Dépêche | Chris Tobal et son Avril cruel

La veille de l'exécution, le licenciado Bernardo de Mendoza rêva pendant la nuit du premier autodafé auquel il avait assisté. C'était le grand bûcher des luthériens, le 8 octobre 1559, et son oncle avait insisté pour l'emmener, bien qu'il n'eût alors que neuf ans, parce que le nouveau roi était présent et que c'était important, dit-il, pour l'enfant des conversos de savoir dès son plus jeune âge ce qui arrivait à ceux qui défiaient les lois de Dieu et de son Église.
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vendredi 19 avril

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MAJ vendredi 19 avril

Chris Tobal et son Avril cruel
23/06/2013

Chris Tobal et son <em>Avril cruel</em>
Il arrive tous les jours (ou presque), qu'un auteur de romans policiers nous envoie un mail afin de savoir si nous acceptons de lire son dernier ouvrage. Dans la mesure du possible, nous cédons à la curiosité et à la requête, mais le temps qui nous est imparti (pas national, c'est déjà ça, comme disait Desproges l'ancien) est des plus limités et il nous faut répondre parfois par la négative. Ça a été le cas pour Chris Tobal, à qui nous avons cependant demandé s'il acceptait d'être référencé parmi les auteurs et ainsi de répondre à quelques petites questions le concernant. L'auteur s'est livré au jeu de nous parler un peu de son roman à travers une série de questions-réponses, nous reproduisons telles quelles ses réponses, en espérant que cela vous donne envie de découvrir sa prose.

Quelle est l'histoire d'Avril cruel ?
Trois hommes aiment une seule et même femme d'un amour impossible. Il y a Pierre le fiancé jaloux, Michel le plongeur utopiste, Hernando le peintre séducteur. Tous à leur manière désirent ardemment Nina, la belle et volage Cubaine.
Tout à la fois oppose et rassemble ces personnages aux caractères extrêmes que dévore leur propre flamme. Chacun d'eux va céder à ses pulsions sans penser aux conséquences de ses actes, ni se rendre compte du destin menaçant qui le guette. Inéluctablement, les passions vont se déchaîner et les événements se succéder... De Paris à Cuba, cette chronique à la fois impitoyable et palpitante nous entraîne jusqu'à son dénouement final dans les profondeurs traîtresses de la mer des Caraïbes.

Pourquoi j'ai eu envie d'écrire Avril cruel ?
J'ai commencé à écrire mon premier roman une époque où je venais de traverser des événements difficiles : j'avais besoin de me reconstruire et l'écriture a été pour moi un moyen d'y parvenir. Cette période m'avait laissé un peu de temps libre que j'ai mis à profit pour voyager et rencontrer de nouvelles personnes. C'est ainsi, en revenant d'un voyage à Cuba avec des amis que j'ai eu l'idée d'écrire Avril cruel. Peut-être aussi le fait d'avoir un père écrivain a contribué à faire germer cette envie, même s'il est vrai que dès mon plus jeune âge (dix-douze ans) je griffonnais déjà des ébauches de livre...

Pourquoi un lecteur aurait envie de découvrir Avril cruel ?
Avril cruel aborde le sujet universel de l'amour déraisonnable, de la passion destructrice, qui nous a tous consumés, à un moment ou à un autre de notre vie, sous une forme ou sous une autre. Je pense que la psychologie des personnages est un des éléments forts de ce roman. Chacun des quatre héros est victime d'un enchaînement de circonstances qui lui échappe totalement, ce qui en fait des victimes touchantes ou attachantes.
Chacun d'entre eux devient le jouet de sentiments qui le dépassent et l'amènent à devenir mauvais alors qu'il ne l'est pas au départ. Chacun d'entre eux est entraîné sur une pente dont l'issue est inévitablement tragique, et ce quelque soient ses tentatives pour échapper à son destin. C'est ce qui guette chacun d'entre nous s'il ne s'efforce pas de résister avec discernement aux tentations que le cours de notre vie nous amène à côtoyer.

Avril cruel, de Chris Tobal (Amalthée. 374 p. ; 22,90 €.)


Liens : Chris Tobal

Par Julien Védrenne

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