Le Voyage de la peur

Ramasser des coquillages. C'est interdit! Il y a un panneau, affiché au poste de secours, et pourtant tout le monde le fait... Les flics ne disent rien. Ca me dépasse...
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vendredi 29 mars

Contenu

DVD - Noir

Le Voyage de la peur

Huis-clos - Road Movie MAJ mardi 11 septembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Ida Lupino
The Hitch-Hiker - 1953
Pamiers : Wild Side, janvier 2012
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics", 6

Actualités

  • 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
    On est maintenant habitué à voir L'Action Christine mettre un coup de projecteur sur un film avant, la semaine suivante, de l'incorporer à une thématique. Ce coup-ci, c'est le deuxième des quatre films d'Otto Preminger avec la splendide Gene Tierney qui est à l'affiche. Rien que le titre doit susciter chez vous interrogation, mystère et envie d'en savoir un peu plus. Il s'agit du Mystérieux docteur Korvo. Mais l'on note également le retour dans la fameuse série B des films noirs de La Tigresse ou encore du Voyage de la peur. De qui passer de longues minutes noires dans cette salle obscure...

    Le Mystérieux docteur Korvo : Whirlpool, d'Otto Preminger
    "Deuxième des quatre films de Preminger avec Gene Tierney. Variation ultra-sophistiquée sur un triangle de personnages proches de celui de Laura. Ce récit d'une aventure plus pathologique encore, mais non moins criminelle que celle de Laura, est fondé sur le contraste entre les deux points de vue différents que prennent deux hommes sur la même femme. Le cynisme et le pessimisme de Preminger (qui tendront à s'effacer par la suite) veulent ici que l'amour soit aveugle et que la malice voie plus clair, plus juste et plus loin que l'amour. C'est José Ferrer, le sans foi ni loi, qui, voulant se servir de Gene Tierney, comprendra ses tourments intérieurs, que son mari pourtant spécialiste en la matière, n'avait su ni voir ni deviner. C'est ici le triomphe d'un cinéma de fascination, laquelle joue aussi bien entre les personnages qu'entre ces personnages et le spectateur. Ayant à rendre crédible, attachante, voire même touchante, une intrigue beaucoup plus tirée par les cheveux que celle de Laura, Preminger a usé en maître de tous les prestiges de sa mise en scène à la fois souple et autoritaire : mouvement d'appareils enfonçant les personnages dans le décor comme dans une eau dormante et dangereuse, subtils contrastes d'ombre et de lumière isolant parfois les visages dans une dure clarté d'aquarium. Il les a mis au service de cette exploration des gouffres intimes des personnages et, plus particulièrement, de ceux de son héroïne, qui est, comme bien souvent dans son œuvre, le pivot de l'histoire (très grande similitude des scènes d'interrogatoires de Laura et, ici, d'Ann). Personne d'autre que Gene Tierney ne pouvait livrer avec autant de sincérité et d'ambiguïté la double nature de son personnage : élégance et sérénité à l'extérieur, malaise, bouleversements, régression douloureuse et crispée vers l'enfance à l'intérieur. À côté d'elle, l'excellent José Ferrer cisèle avec talent son personnage diabolique, à la fin victime de ses diableries. Il appartient à cette catégorie, toujours perdante, des grands solitaires premingériens, experts en charme et en sortilèges, manipulateurs d'âmes et de volontés, où se recrutent quelques-uns des plus attachants personnages de l'auteur."
    Jacques Lourcelles

    Mercredi 22 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 23 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 24 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 25 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 26 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 27 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 28 août :
    Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Cinq pépites du film noir : richesse de la série B
    "Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années. Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films."
    Patrick Brion (extraits de la préface de Série B de Pascal Mérigeau & Stéphane Bourgoin - Édilig).

    - Le Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), un film de Ida Lupino.
    - Je dois tuer (Suddenly), un film de Lewis Allen avec Frank Sinatra.
    - La Tigresse (Too Late For Tears), un film de Byron Askins avec Lizabeth Scott et Dan Duryea.
    - Le Balafré (Hollow Triumph), un film de Steve Sekely avec Paul Henreid et Joan Bennett.
    - Il marchait la nuit (He Walked By Night), un film de Alfred L. Werken et Anthony Mann avec Richard Basehart.

    Mercredi 22 août :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 23 août :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Vendredi 24 août :
    Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen(14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Samedi 25 août :
    Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Dimanche 26 août :
    Il marchait la nuit (He Walked By Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
    Lundi 27 août :
    La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 28 août :
    Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél; : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Tigresse |Il marchait la nuit |Je dois tuer |Ida Lupino |Otto Preminger |Anthony Mann |Lewis Allen

  • 14/08 Cinéma: Ida Lupino réalisatrice et actrice

Au bout de l'angoisse

En 1953, la RKO permet à l'actrice Ida Lupino (High sierra, de Raoul Walsh en 1941, et plus tard, en 1956, La Cinquième victime, de Fritz Lang) d'être la première femme à réaliser un film noir, qui plus est basé sur un réel fait divers, celui de la cavale de Billy Cook.

Avec un fond musical très typé fin des années 1940 composé par Leith Stevens (vingt-cinq musiques de film en cinq ans...), le film dépeint pendant plus de soixante-dix minutes un huis-clos allié à un road-movie lorsque deux hommes en voiture prennent un auto-stoppeur qui vient de s'évader de prison. C'est William Talman (qui domine de la tête et des épaules le film, quitte à rendre terne les deux autres acteurs de ce drame à trois) à qui il incombe de récupérer le rôle du tueur à l'œil gauche paralysé (ce qui rajoute à la dramatique, surtout lorsque ce tueur, Emmett Myers, se repose : on ne sait alors pas quand il dort ou fait semblant car il conserve un œil toujours ouvert). Il pousse la caricature du tueur à l'extrême. Dès le début, on sait que l'on a affaire au tueur. Il fait de l'auto-stop sur le bas de la route, et la caméra filme ses chaussures et le bas de son pantalon flottant dans les bourrasques de vent, donnant ainsi une impression désagréable. Pris en stop par deux hommes qui ont abandonné leurs femmes l'espace d'un week-end pour aller pêcher dans la montagne mais qui finalement on décidé d'aller faire la bringue au Mexique, assis à l'arrière de la voiture, il ne tarde pas à pointer son arme, le visage baignant dans l'obscurité du fond de la voiture. Le film noir est lancé.Il a déjà assassiné les occupants d'une voiture précédente tombée en rade. Il assassinera les deux hommes. La seule question est : quand ? La piste qui mène au débarcadère d'un ferry sera longue, parsemée de troubles et d'embûche, en même temps que l'étau autour du tueur va se resserrer, alors que lui va avoir les nerfs à vif, devenir de plus en plus irascible.

Extrait du début du film.


Le scénario de ce film écrit à quatre, est là pour nous rappeler que nous sommes en pleine période maccarthyste. En effet, Daniel Mainwaring ne sera pas crédité car listé par le sénateur américain. Du coup, ce film peut-être regardé différemment. L'assassin écoute fréquemment les informations à la radio. La police délivre de fausses informations, et le spectateur d'accepter pour la bonne cause que les auditeurs soient victimes d'une désinformation. Mais ce serait prendre les choses simplement au premier degré, car il y a un événement bien plus important, et qui se révèle profondément antimaccarthyste dans le scénario. C'est l'instant où le tueur reproche à ses deux otages d'être des mous et surtout d'être bêtement solidaires l'un de l'autre, car s'ils n'avaient pensé qu'à eux, l'un se sortirait vivant de ce traquenard morbide. C'est une incitation à se désolidariser les uns des autres, à la collaboration, sauf que le final du film leur donnera raison. Les dialogues du film sont réduits au plus strict minimum. À cela, il faut rajouter que le tueur ne parle pas espagnol et qu'il interdit à ses otages de parler autrement que par signes avec les Mexicains, qu'il y a une jolie scène mobide à la carabine version Guillaume Tell revisité, et qu'à la fin, le tueur s'en prend plein la tronche. Joli essai pour Ida Lupino qui n'aura pas souvent l'occasion de diriger des acteurs. On se demande bien pourquoi...

Le Voyage de la peur : 71 min. réalisé par Ida Lupino sur un scénario de Robert L. Joseph, Ida Lupino, Daniel Mainwaring & Collier Young avec Edmond O'Brien, Frank Lovejoy, William Talman, José Torvay, Sam Hayes, Wendell Niles, Jean Del Val, Clark Howat, Natividad Vacio...

Illustration intérieure

Pour les deux occupants de la voiture, c'est l'auto-stoppeur qui décide quand la route s'arrête.


Citation

Je sais à quoi tu penses. Laisse tomber. Vous allez mourir, c'est tout. Reste à savoir quand.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 07 juillet 2013
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