Au temps pour moi

Bien qu'il y eût plus d'un mois à attendre avant Noël, l'orgie publicitaire avait déjà démarré et la frénésie d'achats se propageait, aussi rapide et impitoyable que la peste noire, dans les rues commerçantes décorées de guirlandes.
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mardi 16 avril

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Roman - Policier

Au temps pour moi

Tueur en série - Enquête littéraire - Assassinat MAJ vendredi 05 octobre 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 17 €

Serge Scotto
Marseille : L'Écailler du Sud, septembre 2012
166 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2364760165

Actualités

  • 11/09 Prix littéraire: Sélection 2013 du Prix marseillais du polar
  • 21/09 Édition: Parutions de la semaine - 21 septembre
    C'est une semaine plutôt tranquille dans le petit monde littéraire. Pour une fois les choix restent en des dimensions mesurées. La Demeure éternelle, avant-dernier roman de William Gay, est sans aucun doute le livre de la semaine avec une vision de l'Amérique de 1943, et ce même si son écriture peut déranger. Loin d'être minimaliste, elle est déliée à l'extrême avec une touche de gothique. Soudain trop tard, de l'Espagnol Carlos Zanon est une balade dans les bas-fonds barcelonais en compagnie d'amis, et c'est toute une fresque qui va être au centre d'un drame schizophrène. Le drame, il en est fortement question dans cette réédition remarquable de Nous avons toujours vécu au château, de Shirley Jackson. Le roman nous est proposé par les éditions Rivages en poche et dans une nouvelle traduction de Jean-Paul Gratias. Deux sœurs et un oncle, ultimes rescapés d'un drame élisabéthain empoisonné, vivent reclus dans une maison encerclée de villageois haineux, quand un cousin débarque et détruit le fragile équilibre. Simplement brillant. Nous n'oublierons pas non plus Clockers, de Richard Price avec son éternelle mais belle et noire immersion dans un monde américain urbain gangrené par les trafics de drogue et la corruption. Quant au reste, signalons les nombreuses parutions en grands caractères. Une semaine riche avec Arnaldur Indridason, J.-M. Erre et Élisa Vix...
    Mais vous êtes bien entendu invités à découvrir tous ces romans et recueils de nouvelles :

    Grand format :
    Le Chevalier noir, de Michel Abega (L'Harmattan Cameroun, "Lettres camerounaises")
    Dernier voyage, collectif (Luce Wilquin, "Noir pastel")
    La Demeure éternelle, de William Gay (Le Seuil, "Policiers")
    Les Disparus de Juarez, de Sam Hawken (Belfond, "Noir")
    Bloodmoney, de David Ignatius (Jean-Claude Lattès")
    Le Calice empoisonné, de Bernard Knight (Pygmalion, "Policiers")
    Mortels regards, de Michael Koryta (Calmann-Levy, "Robert Pépin présente")
    La Catastrophe, de Krystyna Kuhn (City, "Young adults")
    Morofisc, de Patrick-Jérôme Lambert (de Midi)
    Le Guide du Tuard, de Jacques Mondolini (Oslo, "Osaka")
    L'Archange est nu, de José Noce (Krakoen, "Forcément noir"
    Copycat, de James Patterson & Howard Roughan (L'Archipel)
    Au temps pour moi, de Serge Scotto (L'Écailler)
    Le Visage de la camarde, d'Alexandre Serres (Le Masque d'or, "Adrénaline")
    Infiltrée, de Taylor Stevens (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Autour 2 Luna, de Ygg (Édilivre, "Classique")
    Soudain trop tard, de Carlos Zanon (Asphalte, "Fictions")

    Poche :
    Carte blanche, de Jeffery Deaver (J'ai lu, "Thriller")
    Minuit, impasse du cadran, de Claude Izner (10-18, "Grands détectives")
    Nous avons toujours vécu au château, de Shirley Jackson (Rivages, "Noir")
    Sang d'encre au Mans, de Bernard Larhant (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Alerte rouge à Brest, de Martine Le Pensec (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
    Le Commissaire Stradius : le papa soleil, de Benoît Martin (Orphie, "Policier outre-mer")
    Le Réseau Phénix, de Don Pendleton (Vauvenargues : Hunter, "L'Éxecuteur")
    Clockers, de Richard Price (10-18, "Domaine policier")
    Perfidie du crime, de Nora Roberts (J'ai lu, "Roman")
    La Mort d'Auguste, de Georges Simenon (LGF, "Policier")
    L'Ours en peluche, de Georges Simenon (Presses de la Cité, "Petits noirs")
    Partie italienne, de Laurence Vanhaeren (Le Masque d'or, "Adrénaline")

    Grands caractères :
    La Muraille de lave, de Arnaldur Indridason (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    Le Sang de l'hermine, de Michèle Barrière (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    Sous haute tension, de Harlan Coben (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    Le Mystère Sherlock, de J.-M. Erre (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    Intrigue à Venise, d'Adrien Goetz (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    Les Trois crimes de Noël, de Christian Jacqu (Feryane Livres en gros caractères, "Policier")
    L'Enfant témoin, de Robert Rotenberger (À vue d'œil, "Collection 16-17")
    La Nuit de l'accident, d'Élisa Vix (À vue d'œil, "Collection 18-19")
    Liens : La Muraille de lave |Le Sang de l'hermine |Soudain trop tard |Minuit, impasse du Cadran |Mortels regards |Arnaldur Indridason |Michèle Barrière |Harlan Coben |Jeffery Deaver |William Gay |Claude Izner |Bernard Knight |Michael Koryta |Jacques Mondoloni |James Patterson |Richard Price |Robert Rotenberg |Serge Scotto |Georges Simenon |Taylor Stevens |Élisa Vix |Jean-Paul Gratias |Carlos Zanón

Développement durable intellectuel

Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse... C'est vrai quoi... Des fois, la coupe est pleine et quand on peut plus, on peut plus. Au vent pour lui. Mauvais : au vent mauvais. L'assassin disons. Excédé, littéralement. C'est le mot, oui, et dans son sens le plus littéral encore. Encore que... Peut-être pas après tout. Il faut être prudent avec Serge Scotto... Des fois qu'il vous lâcherait Saucisse aux basques... Peut-être faut-il entendre cette exaspération dans un sens autre après tout, celui, disons, d'un état de la langue qui aurait le don d'exaspérer notre homme. C'est ce que finit par se dire Turaive. Le petit s'entend, Herbert Turaive, le neveu à son tonton, tueur à petits gages, ex-Goncourt, enquêteur aussi. Qui vient de dessouder Machinassou, la femme de l'hôtel Sofitel. Affaire close, DSK hilare, sauvé par la maffia, enfin, une maffia très domestique quand on y songe. Celle du tonton, de la maman du neveu et du neveu lui-même. Qui croit rêver tout d'abord, en apprenant qu'à deux portées de fusil à pompe, on vient d'assassiner un auteur de polar. Pourquoi ? Mystère... Et puis un autre et un autre encore... C'est toute la filière du livre qu'on assassine même : auteurs, libraires, demain son lectorat... Turaive est sur les dents. Qui peut bien être ce tueur en série qui s'en prend à la filière méditerranéenne du polar français ? Un écrivain ? Un lecteur ? Un critique ? L'occasion d'en dresser le portrait enjoué, je veux dire, de cette filière méditerranéenne, car c'est toute la communauté polardeuse qui défile du coup dans ce roman absolument pétillant !

Nominations :
Prix marseillais du polar 2013

Citation

Rimbaud somnole sur mes genoux, tandis que je bouquine.

Rédacteur: Joël Jégouzo lundi 01 octobre 2012
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