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Fanatique thérapie
Le commissaire Martucci, chef de l'antiterrorisme, revient en France après un colloque à Washington. Ironie du sort, le taxi qui le ramène de l'aéroport se retrouve pris au cœur d'un attentat-suicide. Parmi les victimes, un haut représentant de la firme pharmaceutique "Satix pharma" qui transportait cinq millions de dollars en petites coupures. Quel rapport entre des deux éléments ? C'est ce que Martucci va tenter de démêler tout au long d'une enquête qui va l'entraîner de Beyrouth à Athènes. Une plongée dans d'un trafic de médicaments orchestré par des extrémistes religieux, soucieux de frapper un grand coup la société occidentale.
Yves Mamou est reporter de profession. Une longue cuillère pour le diable est le deuxième roman dans lequel on retrouve le commissaire Martucci. Quand on se plonge dans ce livre, la qualité de l'écriture nous saute aux yeux. Il y a une touche journalistique, un souci du détail et une méticulosité qui sont tels que tout sonne vrai. L'histoire en elle-même, et le fait que les trafics de faux médicaments puissent être gérés par des extrémistes fanatiques qui pourraient inonder n'importe quel pays de médicaments mortels fait froid dans le dos... Difficile pour le lecteur de discerner ce qui relève du réel ou de la fiction. On peut cependant parfois se sentir débordé et noyé par les descriptions des différents contextes géopolitiques. Yves Mamou maîtrise son sujet haut la main. Il nous dépeint les principes de fonctionnement du Hezbollah, explicite la puissance du lobbying des firmes pharmaceutiques. Ces deux sujets conjugués détonnent. Tout simplement parce que l'idée développée dans ce roman semble facilement réalisable. Quand vous refermerez ce livre, il est fort à parier que vous réfléchirez à deux fois avant de prendre un médicament.
Citation
Une fumée couleur suie obscurcissait le ciel et une infernale odeur de chair grillée infestait les narines. Des dollars déchiquetés inondaient le bitume.