rue des Écoles
75005 Paris
Tél; : 01.43.25.72.07
contact@actioncinemas.com
Liens : La Femme à abattre |Michael Curtiz |Raoul Walsh |Lloyd Bacon - 24/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine - semaine II
- 22/06 Cinéma: L'Action Christine porte les durs à l'écran
Brute en rédemption
Les Fantastiques années 20, c'est une version ancestrale et urbaine du Bon, la Brute et le Truand avec toujours autant de personnages hauts en couleur. Tout débute cela dit en France, aux derniers jours de la Première Guerre mondiale avec une rencontre entre trois soldats américains pris dans un bombardement allemand, qui se retrouvent dans un trou d'obus et fraternisent autour d'un paquet de cigarettes. Eddie Bartlett (James Cagney), George Hally (Humphrey Bogart) et Lloyd Hart (Jeffrey Lynn) ne le savent pas encore mais leurs destins et surtout leurs vies sont désormais indissociablement liés.
Le film de Raoul Walsh déroule dans un mélange de documentaire et d'action le retour à la vie civile d'Eddie Bartlett. À l'instar de Chéri-Bibi, la société ne lui fait pas de cadeau, la société ne l'aime pas. Son départ sur le front lui a fait perdre un travail qu'il croyait pouvoir retrouver à son retour. L'Amérique n'a que faire de ses conscrits démobilisés. Contraint de vivoter au volant d'un taxi, il se retrouve embarqué dans une sale affaire de bootlegger et emprisonné. À sa sortie, il décide de profiter de la Prohibition et de monter sa petite affaire sous la couverture d'une compagnie de taxis.
Il retrouve d'abord Llyod Hart, le Bon, devenu avocat et qui a des idéaux de vie, puis au moment de dérober la cargaison d'alcool d'un navire, George Hally, la Brute, avec qui il s'associe. Mais dans cette histoire de truands qui mènent la belle vie et connaissent une prospérité fulgurante apparait Jean Sherman (Priscilla Lane), une jolie danseuse dont Eddie Bartlett tombe amoureux et qui va signer bien malgré elle la chute de la gentille Brute alors que la Dépression lui aura déjà joué un sale tour.
Avec ses aspects documentaires, et dans la tonalité et dans les images, Les Fantastiques années 20 montre avec exactitude les fondements de l'Amérique du XXe siècle. Du retour en nombre des conscrits, qui accroit le chômage et participe à l'exacerbation des civils, au Jeudi noir de Wall Street, qui précipite la finance dans le gouffre, en passant par les Années folles sur fond de Charleston et de Prohibition, tout est passé au crible dans un excellent film de gangsters qui offre en prime un affrontement entre deux stars de Hollywood.
Raoul Walsh ne nous passe aucun détail du métier de bootlegger, et propose même une séance de préparation d'alcool dans une baignoire avec James Cagney. Il y a les pression sur les bars, les alimentations des speakeasies, le puritanisme américain confronté à son hypocrisie qui le fait cacher des bouteilles d'alcool dans des sacs en papier (héritage de la Prohibition qui perdure aujourd'hui), et la violence déclenchée par l'appât du gain, les guerres de territoire et l'apparition de la mitraillette au sein des gangs qui foisonnent et se nourrissent de l'alcool frelaté et de contrebande.
James Cagney en héros doublement malheureux - celle dont il est amoureux lui préfère Jeffrey Lynn ; il perd toute sa fortune -, revanchard et rédempteur, est tout simplement exceptionnel. Sa rivalité qui ne pouvait que naître avec Humphrey Bogart en véritable être noir (au début du film, il abat dans les tranchées un trop jeune soldat allemand et s'en réjouit alors que l'armistice tombe au même moment, et ce fait suffit à dresser une personnalité qui ne va que se confirmer) est explosive entre un être impulsif qui réagit souvent, impuissant, avec ses poings, et un homme calculateur mais dont la lâcheté finale le rabaisse inexorablement. Quany à la maîtrise de Raoul Walsh, elle est totale et trouve toute sa substance dans la ville en noir et blanc à l'image de ses citadins.
Les Fantastiques années 20 (104 min.) : réalisé par Raoul Walsh sur un scénario de Jerry Wald, Richard Macaulay et Robert Rossen d'après l'histoire The World Moves On de Mark Hellinger. Avec : James Cagney, Priscila Lane, Humphrey Bogart, Gladys George, Jeffrey Lynn, Frank McHugh, Paul Kelly...
Illustration intérieure
Citation
Eddie se joint donc aux milliers d'Américains comme lui. Il fait partie d'une armée du crime née d'une loi impopulaire et d'un peuple réticent. Le mot de passe c'est 'alcool' et ça s'écrit 'argent' en se répandant dans tout le pays.
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