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ActuLitté policière au 30 mars
Chaque semaine k-libre et ActuaLitté vous proposent par le biais d'une sombre collaboration une revue de presse croisée, qui filtre l'actualité des littératures policières et du monde qui les entoure. Vous aurez d'un côté des chroniques littéraires d'ouvrages très récents, et de l'autre des informations concernant cet étrange monde. Comment il vit, de quoi il est fait, et comment parfois il meurt. Le tout formant une ActuaLitté policière bien k-librée !
Lundi :
Il est l'un des romanciers britanniques dont les histoires ont pu faire sourire, tant ses intrigues avaient quelque chose de rocambolesque. Mais P. G. Wodehouse, honni par le Royaume-Uni, considéré comme un traître au pays, avant que de se voir réhabilité, a également été un homme de courage. Selon Nigel Williams, auteur de An Innocent Abroad, Mackinstosh Noel, un jardinier anglais homosexuel, aurait été interné dans le même camp allemand que celui où Wodehouse avait été détenu. Et serait par ailleurs un agent double, que l'écrivain avait protégé. Dans un documentaire, Nigel présente en effet une autre facette du romancier, finalement inconnue. "Quelle que soit la vérité, il est tragique que ces dernières années, un grand écrivain comique ait été gâché, par les stigmates de la trahison. J'espère que notre film fera comprendre qu'il ne faut jamais accuser personne de quoi que ce soit, sinon d'une certaine idiotie." À méditer.
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Mardi :
Le Salon du livre de Paris, la semaine passée, ouvrait grandes ses portes à Barcelone, ville invitée d'honneur, et qui s'avère être une authentique cité... du crime. Alicia Gimenez Bartlett, Eduardo Mendoza ainsi que Marc Pastor, étaient tous trois invités à représenter l'écriture noire et le monde du polar, à l'occasion d'une table-ronde, sans échange de balles. Si Mendoza déplore que le polar soit régulièrement relayé au fond des librairies, en Espagne, il n'en reste pas moins que le genre est vivant, et diversifié. Parmi les grands thèmes fétiches du roman policier contemporain, on retrouverait le plus souvent la jalousie et la spéculation immobilière. Les crimes changent avec le temps, depuis les années 1930, mais pour l'ex-flic Eduardo Mendoza les motifs du crime resteraient les mêmes, à savoir le sexe et l'argent. Un stéréotype que n'apprécie pas trop l'écrivaine Alicia Gimenez Bartlet, qui s'attache beaucoup à la complexité et les singularités des psychologies de criminels.
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Mercredi :
Restons au Salon, une seconde encore, avec cette autre table ronde réunissant cette fois des auteurs roumains, autour du thriller littéraire. Horia Garbea balisait la scène de crime, aux cotés des suspects Bogdan Hrib, auteur de la série criminelle "Stelian Munteanu", Dănuţ Ungureanu, contributeur à l'Almanach Anticipacia 2013, et Bogdan Teodorescu, qui a connu un grand succès commercial avec son roman politique Spada. Pour eux, le genre polar est en pleine effervescence en Roumanie, et même auprès des auteurs - alors que l'industrie du livre faisait auparavant la part belle aux écrivains importés des contrées anglo-saxonnes. Selon les estimations des acteurs du marché du roman policier à la roumaine, une véritable vague noire nationale pourrait déferler d'ici trente ans. Et si le genre a mis du temps à prendre son essor dans les pays de l'Est, la cause en est imputée en partie à une forte censure sous le régime soviétique. Dans un pays de l'Est, où la science-fiction fait partie de la tradition, les deux registres auraient connu une certaine compétition entre eux.
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Jeudi :
Les éditions Europa viennent de lancer une nouvelle collection, entièrement consacrée au roman noir, alors que le catalogue de la maison contient déjà un large stock dans le domaine du polar. La collection va s'ouvrir avec la réédition de Minotaur, de Benjamin Tammuz. Jean-Claude Izzo comptera parmi les prochains venus, avec Gene Kerrigan, Maurizio de Giovanni ou encore Massimo Carlotto. Des auteurs qui illustrent parfaitement, selon l'éditeur, Michael Reynolds, l'esprit de la collection : "Dans les œuvres de chacun de ces auteurs, il y a un élément de mélancolie injecté dans leur travail en juxtaposant décor et criminalité."
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Vendredi :
Les bons conseils de Stevenson, pour les jeunes auteurs. On le connaît pour son Île au trésor, mais Stevenson est également un homme qui n'a pas sa langue dans la poche. Visiblement, il ne pensait pas que du bien de la fiction de ses contemporains, et l'intéressé ne mâche pas ses mots. "Parmi les nullités que vous avez sans doute lues, un grand nombre de personnes sont abattues, poignardées et noyées ; et cela ne vous procure que très peu d'excitation compte tenu du prix que vous avez payé." Son conseil le plus important : éviter à tout prix d'ennuyer son lecteur. Trop de détails provoque un ennui mortel chez le lecteur. Spécialiste du roman d'aventures, l'intéressé a bien appliqué ses propres conseils pour l'écriture de ses livres.
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Samedi :
Passons à l'ActuaLitté people, avec l'affaire Amanda Knox, cette étudiante américaine qui fut accusée et reconnue coupable du meurtre de sa colocataire britannique, Meredith Kercher. L'affaire remonte à novembre 2007, et la cour italienne doit relancer la procédure en septembre prochain. Entretemps, l'éditeur HarperCollins a fait un gros chèque pour acheter les droits du livre qu'Amanda a décidé de publier. L'affaire a été extrêmement médiatisée, ce qui fait qu'aux États-Unis, en Italie et en Angleterre, tout le monde s'est fait son opinion. Au point de lire le livre d'Amanda Knox ? Pour l'un des éditeurs, qui n'a pas souhaité donner son nom, ce n'est pas aussi simple et le pari est énorme. "Ce n'est pas comme si elle avait été innocentée de façon claire et définitive", indiquait-il au New York Times. Or, malgré le tohu-bohu autour du procès à venir, l'éditeur a décidé de maintenir la publication des mémoires de la jeune fille, qui à l'époque des faits, n'avait que vingt et un ans.
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Dimanche :
People toujours, pour finir et pas des moindres, nous avons découvert que l'écrivain Vladimir Nabokov avait financé les études d'un certain Edward Jay Epstein, futur écrivain et journaliste, connu pour son enquête autour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Le jeune garçon gagnait alors son argent de poche en passant en revue les derniers films de son professeur d'anglais, enseignant qui n'était autre que Vladimir Nabokov. Une histoire qui débuta au cours de sa deuxième année d'étude, alors inscrit au sein de la Lit 311. Comme il le rapporte lui-même, en s'inscrivant dans la session littéraire qu'il allait suivre, l'étudiant Edward Jay Epstein avait opté en premier lieu pour une classe qui se réunirait les lundi, mercredi et vendredi matin, laissant aux élèves leur samedi de libre, tout en remplissant les conditions nécessaires à l'obtention du diplôme. C'est ainsi que le jeune homme s'est retrouvé dans la classe officiellement intitulée "littérature européenne du XIXe siècle", mais plus connue sous le sobriquet de "littérature cochonne". Et ce, notamment dans les colonnes du Cornell Daily Sun, en raison du fait que la classe s'intéressait de près aux comportements adultérins décrits dans les livres Anna Karénine de Tolstoï et Madame Bovary de Flaubert.
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Liens : Alicia Giménez Bartlett | Jean-Claude Izzo | Gene Kerrigan | Robert Louis Stevenson | L'Île au trésor
Par La Rédaction
Lundi :
Il est l'un des romanciers britanniques dont les histoires ont pu faire sourire, tant ses intrigues avaient quelque chose de rocambolesque. Mais P. G. Wodehouse, honni par le Royaume-Uni, considéré comme un traître au pays, avant que de se voir réhabilité, a également été un homme de courage. Selon Nigel Williams, auteur de An Innocent Abroad, Mackinstosh Noel, un jardinier anglais homosexuel, aurait été interné dans le même camp allemand que celui où Wodehouse avait été détenu. Et serait par ailleurs un agent double, que l'écrivain avait protégé. Dans un documentaire, Nigel présente en effet une autre facette du romancier, finalement inconnue. "Quelle que soit la vérité, il est tragique que ces dernières années, un grand écrivain comique ait été gâché, par les stigmates de la trahison. J'espère que notre film fera comprendre qu'il ne faut jamais accuser personne de quoi que ce soit, sinon d'une certaine idiotie." À méditer.
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Le Salon du livre de Paris, la semaine passée, ouvrait grandes ses portes à Barcelone, ville invitée d'honneur, et qui s'avère être une authentique cité... du crime. Alicia Gimenez Bartlett, Eduardo Mendoza ainsi que Marc Pastor, étaient tous trois invités à représenter l'écriture noire et le monde du polar, à l'occasion d'une table-ronde, sans échange de balles. Si Mendoza déplore que le polar soit régulièrement relayé au fond des librairies, en Espagne, il n'en reste pas moins que le genre est vivant, et diversifié. Parmi les grands thèmes fétiches du roman policier contemporain, on retrouverait le plus souvent la jalousie et la spéculation immobilière. Les crimes changent avec le temps, depuis les années 1930, mais pour l'ex-flic Eduardo Mendoza les motifs du crime resteraient les mêmes, à savoir le sexe et l'argent. Un stéréotype que n'apprécie pas trop l'écrivaine Alicia Gimenez Bartlet, qui s'attache beaucoup à la complexité et les singularités des psychologies de criminels.
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Mercredi :
Restons au Salon, une seconde encore, avec cette autre table ronde réunissant cette fois des auteurs roumains, autour du thriller littéraire. Horia Garbea balisait la scène de crime, aux cotés des suspects Bogdan Hrib, auteur de la série criminelle "Stelian Munteanu", Dănuţ Ungureanu, contributeur à l'Almanach Anticipacia 2013, et Bogdan Teodorescu, qui a connu un grand succès commercial avec son roman politique Spada. Pour eux, le genre polar est en pleine effervescence en Roumanie, et même auprès des auteurs - alors que l'industrie du livre faisait auparavant la part belle aux écrivains importés des contrées anglo-saxonnes. Selon les estimations des acteurs du marché du roman policier à la roumaine, une véritable vague noire nationale pourrait déferler d'ici trente ans. Et si le genre a mis du temps à prendre son essor dans les pays de l'Est, la cause en est imputée en partie à une forte censure sous le régime soviétique. Dans un pays de l'Est, où la science-fiction fait partie de la tradition, les deux registres auraient connu une certaine compétition entre eux.
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Les éditions Europa viennent de lancer une nouvelle collection, entièrement consacrée au roman noir, alors que le catalogue de la maison contient déjà un large stock dans le domaine du polar. La collection va s'ouvrir avec la réédition de Minotaur, de Benjamin Tammuz. Jean-Claude Izzo comptera parmi les prochains venus, avec Gene Kerrigan, Maurizio de Giovanni ou encore Massimo Carlotto. Des auteurs qui illustrent parfaitement, selon l'éditeur, Michael Reynolds, l'esprit de la collection : "Dans les œuvres de chacun de ces auteurs, il y a un élément de mélancolie injecté dans leur travail en juxtaposant décor et criminalité."
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Vendredi :
Les bons conseils de Stevenson, pour les jeunes auteurs. On le connaît pour son Île au trésor, mais Stevenson est également un homme qui n'a pas sa langue dans la poche. Visiblement, il ne pensait pas que du bien de la fiction de ses contemporains, et l'intéressé ne mâche pas ses mots. "Parmi les nullités que vous avez sans doute lues, un grand nombre de personnes sont abattues, poignardées et noyées ; et cela ne vous procure que très peu d'excitation compte tenu du prix que vous avez payé." Son conseil le plus important : éviter à tout prix d'ennuyer son lecteur. Trop de détails provoque un ennui mortel chez le lecteur. Spécialiste du roman d'aventures, l'intéressé a bien appliqué ses propres conseils pour l'écriture de ses livres.
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Passons à l'ActuaLitté people, avec l'affaire Amanda Knox, cette étudiante américaine qui fut accusée et reconnue coupable du meurtre de sa colocataire britannique, Meredith Kercher. L'affaire remonte à novembre 2007, et la cour italienne doit relancer la procédure en septembre prochain. Entretemps, l'éditeur HarperCollins a fait un gros chèque pour acheter les droits du livre qu'Amanda a décidé de publier. L'affaire a été extrêmement médiatisée, ce qui fait qu'aux États-Unis, en Italie et en Angleterre, tout le monde s'est fait son opinion. Au point de lire le livre d'Amanda Knox ? Pour l'un des éditeurs, qui n'a pas souhaité donner son nom, ce n'est pas aussi simple et le pari est énorme. "Ce n'est pas comme si elle avait été innocentée de façon claire et définitive", indiquait-il au New York Times. Or, malgré le tohu-bohu autour du procès à venir, l'éditeur a décidé de maintenir la publication des mémoires de la jeune fille, qui à l'époque des faits, n'avait que vingt et un ans.
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People toujours, pour finir et pas des moindres, nous avons découvert que l'écrivain Vladimir Nabokov avait financé les études d'un certain Edward Jay Epstein, futur écrivain et journaliste, connu pour son enquête autour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Le jeune garçon gagnait alors son argent de poche en passant en revue les derniers films de son professeur d'anglais, enseignant qui n'était autre que Vladimir Nabokov. Une histoire qui débuta au cours de sa deuxième année d'étude, alors inscrit au sein de la Lit 311. Comme il le rapporte lui-même, en s'inscrivant dans la session littéraire qu'il allait suivre, l'étudiant Edward Jay Epstein avait opté en premier lieu pour une classe qui se réunirait les lundi, mercredi et vendredi matin, laissant aux élèves leur samedi de libre, tout en remplissant les conditions nécessaires à l'obtention du diplôme. C'est ainsi que le jeune homme s'est retrouvé dans la classe officiellement intitulée "littérature européenne du XIXe siècle", mais plus connue sous le sobriquet de "littérature cochonne". Et ce, notamment dans les colonnes du Cornell Daily Sun, en raison du fait que la classe s'intéressait de près aux comportements adultérins décrits dans les livres Anna Karénine de Tolstoï et Madame Bovary de Flaubert.
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