Né pour tuer

Aurore s'est réinstallée sur moi sous les yeux fiévreux de Laure, unique spectatrice de cette démonstration hautement inflammable.
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jeudi 18 avril

Contenu

DVD - Noir

Né pour tuer

Assassinat - Corruption - Chantage MAJ mercredi 17 octobre 2012

Note accordée au livre: 5 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 10 €

Robert Wise
Born to Kill - 1947
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, septembre 2005
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "RKO", 62

Actualités

  • 13/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir - acte II
    D'une semaine l'autre, le programme est identique à L'Action Christine* qui célèbre la rencontre de Jerry Lewis et de Martin Scorcese avec La Valse des pantins, un film où l'acteur donne la réplique à Robert de Niro sur fond de percée dans la télévision. Ce film sera projeté tous les jours sauf le week-end et le jeudi 15 août, qui comme on le sait est férié, dans la première salle dédiée à une rétrospective Jerry Lewis. Les quatre autres films ayant déjà été présentés au préalable. Rien de bien noir, me direz-vous, mais à l'instar des programmations précédentes du cinéclub nous relayons toutes les programmations car bien souvent elles se trouvent de qualité et avoisinant des genres qui nous sont chers. D'ailleurs, Scorcese et De Niro ont beaucoup œuvré dans le film noir. Le film noir, par ailleurs, est à l'honneur dans la seconde salle avec quelques films méconnus comme Un shérif à New York, de l'immense réalisateur Don Siegel ou Born To Be Bad, de Nicholas Ray, l'un des maîtres du film noir américain. La palme de la semaine revient peut-être à Laura, l'extraordinaire film d'Otto Preminger, devant le non moins extraordinaire High Sierra, de Raoul Walsh. Comme vous le voyez, une programmation de très très haute tenue.

    Festival 1 : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 14 août :
    Un shérif à New York (Coogan's Bluff), de Don Siegel (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 15 août :
    Laura (Laura), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 16 août :
    Né pour tuer (Born To Kill), de Robert Wise (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 17 août :
    High Sierra (High Sierra), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 18 août :
    Traquenard (Party Girl), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 19 août :
    Born To Be Bad (Born To Be Bad), de Nicholas Ray (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 20 août :
    Menaces sur la ville (Racket Busters), de Lloyd Bacon (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Festival 2 : cinq Jerry Lewis
    "Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
    Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
    "Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
    Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)

    Mercredi 14 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (20 heures & 22 heures).
    Jeudi 15 août :
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 16 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (20 heures & 22 heures).
    Samedi 17 août :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 18 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 19 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (20 heures & 22 heures).
    Mardi 20 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (20 heures & 22 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Don Siegel |Otto Preminger |Robert Wise |Raoul Walsh |Nicholas Ray |Lloyd Bacon |George Marshall

  • 24/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine - semaine II

Errances humaines

Lawrence Tierney est un habitué des rôles de gangsters à tel point que dix ans avant sa mort il endossera celui de Joe Cabot, organisateur du casse dans Reservoir Dogs, grand hommage au grand acteur de Quentin Tarantino dont on ne louera jamais assez l'immense culture cinématographique populaire. Dans Né pour tuer, en 1947, du très prolifique et brillant Robert Wise, il est Sam, un être impulsif foncièrement mauvais, arriviste, égoïste, compulsif et brutal. Un peu beaucoup pour un homme à l'intelligence réduite qui a des mains comme des battoirs. Et dans cette ville américaine, il commet le double meurtre de sa petite amie et de son flirt du soir dans une résidence sous le coup de la jalousie. Les corps sont découverts par Helen (Claire Trevor) qui, on ne sait trop pourquoi, choisit de prendre le train de nuit pour San Francisco. Évidemment, loi de l'improbabilité cinématographique oblige, Sam prend le même train sur l'insistance d'un ami gangster. Ils se rencontrent, se reconnaissent une même personnalité attirante, tombent amoureux l'un de l'autre sans même savoir les fondations de cette histoire. Tout ça dans le train, mais à San Francisco, l'histoire sera tout autre, car Helen y a un fiancé, une demi-sœur et une vie qui se profile sous un luxe éclatant. Sam s'impose, se marie avec la demi-sœur qu'il n'aime pas, envahit l'univers d'Helen.

La passion dévorante qui les ronge va anéantir peu à peu tous les repères d'Helen. Ses bonnes manières disparaissent au profit de sa nature bestiale et avide. Un détective privé venu enquêter sur les meurtres initiaux fait son apparition. Les fils complexes ne cessent de se croiser. Tout devient incontrôlable jusqu'à la fin d'une extrême beauté sombre et violente, l'un tuant l'autre avant de se faire lui-même tuer. Les héros noirs de Robert Wise n'ont, en règle générale, aucune saine échappatoire, mais ce qui importe dans ses films c'est comment ils se révèlent, quels sont les liens qui les unissent et les contraignent à commettre des actes une fois affranchis de leur servitude civilisée. Né pour tuer est l'un de ces films noirs où le réalisateur ne peut pas être accusé de louer les qualités des bad guys. Aucune repentance possible, aucuns remords pour des actes qu'ils assument jusqu'à leur mort si ce n'est la lâcheté de l'un dans un ultime soubresaut préventif. Et ce qui fait le grand charme de ce film, outre le jeu de ce couple extraordinaire d'acteurs - dont l'union puis la désunion irréversible sont symbolisées par ce pont, le Bay Bridge, figure omniprésente fragile du film dans une ville sujette aux tremblements de terre -, c'est bien cette tension narrative qui s'accompagne d'une excellente maitrise du noir et blanc. Un film grandiose, assurément l'un des meilleurs de Robert Wise, d'une éclatante élégance alliée à un décryptage étonnant de l'âme humaine.

Né pour tuer : 92 min. réalisé par Robert Wise sur un scénario de Eve Greene et Richard MacAulay, d'après le roman Deadlier Than the Male de James Gunn avec Claire Trevor, Lawrence Tierney, Walter Slezak, Phillip Terry, Audrey Long, Elisha Cook Jr...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.

Illustration intérieure

Helen découvre le double meurtre alors que Sam, l'assassin, est toujours sur les lieux du crime...


Citation

Je n'aime pas beaucoup le jeu. Je n'aime pas être à la merci de dès qui décident de mon sort. J'en décide moi-même.

Rédacteur: Julien Védrenne mercredi 17 octobre 2012
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