Serena

Si elle était apparue dans les recherches de Sôtarô, cela signifiait qu'il y avait un lien entre elle et Kenichi. Mais quelle histoire pouvait bien lier Kenichi à l'épouse d'un ouvrier de l'usine Murota, devenue réceptionniste au siège ? C'était ce lien qu'elle ne pouvait établir alors même qu'elle cherchait avec détermination.
Seicho Matsumoto - Le Point zéro
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

Éclipse totale
Harry Hole a été exclus de la police, ce qui ne l'empêche pas de couler des jours heureux, bouteille ...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

samedi 20 avril

Contenu

Roman - Noir

Serena

Western MAJ samedi 08 janvier 2011

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 20,9 €

Ron Rash
Serena - 2008
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Vierne
Paris : Le Masque, janvier 2011
380 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7024-3402-4

Actualités

  • 08/10 Café littéraire: Rencontre avec Ron Rash (75)
  • 01/07 Jeux: k-libre 12-21 : thématique de juillet & août
  • 07/09 Édition: Parutions de la semaine - 7 septembre
  • 14/01 Édition: Parutions de la semaine - 14 janvier
    Depuis maintenant quelques années une seconde rentrée littéraire s'est imposée au début du mois de janvier. Ce n'est donc pas une surprise que de voir un nombre certains de livres envahir les tables de nos chers libraires. Après une accalmie censée bénéficier aux beaux-livres, que l'on offre pour les fêtes de fin d'année, la reprise est éloquente. Il suffit de regarder à la fois le nombre de parutions et certains noms pour se rendre compte que pour beaucoup de maisons d'édition, l'événement est d'importance : Joe Gores, Camilla Läckberg, Frédéric Lenormand, James Patterson, Ron Rash mais aussi quelques surprises moins connues comme Aline Kiner, Yishai Sarid ou Heinrich Steinfest. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et les parutions poche amplifient le phénomène. Petite loupe sur les éditions Rivages qui dans leur collection poche ressortent un vieux "Série noire" de Jean-Hugues Oppel en date de 1988 et de façon surprenante vraiment d'actualité. Le reste, bien sûr, est à découvrir :

    Grand format
    L'Homme qui aimait les tueurs, de Bernard Boudeau (In Octavo)
    Dark Hazard, de William Riley Burnett (Folies d'encre)
    Le Serment du silence, de Linda Castillo (Payot, "Suspense")
    Croisière fatale, de Clive Cussler & Jack Du Brul (Grasset)
    Alerte à la bonté, de Jean-Roger Essomba (Présence africaine)
    L'Affaire Julia, de Lionel Flueckiger (La Tintaine)
    Les Disparus d'Abomé, de Guy Josué Foumane (Dagan, "Afro-polar. Police scientifique")
    Des femmes disparaissent, de Christian Garcin (Verdier)
    Spade & Archer, de Joe Gores (Rivages, "Thriller")
    La Rigole du diable, de Sylvie Granotier (Albin Michel, "Spécial suspense")
    Coups de feu dans la nuit, de Dashiell Hammett (Omnibus)
    Les Hommes en noir, anthologie dirigée par Frédéric Prilleux (Les Contrebandiers)
    Le Disparu de La Bernède, de Annie Jardon-Rives (Balzac)
    Tueur de chasseurs, de Benjamin Jugieau (TDO)
    Masque de sang, de Lauren Kelly (Albin Michel)
    Le Jeu du pendu, de Aline Kiner (Liana Levi, "Policier")
    L'Enfant allemand, de Camilla Läckberg (Actes sud, "Actes noirs")
    Un fauteuil pneumatique rose au milieu d'une forêt de conifères, de Thibault Lang-Willar (Héloïse d'Ormesson, "Littérature française")
    La Baronne meurt à cinq heures, de Frédéric Lenormand (Jean-Claude Lattès)
    Icelander, de Dustin Long (Asphalte, "Fictions")
    Ces mensonges qui arrangent, de Jérôme Manierski (Nouveaux auteurs)
    Perce-neige, de Andrew D. Miller (Flammarion, "Littérature étrangère")
    L'Argent du diable, de Pedro Angel Palou (Jean-Claude Lattès)
    Bons baisers du tueur, de James Patterson & Liza Marklund (Archipel, "Les Maîtres du suspense")
    Le Cri de l'aigle : la troisième cible, de Georges Pigeonneau (Lacour-Ollé)
    Serena, de Ron Rash (Jean-Claude Lattès)
    Résurrection, de Cyrille Richard (Ex aequo, "Rouge")
    Dans ses yeux, d'Eduardo Sacheri (Denoël, "Et d'ailleurs")
    Le Poète de Gaza, de Yishai Sarid (Actes sud, "Actes noirs")
    Paris, la nuit, de Jean-Charles Sebaoun (Le Manuscrit)
    Requins d'eau douce, de Heinrich Steinfest (Carnets Nord)

    Poche
    Le Duc d'Otrante et les compagnons du Soleil, de Jean d'Aillon (Le Masque, "Labyrinthes")
    Manhattan Freud, de Luc Bossi (LGF, "Policier")
    Feu à volonté, de Dale Brown (Archipoche, "Archipoche")
    Padana City, de Massimo Carlotto & Marco Vidatta (Points, "Roman noir")
    La Faute à pas de chance, de Lee Child (Points, "Thrillers")
    Je t'ai donné mon cœur, de Mary Higgins Clark (LGF)
    Le Vampire de la rue des Pistoles, de Jean Contrucci (LGF, "Policier")
    La Source, de Michel Cordy (LGF, "Thriller")
    Ignobles du Bordelais, de François Darnaudet (Baleine, "Le Poulpe")
    Le Mystère Neandertal, de John Darnton (LGF)
    Car voici que le jour vient, de Fabienne Ferrère (10-18, "Grands détectives")
    La Femme de Robbie, de Russel Hill (Rivages, "Noir")
    Les Visages, de Jesse Kellerman (Points, "Thriller")
    Le Baiser du tueur, de William Lashner (Folio, "Policier")
    Le Cantique des innocents, de Donna Leon (Points, "Policiers")
    Dexter dans de beaux draps, de Jeff Lindsay (Points, "Thriller")
    Les Sœurs, de Robert Littell (Points, "Policiers")
    Lola, reine des barbares, de Margot D. Marguerite (Baleine, "Baleine noire")
    L'Éventreur de Pékin, de Peter May (Babel, "Babel noir")
    Jaune sable, de Viviane Moore (Le Masque, "Labyrinthes")
    Funestes carambolages, de Hakan Nesser (Points, "Policiers")
    Barjot !, de Jean-Hugues Oppel (Rivages, "Noir")
    L'Ingratitudes des fils, de Pierre d'Ovidio (10-18, "Grands détectives")
    Les Brumes du passé, de Leonardo Padura (Points, "Policiers")
    On t'aura prévenue, de James Patterson (LGF)
    Va chercher !, de Spencer Quinn (LGF)
    Un pied au paradis, de Ron Rash (LGF, "Policier")
    La Lecture du feu, de Louis Sanders (Rivages, "Noir")
    La Théorie des dominos, de Alex Scarrow (LGF, "Thriller")
    Le Temps d'Anaïs, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    Au nom du sang versé, de Pierre Simenon (J'ai lu, "Thriller")
    Œil-de-Serpent, de Rosamond Smith (Archipoche, "Archipoche")
    Kolyma, de Tom Rob Smith (Pocket)
    Manta Corridor, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
    Les Mers du sud, de Manuel Vásquez Montalbán (Points, "Policiers")
    La Fille des marais, de Charles Williams (Rivages, "Noir")
    Level 26, de Anthony E. Zuiker (J'ai lu, "Thriller")
    Liens : Requins d'eau douce |Car voici que le Jour vient |Spade & Archer |Les Visages |Les Visages |Masque de sang |Le Jeu du pendu |Le Cantique des innocents |Dexter dans de beaux draps |L'Ingratitude des fils |Bons baisers du tueur |Un pied au paradis |Le Poète de Gaza |Le Vampire de la rue des Pistoles |Le Baiser du tueur |Jean d'Aillon |Bernard Boudeau |William Riley Burnett |Massimo Carlotto |Lee Child |Jean Contrucci |Clive Cussler |François Darnaudet |Fabienne Ferrère |Joe Gores |Sylvie Granotier |Dashiell Hammett |Jesse Kellerman |Lauren Kelly |Aline Kiner |Camilla Läckberg |Frédéric Lenormand |Donna Leon |Jeff Lindsay |Robert Littell |Margot D. Marguerite |Peter May |Viviane Moore |Håkan Nesser |Jean-Hugues Oppel |Pierre D'Ovidio |Leonardo Padura |James Patterson |Liza Marklund |Ron Rash |Louis Sanders |Georges Simenon |Tom Rob Smith |Heinrich Steinfest |Dominique Sylvain |Manuel Vásquez Montalbán |William Lashner

Drame élisabéthain en trois actes noirs

En pleine crise de 1929, Ron Rash relate la vie de Serena Pemberton, prête à tout pour devenir l'égale des Vanderbilt et autres Rotschild. Dans les Smokey Mountains de Caroline du Nord, elle et son mari sont de riches exploitants forestiers. Campée sur son cheval blanc arabe avec une aigle dressée au bras droit, Serena, inflexible, froide et assassine, arpente son domaine, dresse des plans et n'a qu'une idée en tête : le bois du Brésil qui assoiera sa fortune. Son seul échec elle le trouve dans une fausse couche sûrement provoquée par elle qui n'a cure de se reposer, et qui la rend stérile. Les Pemberton n'auront aucune progéniture. C'est alors qu'une cruelle et meurtrière folie la gagne. Car son mari a un bâtard d'avant son mariage, et il doit mourir. Son homme de main - et non de mains car il en a perdu une contre un arbre d'un coup de hache - est un tueur acharné qui ne lâche pas ses proies non sans les avoir fait souffrir. Il se lance sur les traces de la mère et de l'enfant, qui ne doivent leur survie qu'à un shérif intègre qui, lui, n'y réchappera pas.
Serena est bel et bien un drame élisabéthain comme il est écrit en quatrième de couverture. Il y a même du Shakespeare dans cette histoire. Reine folle, future veuve noire, Serena use du poison, du poignard, du fusil pour arriver à ses fins. Les hommes la craignent pire que leur ombre. Il n'y a dans cet Ouest du début du XXe siècle qu'une seule loi : celle du plus fort. Et le plus fort est celui qui n'a aucun scrupule et qui a de l'argent. Les Pemberton soudoient les banquiers, font et défont la loi, éliminent leurs associés trop faibles, abrutissent une classe ouvrière qui n'a d'autre choix que de mourir au travail. Mais aussi ils captivent et gagnent le respect. Tout le monde rêve de les voir morts, mais personne n'est prêt à être un bras vengeur. Et eux, ils rendent la terre exsangue. Les arbres sont abattus, tous sans exception, la terre se déverse dans les torrents rendant l'eau imbuvable, les bêtes féroces reculent devant le chemin de fer, les serpents à sonnettes sont captifs des serres de cette aigle à même de crever les yeux d'un dragon. Seule l'expropriation les menace... À moins que la folie autodestructrice de Serena ne les guette... Et Ron Rash, tout au long de ce roman, dépeint une femme extraordinaire, et lui retire couche par couche, tel un oignon, son humanité pour découvrir ce que recèle son âme de plus noir... Serena ne l'emportera pas en Enfer, et dans un final à la limite du biblique, tel un personnage de l'Antiquité grecque, elle mourra des mains mêmes de celui qu'elle a pourchassé en une image ultime shakespearienne. Saisissant !


On en parle : 813 n°109 |Alibi n°1 |La Tête en noir n°149

Nominations :
Trophée 813 Michèle Witta du roman étranger 2011

Citation

On dit que la mort, elle vient toujours par trois et si ces trois-là, c'est pas la mort soi-même, moi, suis le roi d'Angleterre.

Rédacteur: Julien Védrenne samedi 29 janvier 2011
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page