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Arthur Hiller
Biographie Arthur Hiller
Naissance à Edmonton le 22 novembre 1923.
Né de parents juifs émigrés de Pologne en 1912, Arthur Hiller est le benjamin d'une fratrie qui comporte deux sœurs bien plus âgées que lui, puisque elles ont respectivement treize et onze ans de plus que lui. À Edmonton, son père tient un magasin d'occasion d'instruments de musique. Arthur Hiller ne cessera de se rappeler que sur le chemin du retour de l'école, les Noirs le traitent comme un roi parce qu'ils adorent son père qui les considère comme n'importe quels musiciens quand ils viennent à son magasin.
Ses parents ne sont pas riches, et ne sont pas non plus des acteurs professionnels de théâtre, mais cela ne les empêche pas de monter une à deux fois par an une pièce juive pour leur communauté, principalement pour ne pas occulter leur héritage. À l'âge de sept ans, Arthur Hiller aide à la décoration du théâtre Yiddich, à l'âge de onze ans, il est comédien dans ce même théâtre. Il aime la musique, le théâtre et la littérature, et se dit qu'il sera réalisateur pour le cinéma.
Après l'obtention d'un Master de psychologie, il rejoint la Royal Canadian Air Force en qualité de navigateur à bord de bombardiers qui survolent l'Europe. De retour à la vie civile, il obtient en 1947 un Bachelor of Arts à l'université de Toronto. À la création d'Israël, avec la première guerre contre les nations arabes qui s'ensuit, il se porte volontaire à plusieurs reprises, mais on lui rétorque que puisqu'il est marié, il ne peut s'engager.
Il occupe un poste à la direction de la radio canadienne à la fin des années 1940. Quand la télévision devient un média dominant au début des années 1950, il devient réalisateur pour des programmes de la télévision canadienne. NBC, lui propose alors de réaliser des épisodes de séries comme Alfred Hitchcock Presents, Gunsmoke, Naked City, Perry Mason, L'Homme à la carabine...
C'est en 1957 qu'il dirige avec The Careless Year son premier film cinématographique, un mélodrame qui met aux prises deux adolescents issus de deux classes sociales différentes qui tombent amoureux et décident de se marier, et qui inaugure une carrière prolifique.
Ses premiers films montrent sa grande polyvalence. Avec Les Jeux de l'amour et de la guerre, il s'installe comme un réalisateur remarqué et obtient deux nominations aux Academy Awards pour ce qui s'avère être une comédie satyrique contre la guerre avec James Garner et Julie Andrews. S'engageant dans la comédie, il tourne successivement Promise Her Anything avec Warren Beatty puis Les Plaisirs de Pénélope avec Nathalie Wood avant de réaliser Tobrouk, commando pour l'enfer, véritable film de guerre avec Rock Hudson et George Peppard.
Pour la télévision, il dirige quelques épisodes de La Famille Addams en 1966. En 1967, il revient à la comédie avec The Tiger Makes Out, avec Eli Wallach, un film qui marque les débuts de Dustin Hoffman.
Mais c'est en 1970 avec Love Story, qu'il réalise son film le plus marquant. Il propose à Ryan O'Neal et à Ali MacGraw deux rôles pour une tragédie romantique sur fond de maladie mortelle, et est nommé pour sept Academy Awards.
Avec Transamerica Express, il offre à Gene Wilder un rôle hallucinant pour un huis clos ferroviaire que l'acteur ne cesse de quitter. Il croise d'ailleurs la route de Richard Pryor, un comédien noir qu'il retrouve en 1989 dans Pas nous, pas nous, comédie burlesque d'Arthur Hiller dans laquelle les deux hommes sont témoins d'un meurtre. Seul petit souci, le premier est aveugle et le second sourd...
Au long d'une carrière de réalisateur prolifique, il dirige également Peter Falk et Al Pacino. On lui doit alors une nouvelle carrière... d'acteur. On le voit notamment dans Le Flic de Berverly Hills 3. Mais cette partie de sa filmographie est construite essentiellement sur des apparitions.
Arthur Hiller est président de la Directors Guild of America de 1989 à 1993 et de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences de 1993 à 1997.
Il a également été nommé officier de l'Ordre du Canada en 2007.
Actualité
- 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
En cette période estivale L'Action Christine* réinstaure le film noir à l'honneur à travers un festival propice à mettre la lumière sur certains films méconnus comme Racket, de John Cromwell ou encore Feux croisés du controversé Edward Dmytryk. Ceux qui ne l'ont pas vu pourront se précipiter lors de la projection de La Femme à abattre, de Raoul Walsh, l'un des plus intéressants et beaux films noirs à l'instar des Tueurs, de Robert Siodmak, d'après une nouvelle d'Ernest Hemingway. Ce dernier est souvent montré en exemple à la fois pour sa réalisation, la prestation fantastique de ses acteurs mais aussi (et peut-être surtout) parce que le film est complémentaire de la nouvelle. L'humour, qui s'il n'est pas noir n'en est pas pour autant éloigné ni caustique, est toujours sur le devant de l'écran. C'est ainsi que pour la quatrième semaine une salle reste dédiée à la rétrospective Jerry Lewis avec les quatre mêmes films que les trois semaines précédentes, tandis que la seconde se dévoue à un unique film qui met à l'honneur pour, là, la troisième semaine Gene Wilder dans un film comique et satyrique dans un univers que le polar aime, le train. Et ça tombe plutôt bien puisque dans Transamerica Express, vont se retrouver des gens guère catholiques, qui vont servir d'exutoire social au réalisateur Arthur Hiller, à l'instar de ce qu'a pu faire Agatha Christie avec Le Crime de l'Orient-Express... Le tout avec une galerie de seconds couteaux sortis des films de James Bond (certes avec Roger Moore). Comme vous pouvez le constater, l'été cinématographique parisien n'est guère ennuyeux.
Festival 1 : le polar
Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.
Mercredi 31 juillet :
L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (20 heures & 22 heures).
Jeudi 1er août :
L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (20 heures & 22 heures).
Vendredi 2 août :
Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (20 heures & 22 heures).
Samedi 3 août :
La Femme à abattre (The Enforcers), de Raoul Walsh sous le pseudonyme de Bretaigne Windust (16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 4 août :
Les Amants traqués (Kiss The Blood Off My Hands), de Norman Foster (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 5 août :
Feux croisés (Crossfire), de Edward Dmytryk (20 heures & 22 heures).
Mardi 6 août :
Racket (Racket), de John Cromwell (20 heures & 22 heures).
Festival 2 : quatre Jerry Lewis
"Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
"Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)
Mercredi 31 juillet :
Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 1er août :
Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 2 août :
Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 3 août :
Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures). Dimanche 4 août :
Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 5 août :
Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 6 août :
Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Exclusivité : Transamerica Express, de Arthur Hiller
"Un film qui vise à distraire de bout en bout sans se prendre au sérieux tout en accumulant les gags, les quiproquos, les dangers de l'aventure et les gares brûlées dans un fracas d'enfer puisque le film se déroule quasi-intégralement dans l'un de ces express américains au luxe impensable chez nous qui relie Los Angeles à Chicago. Nombre de personnages se rencontrent, se catapultent hors du train, se lient ou s'affrontent au gré des circonstances. L'intrigue : des malfaiteurs veulent s'emparer des preuves mettant en évidence le caractère de faux présentés par des Rembrandt. Ajoutons à cette trame divers personnages mêlés contre leur gré aux rebondissements et, surtout, un anti-héros par excellence qui ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe, ni à ce qui lui arrive. Un rôle joué à la perfection par un Gene Wilder dont on a oublié ni l'interprétation de Frankenstein Jr ni celle du Frère le plus fûté de Sherlock Holmes. Le tout aboutit à un excellent spectacle mené tambour battant par un train d'enfer... Ce cinéma-là, dépourvu pourtant de toute prétention et ambition intellectuelle, présente pas mal de connotations sociales visant la société présente dans ce train mais il le fait comme par hasard ce qui, peut-être, est le fin du fin."
Jacques Belmans (Les Amis du film)
Mercredi 31 juillet :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
Jeudi 1er août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
Vendredi 2 août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
Samedi 3 août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
Dimanche 4 août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
Lundi 5 août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
Mardi 6 août :
Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél. : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
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- 15/07 Cinéma: Jerry Lewis II & Transamerica Express