Les Anonymes

Morbide. Voilà ce que Pete a toujours pensé de Collins. Ce petit homme est attiré par la noirceur alors que le commun des mortels la repousse des deux mains.
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samedi 20 avril

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Roman - Thriller

Les Anonymes

Géopolitique MAJ mercredi 03 novembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22 €

Roger Jon Ellory
A Simple Act of Violence - 2010
Traduit de l'anglais par Clément Baude
Paris : Sonatine, octobre 2010
690 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 9782355840302

Actualités

  • 31/03 Librairie: Paul Cleave et Roger Jon Ellory à Millepages
  • 05/07 Prix littéraire: Résultats de mai et juin du Prix des lecteurs du Livre de poche
  • 02/03 Édition: Parutions de la semaine - 2 mars
    Alors que les éditions Jigal nous proposent leurs habituelles salves jigaliennes avec l'inévitable Maurice Gouiran, Jacques Olivier Bosco et le presque tout nouveau Janis Otsiémi, nous n'hésitons pas à mettre en avant de manière éhontée, toujours chez ce même éditeur, l'anthologie de nouvelles Les Auteurs du noir face à la différence. Certes, ce n'est pas l'ouvrage de la semaine, mais c'est le travail acharné du k-libriste Fabien Hérisson (acharné au point de se faire trop rare en nos pages) afin de réunir des textes pour et à la fois contre la discrimination, en particulier l'autisme. L'ouvrage n'a pas encore été lu, nul doute qu'il souffre de l'exercice du genre, mais ceci n'empêche pas cela.
    Les amateurs de romans dans lesquels on se plonge seront néanmoins ravis de certaines publications. Rivages au format poche se décline sous des noms savoureux de Marc Behm à David Peace, et nous offre le luxe d'un Richard Stark en grand format. L'incontournable James Patterson (bientôt une interview) y va de son habituel roman, Agatha Christie se retraduit en français et parfois même en breton (tout comme Arthur Conan Doyle au contraire de Georges Simenon).
    Mais comme d'habitude, faites votre choix :

    Grand format :
    Les Auteurs du noir face à la différence, collectif (Jigal, "Polar")
    Le Trésor de Graham, de Gilles Bornais (Pascal Galodé, "Polar")
    Ciel Sereing, de Frédéric Bozidar (M.E.O.)
    Le Tribunal des âmes : les crimes commencent par des aveux, de Donato Carrisi (Calmann-Lévy)
    Sous haute tension, d'Harlan Coben (Belfond, "Noir")
    Le Testament des Templiers, de Glenn Cooper (Le Cherche Midi, "Thriller")
    Le Portrait de Sarah Weinberg, de Philippe Cougrand (Le Pierregord)
    Mimosa, de Vincent Gesler (Atalante)
    Le Dévoreur, de Lorenza Ghinelli (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Et l'été finira, de Maurice Gouiran (Jigal, "Polar")
    Avenir radieux, de Louarnig Gwaskell (Coop Breizh)
    Le Sniper, de Stephen Hunter (Le Rocher, "Thriller")
    Descente au paradis, de Éric Jamois (La Manufacture de livres)
    Enfants de poussière, de Craig Johnson (Gallmeister, "Noire")
    Nuit noire, étoiles mortes, de Stephen King (Albin Michel, "Thriller")
    Le Poids des mensonges, de Patricia MacDonald (Albin Michel, "Spécial suspense")
    Flagrants délires, de Sam Médian (Kirographaires)
    Dans le port... tout est bon, de Michel Moinier (Le Petit pavé, "Romans et nouvelles")
    Le Chasseur de lucioles, de Janis Otsiémi (Jigal, "Polar")
    Le Temps de la prophétie, de S. J. Parris (10-18, "Grand format")
    Le Labyrinthe d'Agathe, de Christophe Prat (GRRR... Art)
    Demande au perroquet, de Richard Stark (Rivages, "Thriller")

    Poche :
    Le Hold-up des salopettes, de Marc Behm & Jérémy Behm (Rivages, "Noir")
    Le Cramé, de Jacques Olivier Bosco (Jigal poche, "Polar")
    DEK : morian bihan, d'Agatha Christie (Keit Vimp Bey)
    Mort sur le Nil, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    La Mystérieuse affaire de Styles, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Le Vallon, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Faute de preuves, d'Harlan Coben (Pocket, "Thriller")
    Bérurier président !, de Patrice Dard (Fayard, "Littérature française")
    Apocalypse bébé, de Virginie Despentes (LGF)
    Ki ar Vaskervilled, d'Arthur Conan Doyle (Keit Vimp Bey)
    Les Anonymes, de Roger Jon Ellory (LGF, "Thriller")
    Tu ne te souviendras pas, de Sebastien Fitzek (LGF, "Thriller")
    Le Camp des morts, de Craig Johnson (Gallmeister, "Totem")
    Dame de carreau, d'Alexis Lecaye (Le Masque, "Masque jaune")
    Le Mariage avait lieu un samedi, d'Alexander McCall Smith (10-18, "Grands détectives")
    Arsenic et nuits romantiques, de Roger Moiroud (Sirius Paris, "Régiopolis")
    Le Secret d'argile, de Julia Navarro (City, "Thriller")
    La Lame du boucher, de James Patterson (LGF, "Thriller")
    Tokyo, ville occupée, de David Peace (Rivages, "Noir")
    Le Bal de l'équarisseur, de Guillaume Prévost (10-18, "Grands détectives")
    Maigret dans les environs de Paris, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Les Dossiers secrets de Harry Dickson. 3, de Brice Tarvel (Malpertuis, "Absinthes, éthers, opiums")
    L'Écho des morts, de Johan Theorin (LGF, "Thriller")
    Liens : Le Cramé |La Mystérieuse affaire de Styles |Le Camp des morts |Le Temps de la prophétie |Tokyo ville occupée |Le Bal de l'Équarrisseur |L'Écho des morts |Tu ne te souviendras pas |Marc Behm |Gilles Bornais |Jacques Olivier Bosco |Donato Carrisi |Agatha Christie |Harlan Coben |Philippe Cougrand |Patrice Dard |Virginie Despentes |Arthur Conan Doyle |Roger Jon Ellory |Maurice Gouiran |Craig Johnson |Stephen King |Patricia McDonald |Alexander McCall Smith |Janis Otsiémi |S. J. Parris |James Patterson |David Peace |Guillaume Prévost |Georges Simenon |Richard Stark |Brice Tarvel |Johan Theorin |Sebastian Fitzek

  • 17/03 Librairie: Lectures noires à Marseille (13)
  • 17/03 Librairie: Roger Jon Ellory à La Garenne-Colombes (92)
  • 25/12 Association: F.A.N. annonce son Top 2010
  • 09/11 Auteur: Roger Jon Ellory en tournée

À l'ouest, rien de nouveau

Lorsque Roger Jon Ellory est apparu dans le paysage du noir avec Seul le silence en 2008, certains se sont demandés qui pouvait bien se cacher derrière ce nouvel auteur à l'écriture déjà parfaitement maîtrisée. Sans doute l'anagramme évidente y était-elle pour beaucoup. Mais il s'agissait bien d'un véritable auteur qui se présentait à nous. Ellory est le plus américains des auteurs anglais. Ses romans prennent pour scène les États-Unis. Faut-il voir là le désir de s'affranchir des limites trop contraignantes de l'insularité, celui de s'offrir pour terrain de jeu un territoire à la mesure de son talent, la nécessité de s'écarter d'une tradition britannique du roman policier pour venir défier ceux qui apparaissent comme les tenants de la discipline aujourd'hui sur leur propre terrain et laisser ainsi s'exprimer son écriture ? La suite et l'œuvre qui s'en dégagera nous le diront mais Les Anonymes nous donnent déjà quelques éléments de réponses. Ellory est bien là pour durer. Il passe avec ce roman - mais n'était-ce pas déjà le cas ? – dans la catégorie de ceux qui maîtrisent l'exercice, même s'il suscite certaines réserves. Cela démarre ainsi : quatre meurtres selon le même mode opératoire. Tout laisse à penser qu'il s'agit là d'un énième roman sur un serial killer, mais s'il donne l'impression d'emprunter le chemin tout tracé du thriller, Ellory s'en écarte rapidement, ou plutôt, il en redessine l'arabesque, jusqu'à créer des entrelacs, un écheveau a priori indénouable. L'inspecteur Miller va pourtant s'y appliquer, lui qui découvre que l'une des victimes vivait sous une identité fabriquée de toutes pièces. Ellory nous mène ici sur les traces de la CIA (après nous avoir conviés sur celles de la mafia dans Vendetta). Si la capacité de l'auteur à embarquer son lecteur tout au long des 690 pages du roman est indéniable, on regrettera toutefois le manque d'originalité du propos sur l'institution elle-même. À quoi bon, en effet, peindre pour la énième fois le tableau d'une CIA manipulatrice dans l'ombre des gouvernements sud-américains ou du Président des États-Unis ? Faut-il voir ici les limites de "l'exportation" de l'auteur ? Roger Jon Ellory sait écrire dans le genre qu'il s'est choisi. Il lui reste à présent d'user de son talent pour nous conter des histoires qui nous surprennent, ce qui exige de prendre du temps – et de renoncer à une livraison annuelle - pour trouver des sujets ou des angles d'attaque nouveaux. Faites vous désirer Monsieur Ellory.


On en parle : Alibi n°1

Citation

Les gens comme nous attendent toujours les gens comme vous, non?

Rédacteur: Jean-Claude Lalumière lundi 16 juillet 2012
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