Dépêche | Vire a "l'œil sur le crime" (14)

Six ans que je travaille à Ravel. J'y arrivais, au début. J'enfilais mon costume. En rentrant je prenais une douche comme les gardiens de prison. Mais je me sens usée. Et j'ai encore un peu d'ambition.
Hervé Decca - 404 not found
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

vendredi 29 mars

Contenu

exposition

MAJ vendredi 29 mars

Vire a "l'œil sur le crime" (14)
25/04/2015

Vire a
À partir du 29 avril et jusqu'au 1er novembre, la ville de Vire, dans le Calvados, rend hommage à Alphonse Bertillon (1853-1914) à travers une exposition organisée dans son musée municipal* et qui permet, au long d'un parcours en huit étapes précédées d'une introduction, de découvrir quelque deux cents objets et documents inédits parmi lesquels on mentionnera des pièces issues du dossier de l'affaire Dreyfus, et la "bertillonne" - une petite mallette imaginée par Bertillon pour stocker et transporter à fin d'analyse, en les préservant de toute altération, les pièces à conviction recueillies sur une scène de crime et susceptibles de comporter des empreintes digitales.
On doit à Alphonse Bertillon la création du premier laboratoire d'identification criminelle - en 1870 - et l'invention de l'anthropométrie judiciaire. Et, de là, au moins deux "icônes figées" de l'enquête de police (de ces images toutes faites et récurrentes qui parcourent les modes de représentation narratifs et/ou visuels, pendants de ce que l'on appelle les "expressions figées" dans les idiomes) : le double cliché face/profil, et la série d'empreintes digitales. Prolongées notamment par les fameux "trombinoscopes" que les enquêteurs font défiler sous les yeux des témoins dans l'espoir de les entendre identifier un suspect potentiel. Les différents critères qu'il détermina pour systématiser les descriptions et ainsi favoriser la reconnaissance des individus ont fondé un système d'identification qui resta en vigueur jusque dans les années 1970, logiquement appelé "bertillonnage". Et puisque l'on en est aux considérations lexicales, notons qu'il a aussi légué à la langue française le verbe "bertillonner", signifiant "mesurer, identifier, en utilisant les méthodes de Bertillon".
Il paraît qu'on a souvent raillé son obsession des données chiffrées, des mensurations... À cet égard, bon sang ne saurait mentir : son père était directeur des Statistiques à la ville de Paris ; son grand-père Achille Guillard, maniaque de statistiques, introduisit en français le mot "démographie", et il avait pour frère aîné... un statisticien et démographe, Jacques Bertillon.

*Musée de Vire
2, place Sainte-Anne
14500 Vire
Du 29 avril au 1er novembre 2015.
Du mercredi au dimanche, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures.
Tél. : 02.31.66.66.50.



Par Isabelle Roche

Pied de page