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Myriam Kendsi
Biographie Myriam Kendsi
Naissance à Oran le 04 janvier 1954.
Myriam Kendsi est issue de ce que l'on appelle la seconde génération de l'immigration algérienne, une immigration qui n'est ni maghrébine ni arabe au regard de l'Algérie nœud de la tension identitaire en France, citant pour appuyer son propos Pierre Assouline : "L'Algérie n'a jamais quitté la table française où l'amertume des mets gâche la recherche de convivialité".
Arrivée en France à Grenoble à l'âge de quatre ans (comme Rachid Taha qu'elle adore), elle commence à peindre des toiles dès quinze ans dans lesquelles la question identitaire est prégnante. Elle suit des études à l'IUT carrières sociales puis à l'Écolecole d'architecture, qu'elle quitte sans diplôme en poche.
Myriam Kendsi est quelqu'un qui travaille toujours en étant sur deux états, deux couleurs : arabe par sa mère, noire par son père, kabyle par son mariage, et française par choix de vie. Quelquefois mais pas toujours ce qu'elle a pris pour habitude de qualifier comme un entre-deux lui est inconfortable jusqu'au malaise - en particulier dans le regard de l'autre.
Un jour, lui prend l'envie d'écrire ce que la peinture ne pouvait traduire à savoir la quête identitaire sans fin et sans fond qui peut absorber des individus et brûler leurs vies, sans pour autant cesser de peindre et d'exposer.
Elle a longtemps travaillé comme directrice de centre social dans les quartiers dits sensibles, terrain d'observation précieux et douloureux pour l’écriture d'un roman noir.
Elle aime Jean-Claude Izzo et Charles Baudelaire, Simone de Beauvoir, Albert Camus, et Manuel Vásquez Montalbán, Marc Chagall et Paul Klee, Alain Bashung, Jacques Brel, Oum Kalsoum et Noir Désir. Elle aime et déteste Oran à cause de ses machos crétins, sa montagne qui tourne le dos à la mer, sa terre ocre rouge. Elle aime Grenoble pour ses montagnes à chaque rue. Enfin, elle aime la langue française et la musique arabe, les philosophes allemands et les poètes du XIXe siécle français.