k-libre - auteur - Albert Camus

Le système pyramidal de redistribution des encaissements divers liés à la fonction de policier est tel que j'en profite largement, c'est vrai, cependant je n'en participe en rien, sauf peut-être en fermant les yeux sur la provenance de ces sommes d'argent.
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Albert Camus

MAJ mardi 01 octobre 2013
© D. R.

Biographie Albert Camus


Naissance à Mondovi le 07 novembre 1903.
Mort à Villeblevin le 04 janvier 1960.
Albert Camus est le second enfant d'un père caviste aux origines lointaines bordelaises, et d'une mère dont la famille était espagnole. Très tôt orphelin de père, après une blessure mortelle de celui qui avait incorporé les zouaves pendant la bataille de la Marne en 1914, il ne garde en mémoire que son dégoût devant le spectacle d'une exécution capitale.

Parti vivre dans la famille de sa mère, elle est en partie sourde et illettrée, Albert Camus est influencé par l'un de ses oncles, boucher de profession, mais à l'esprit anarchiste et voltairien, qui de plus fréquente les milieux francs-maçons, et qui l'abreuve de littérature. Albert Camus fait ses études à Alger, et est demi-pensionnaire au lycée Bugeaud où il vit dans la honte toute relative de sa pauvreté.

Il commence à pratiquer le football en tant que gardien de but et découvre la philosophie, pendant que ses médecins lui diagnostiquent en 1930 une tuberculose, qui met un terme à sa "carrière" footballistique. Il poursuit ses études à temps partiel mais loge dans une chambre de son oncle. En 1934, il se marie à Simone Hié, puis l'année suivante il adhère au Parti communiste algérien, alors anti-colonialiste.

À la même époque, il commence l'écriture de L'Envers et l'Endroit, puis fonde sous l'égide du parti le "Théâtre du Travail", mais les soubresauts politique d'un parti qui fléchit le rebutent. Il est exclu en 1937, et après un bref passage au Parti communiste français ne s'encartera plus, mais il ne peut oublier ses engagements et crée le "Théâtre de l'Équipe" dans lequel est joué une adaptation de la nouvelle "Le Temps du mépris", d'André Malraux.

Devenu rédacteur en chef du journal Alger Républicain, ses enquêtes suscitent un certain émoi comme cet article "Misère de la Kabylie" (1935). Mais le journal est interdit à partir de 1940, et Camus qui côtoie Malraux devenu lecteur chez Gallimard, et qui admire l'Espoir, se marie une deuxième fois avec Francine Faure avant de s'installer à Paris où il est secrétaire de rédaction à Paris-Soir.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il multiplie les écrits et plante les idées principales de sa philosophie. En 1942, il inaugure le "Cycle de l'absurde" avec Le Mythe de Sisyphe. Un cycle qui s'agrémentera de pièces de théâtre et de L'Étranger. Il part soigner sa tuberculose dans le village de Chambon-sur-Lignon, où il observe la résistance non-violente de ses habitants tout en prenant des notes pour la rédaction de La Peste. À son tour devenu lecteur chez Gallimard, il prend la direction de la revue Combat. Il rencontre Gide et Sartre à la fin de la guerre, et dénonce l'usage de la bombe atomique. À l'initiative de Mauriac, il signe la pétition demandant la grâce de Brasillach, en vain.

Il part quelques temps aux États-Unis, rédige des articles contre l'expansionnisme soviétique, et signe avec son roman La Peste et sa pièce de théâtre Les Justes un succès retentissant. En 1952, peu de temps après la parution de L'Homme révolté, la rupture avec Sartre est entérinée. Celui qui est accusé d'avoir la révolte statique part à Alger lancer un "Appel pour la trêve civile" en 1956, puis fait paraitre La Chute avant de démissionner de l'Unesco en raison de l'admission en son sein de l'Espagne franquiste. L'année suivante, il obtient le Prix Nobel de littérature qui lui est remis à Stockholm, où il s'exprime sur ses positions sur la violence et l'indépendance de l'Algérie.

En 1960, il trouve la mort dans un accident de voiture en rase campagne. Il est enterré à Lourmarin, petit village du Lubéron où il avait acheté une maison.


Bibliographie*

Scénario inspiré de son œuvre :

Actualité

  • 07/10 Prix littéraire: Deuxième sélection 2014 du Prix Goncourt
  • 07/10 Prix littéraire: Deuxième sélection 2014 du Prix Renaudot
    Neuf romans et quatre essais figurent dans les deuxièmes sélections du Prix Renaudot. Et parmi les neuf romans, il s'en trouve un déjà chroniqué sur k-libre en attendant notre lecture d'un deuxième. Il est par ailleurs intéressant de noter que ces deux ouvrages sont des enquêtes littéraires qui, il est vrai, ont tendance à se multiplier aujourd'hui. C'est ainsi que pour son premier roman, Pierre-Yves Leprince fait revivre Marcel Proust (une première et large brèche avait d'ailleurs été ouverte chez Viviane Hamy avec Meurtre chez tante Léoni d'Estelle Monbrun ; ces mêmes éditions Viviane Hamy qui publient aujourd'hui Le Fantôme du petit Marcel d'Élyane Dezon-Jones - véritable nom d'Estelle Monbrun - et Stéphane Heuet). Quant à Kamel Daoud, il se fait l'écho du frère de l'Arabe, dans L'Étranger, d'Albert Camus, un frère qui vit dans l'ombre d'une mère oppressante et dans le souvenir d'un frère absent. Un roman entre douceur, noirceur et intelligence d'écriture. Une prochaine sélection sera établie le 28 octobre.

    Deuxième sélection 2014 du Prix Renaudot :
    - Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud (Actes Sud) ;
    - Le Rois disait que j'étais le diable, de Clara Dupont-Monod (Grasset) ;
    - Charlotte, de David Foenkinos (Gallimard) ;
    - L'Écrivain national, de Serge Joncour (Flammarion) ;
    - Les Enquêtes de monsieur Proust, de Pierre-Yves Leprince (Gallimard) ;
    - La Femme qui dit non, de Gilles Martin-Chauffier (Grasset) ;
    - La Musique des illusons, de Jean-Marc Moura (Albin Michel) ;
    - Pétronille, d'Amélie Nothomb (Albin Michel) ;
    - Pas pleurer, de Lydie Salvayre (Le Seuil).
    Liens : Meursault, contre enquête |Kamel Daoud

  • 04/09 Prix littéraire: Première sélection du Goncourt 2014
  • 24/11 Festival: Livres en tête s'ouvre aux plaidoiries
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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