k-libre - auteur - Robert Aldrich

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Robert Aldrich

MAJ lundi 07 octobre 2013
© D. R.

Biographie Robert Aldrich


Naissance à Cranston le 09 août 1918.
Mort à Los Angeles le 05 décembre 1983.
Peu motivé par ses études d'économie politique, Robert Aldrich, issu pourtant d'une famille qui évolue entre finance, banque et politique (son père est éditeur de journaux), échoue à décrocher son diplôme mais se fait engager par les studios de la RKO grâce à ses relations paternelles.

Employé de bureau, il ne tarde pas à devenir second assistant réalisateur, et assiste dès 1942 Robert Stevenson, Edward Dmytryk, William Seiter, Jules Dassin et Leslie Goodwins. Il est réformé pendant la Deuxième Guerre mondiale, et est promu premier assistant réalisateur sur des courts métrages. Il quitte alors la RKO et assiste d'abord Jean Renoir sur L'Homme du sud, puis pléthore de réalisateurs renommés, qui lui fournissent une riche expérience.

Il débute derrière la caméra pour la télévision en réalisant des épisodes de séries pour NBC (The Doctor, Four Star Playhouse...) avant d'avoir l'opportunité de diriger Edward G. Robinson dans The Big Leager, un film de série B. de la MGM. Un premier pas cinématographique qui ne l'empêche pas de retourner à la télévision où il filme des épisodes de China Smith, le temps peut-être de trouver l'inspiration de Alerte à Singapour, un film remarqué par Burt Lancaster, qui joue dans ses deux prochains films, des westerns d'exception : Bronco Apache et Vera Cruz.

Après ces deux succès, il s'attaque au film noir en adaptant Mickey Spillane et son personnage de Mike Hammer dans En quatrième vitesse pour une dénonciation du maccarthysme et du péril nucléaire. Jack Palance, qu'il a déjà dirigé dans Le Grand couteau, est à l'affiche de son premier film de guerre, Attaque, qui dénonce violemment l'absurdité des conflits.

Harcelé de toutes parts, reconnu comme un sympathisant gauchiste, licencié de la Columbia, Robert Aldrich s'exile en Europe où ses films ont un succès retentissant à la fin des années 1950. Mais les films qu'il y tourne alors sont des fiascos, et Robert Aldrich retourne aux États-Unis pour tourner El Perdido, avec Kirk Douglas, et assister Sergio Leone sur Sodome et Gomorrhe. Échec sur toute la ligne. Les critiques s'interrogent.

Mais en 1962, ils provoque un duo féminin de feu - Bette Davis et Joan Crawford - dans Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, qui révèle tout son talent, et redore son prestige. Après un western parodique et un autre duo féminin - Olivia de Havilland et Bette Davis dans Chut... chut, chère Charlotte -, il renoue avec le film de guerre violent lorsqu'on lui demande de réaliser Les Douze salopards. Ses films satyres de Hollywood mettant en danger son studio de production, il continue à tourner des films de guerre et se penche sur le film de gangsters. Il adapte Pas d'orchidées pour miss Blandish, du romancier James Hadley Chase. Puis dans Fureur apache, il re-dirige Burt Lancaster pour un film controversé sur la violence humaine, et il se retrouve accusé de racisme.

Ses dernières années de tournage accouchent de sa collaboration avec l'acteur Burt Reynolds, qu'il dirige dans un film sportif, Plein la gueule, et un film noir, La Cité des dangers. Après quelques échecs retentissant, il tourne un western humoristique juif, Un rabbin au far-west, avant de réaliser son dernier film, sur le catch féminin, Deux filles au tapis. Un ultime succès qui le consacre au panthéon des réalisateurs de génie. Il peut alors s'éteindre deux ans plus tard d'une maladie des reins non sans s'être marié deux fois : tout d'abord avec Harriet Foster (1941-1965) avec qui il a eu quatre enfants, puis avec la top model Sybille Siegfried, peu de temps après son divorce.


Bibliographie*

Réalisateur :

Actualité

  • 25/06 Cinéma: Deux filles au tapis, d'Aldrich
  • 28/05 Cinéma: Le film noir, Les Incorruptibles et deux coups d'État
  • 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
  • 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
  • 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
  • 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
  • 20/03 Cinéma: Fureur apache - acte II
  • 12/03 Cinéma: Fureur apache à l'Action Christine
  • 30/01 Cinéma: Fuller, Aldrich, Siegel & Peckinpah : de la violence à la passion
  • 05/12 Cinéma: Robert Ryan & les réalisateurs européens à Hollywood
    L'Action Christine* retrouve un certain calme avec ses deux festivals pour ses deux salles. Aucun n'est à strictement parler cette semaine, mais et Robert Ryan et les réalisateurs hollywoodiens sont des thématiques qui forcément imposent le genre. Si le premier est surtout connu pour ses interprétations dans des westerns de série B. et des films de guerre, il n'en demeure pas moins l'un des plus grands acteurs de sa génération immortalisé à l'écran dans Nous avons gagné ce soir mais aussi La Chevauchée des bannis. Quant aux réalisateurs, il suffit de savoir que l'on y trouve Fritz Lang et Alfred Hitchcock pour des films qui sont La Cinquième victime et Soupçons, pour justifier que l'on en parle en cette dépêche. Alors ?

    Festival 1 : Robert Ryan
    "Festival Robert Ryan, du 28 novembre au 18 décembre. Son physique de costaud (1,93 m, 89 kg), son visage aux traits rudes et saillants, valurent à Robert Ryan d'être utilisé par les studios hollywoodiens le plus souvent dans les rôles de méchants, de durs dans des films noirs ou des westerns. Pourtant, en dehors de ses succès comme boxeur au lycée et à l'armée, il était un étudiant diplômé de littérature anglaise, très tôt intéressé par l'art dramatique. Après deux ans de petits boulots, il parvint à Hollywood où il fut brièvement l'élève de Max Reinhardt puis de Vladimir Sokoloff qui lui enseigne la sobriété du jeu, la maîtrise gestuelle, suivant la méthode de Stanislavski. À trente ans, il débute au théâtre (1939) et épouse une jeune débutante, la belle Jessica Cadwalader (plus tard, écrivain), qui, au cours de leur longue vie commune, lui donnera trois enfants. En 1940, il obtint son premier rôle au cinéma, mais toute sa vie il restera fidèle au théâtre, et jouera O'Neil, Pirandello, Shakespeare, Giraudoux, Brecht. En 1959, avec John Houseman et Sidney Harmon, il fonda le Theatre Group à l'UCLA (Université de Californie) et en 1968, avec Henry Fonda et Martha Scott, la Plumstead Playhouse Repertory Company. Après son engagement dans les Marines de 1944 à 1945, il retourna aux studios. Le plus étonnant dans sa féconde carrière (71 films en trente ans) est l'exigence qu'il manifesta dans le choix de ses metteurs en scène. Peu d'acteurs de la même génération peuvent en effet se flatter d'un palmarès oû figurent les noms de Cecil B. DeMille, Jean Renoir, Raoul Walsh, Max Ophuls, Anthony Mann, Budd Boetticher, Jacques Tourneur, Nicholas Ray, Joseph Losey, Fritz Lang, Samuel Fuller, Richard Brooks, Allan Dwan, (on ne les cite pas tous). N'ayant pas le statut de 'star', il partagea très souvent les premiers rôles au générique, mais marquait les films par sa présence, donnant à ses personnages une vérité et une épaisseur humaine qui gardent toute leur intensité aujourd'hui. S'il fallait en citer qu'un seul, ce serait peut-être celui du boxeur déchu mais intègre, aux réflexes quasi titanesques, de Nous avons gagné ce soir (Wise, 1949), sans doute son plus beau rôle. En plus d'être un acteur distingué et intelligent, ce fut un homme qui s'engagea dans de forts combats comme celui qu'il mena contre la chasse aux sorcières maccarthyste, son engagement aux côtés des militants pour les droits civiques et pour la restriction des armes atomiques. Il est probablement le seul acteur ayant créé une école pour promouvoir les valeurs humaines : avec sa femme, en 1951, il ouvrit et entretint la Oakwood School à North Hollywood, qui est estimée, de nos jours, comme étant une des meilleures du pays. Un 'good guy' (un type bien)... "

    Mercredi 5 décembre :
    L'Appât (The Naked Spur), de Anthony Mann (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 6 décembre :
    Un homme est passé (Bad Day at Black Rock), de John Struges (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Vendredi 7 décembre :
    Le Coup de l'escalier (Odds Against Tomorrow), de Robert Wise (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 8 décembre :
    La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground), de Nicholas Ray (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Dimanche 9 décembre :
    Les Douze salopards (Dirty Dozen), de Robert Aldrich (14 h 30, 17 h 30 & 20 h 30).
    Lundi 10 décembre :
    La Course du lièvre à travers les champs, de René Clément (14 h 30, 17 h 30 & 20 h 30).
    Mardi 11 décembre :
    Return of the Bad Men (Far West 89), de Ray Enright (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).


    Festival 2 : Hollywood les talents européens
    "Festival Hollywood : les talents européens, du 5 au 25 décembre. Peut-être une raison essentielle de l'importance de Hollywood et de l'universalité de son cinéma fut sa capacité à accueillir des talents venant du monde entier. Que ce soient des immigrés de fraîche date y trouvant leur voie et la réussite sociale, que ce soient des artistes réputés attirés par les grands studios ou chassés de leur propre pays par des régimes politiques xénophobes, tous contribuèrent à enrichir et à diversifier le cinéma américain, par leurs styles et les spécificités de leurs cultures d'origine. C'est particulièrement vrai pour les réalisateurs. De parfaits exemples peuvent être deux grands cinéastes comme Frank Capra, pauvre petit immigré italien devenu un des 'rois' de Hollywood, et Lubitsch, arrivé aux USA en 1923, auréolé de son prestige de grand metteur en scène allemand. Ils ne furent pas les seuls et en voici une illustration dans ce programme où vous trouverez des réalisateurs pourtant considérés comme 'typiquement' américains."

    Mercredi 5 décembre :
    La Cinquième victime (While the City Sleep), de Fritz Lang (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 6 décembre :
    Vivre libre, de Jean Renoir (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 7 décembre :
    L'Arrangement (The Arrangement), de Elia Kazan (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Samedi 8 décembre :
    Le Suspect (The Suspect), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 9 décembre :
    Soupçons (Suspicion), d'Alfred Hitchcock (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 10 décembre :
    Stars in My Crown (Stars in My Crown), de Jacques Tourneur (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 11 décembre :
    Carrie, un amour désespéré (Carrie), de William Wyler (14 heures, 16 h 30, 17 heures, 19 heures & 21 h 30).


    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Anthony Mann |Robert Wise |Nicholas Ray |Fritz Lang |Alfred Hitchcock |Jacques Tourneur |Raoul Walsh

  • 28/03 Cinéma: 4 films noirs à Neuilly-Plaisance
  • 13/03 Cinéma: L'Action Christine plonge dans Le Port de la drogue
  • 21/10 Cinéma: Rétrospective Robert Aldrich
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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