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Grand format
Inédit
Tout public
364 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-86746-729-5
Coll. "Policier"
Actualités
- 28/07 Prix littéraire: Sélection 2014 du Prix polar Michel Lebrun
Traditionnellement remis à l'occasion de la manifestation culturelle la 25e Heure du livre du Mans, le Prix polar Michel Lebrun célèbre cette année sa vingt-neuvième édition. Pour l'occasion, les dates du festival (dont la thématique cette année est "Les Peuple du fleuve Congo") ont été changées afin de ne pas entrer en concurrence avec Quai des bulles, qui se déroule à Saint-Malo. Les jurés du prix rendront donc leur verdict le 4 octobre. Auparavant, ils auront eu deux mois pour lire neuf romans francophones aux destins déjà différents. En effet, il se trouve dans la sélection des ouvrages comme Yeruldegger, un premier polar mongol de Ian Manook, qui a déjà vécu de nombreuses heures primées de gloire, et d'auteurs confirmés puisque parmi les romanciers figurent Gérard Delteil et Marin Ledun. Il est assez intéressant de noter que les éditions Liana Levi placent deux titres. On pourra regretter l'absence de maisons comme Gallimard (et sa collection "Série noire") et Le Masque. En revanche, la présences des éditions Croît Vif et Jigal est une bonne nouvelle pour la petite édition. Qui succèdera à Olivier Truc et son Dernier Lapon ?
Sélection 2014 :
- Le Bracelet zaïane, de François Chaumard (Croît Vif) ;
- Les Années rouge et noir, de Gérard Delteil (Le Seuil) ;
- Terminus Belz, d'Emmanuel Grand (Liana Levi) ;
- Après la guerre, de Hervé Le Corre (Rivages) ;
- L'Homme qui a vu l'homme, de Marin Ledun (Ombres noires) ;
- Yeruldegger, de Ian Manook (Albin Michel) ;
- Un mensonge explosif, de Christophe Reydi-Gramond (Liana Levi) ;
- Trois heures avant l'aube, de Gilles Vincent (Jigal) ;
- L'Hexamètre de Quintilien, d'Élisa Vix (Le Rouergue).
Liens : Les Années rouge et noir |Terminus Belz |Après la guerre |L'Homme qui a vu l'homme |Yeruldegger |Trois heures avant l'aube |L'Hexamètre de Quintilien |Le Dernier Lapon |Gérard Delteil |Emmanuel Grand |Hervé Le Corre |Marin Ledun |Ian Manook |Christophe Reydi-Gramond |Gilles Vincent |Élisa Vix |Olivier Truc - 30/05 Édition: Parutions de la semaine - 30 mai
Vérité en abyme
À peine arrivé en Amérique du Sud, un journaliste se jette par la fenêtre de son hôtel, entraînant dans la mort sa femme et son fils. Suicide étrange d'autant plus que les corps vont disparaître de la morgue. Chose plus étrange encore, cette famille avait depuis quelques semaines la bougeotte comme si elle essayait d'échapper à des tueurs. Et quel rapport avec cet ancien mercenaire, qui semble se trouver sur les mêmes lieux à quelques heures d'intervalle ?
Plus tard, dans le roman, on apprendra qu'en fait la famille n'est pas morte mais que le suicide a été mis en scène justement pour échapper à des tueurs. De fait, cet axe du livre montre surtout combien les apparences sont trompeuses, comment la réalité peut se cacher derrière des faux-semblants. Cette chasse à l'homme semble trouver son origine dans l'explosion de l'usine chimique AZF de Toulouse le 21 septembre 2001, dix jours à peine après les attentats du 11-Septembre. Clovis Lenoir, commissaire de l'antiterrorisme, ne croit pas à cet accident qui a fait trente et un morts et plus de deux mille cinq cents blessés, et essaie de trouver les traces d'un attentat. Mais qui a réellement intérêt à ce qu'éclate la vérité ? Qui est réellement à l'origine de l'attentat ?
Divers pistes nous entraînent dans une sombre nébuleuse liée à un groupe industriel russe et à une théorie "cosmiste".
Le roman de Chrisophe Reydi-Gramond oscille lui aussi entre ces pistes : il suit les personnages dans leur quête de la vérité. Mais chacun a besoin de maquiller les preuves, de transformer et tordre la réalité en fonction de ses propres intérêts.
Du coup, Un mensonge explosif se dilate entre l'enquête, contre l'avis même de sa hiérarchie, d'un policier, les recherches d'une famille dont le père, grand physicien, a disparu depuis des années ainsi que diverses considérations géopolitiques. Le style rend compte de ce côté labyrinthique et touffu dans sa construction et son écriture, en multipliant les chausse-trapes, les informations et la désinformation, en montrant que sitôt qu'une piste semble donner du sens, un personnage meurt, est victime d'un accident ou se trouve lâché par ses supérieurs, ce qui peut soit donner une "cohérence" de la confusion du monde, soit une difficulté pour le lecteur à comprendre le roman, identique à celle du citoyen pour comprendre l'actualité : il y a bien eu attentat à Toulouse mais pas pour les motifs que l'on croit, et le gouvernement le cache pour éviter une panique électorale !... Du politique tout craché...
Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun
Prix Polar Michel Lebrun 2014
Citation
La question que vous devez vous poser maintenant, c'est quel est le visage, quel est le masque ? Question subsidiaire : avec quelle vérité avez-vous envie de vivre le restant de vois jours ?