Cadavres noirs sur fond rouge

Rose était une rêveuse. Une enfant qui n 'avait jamais grandi ni compris les règles du mariage – piège dans lequel elle était tombée par naïveté – ni celles de la société qu'elle avait fini par fuir avec le temps. Elle s'était créé une bulle bien à elle, sur laquelle elle soufflait de temps en temps pour s'envoler loin des malheurs du monde.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

Cadavres noirs sur fond rouge

Politique - Humoristique - Braquage/Cambriolage - Artistique MAJ mercredi 15 octobre 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 16 €

Adam Biro
Paris : Cohen & Cohen, septembre 2014
156 p. ; 21 x 15 cm
ISBN 978-2-36749-009-0
Coll. "ArtNoir"

Kazimir n'aime pas l'orange

Éditeur d'art, à l'origine de cette collection, Adam Biro entre à son tour dans l'écurie des auteurs de ces romans policiers pas comme les autres. Cette fois-ci c'est Kazimir Malevitch qui est le fil conducteur de cette intrigue où un tableau suprématiste suscite bien des convoitises.
Le roman commence comme un vieux "San-Antonio" : Pépère et Cloclo, deux clodos, sont recrutés par un margoulin en manteau Versace pour voler un tableau (une femme à l'ombrelle) dans l'appartement d'un riche avocat. Ils décrochent le tableau de la place indiquée : ce n'est pas la femme à l'ombrelle mais une croix de travers sur un cercle noir. Leur commanditaire ne voulant pas les payer, meurt bêtement au cours de la rixe qui suit. Pépère et Cloclo vont essayer de monnayer leur croûte qui s'avère être un Malevitch inconnu...
Adam Biro adopte un style très dynamique et humoristique pour ce roman plein de clins d'œil, d'énumérations et de remarques entre parenthèses. On apprend beaucoup de choses sur Malevitch, répudié par les Russes puis obligé de faire amende honorable en changeant son style suprématiste pour un autre plus académique convenant au Régime. L'enjeu est ici de taille : ce tableau signé et daté de 1933 et non répertorié, prouve que Malevitch a quand même poursuivi dans son style originel malgré les pressions. Ceci intéresse politiquement plusieurs régimes : les Russes tout d'abord, mais aussi les Polonais, les Ukrainiens où vécut ou est né le peintre et les Allemands de l'ex-RDA dont un habitant protégea les œuvres. Le tableau est retrouvé et transféré mais les Russes commanditent son vol provoquant la mort d'un flic.
Suivent des pages de comédie politique où des ambassadeurs se rappellent leurs chaudes relations, tandis que des retraités de la Stasi s'échangent des infos et qu'un commissaire parisien, se heurtant à la diplomatie, décide de mener seul son enquête. D'amusants portraits de personnages sont insérés au fil de la narration comme celui de la femme de l'avocat volé ou celui de l'expert autoproclamé de Malevitch.
Voilà un aimable roman farfelu pas trop structuré et qui finit en queue de poisson mais dont la lecture est agréable et enrichissante.

Citation

Écoutez les gars, j'ai un coup pour vous. C'est un coup fumant, zéro danger, zéro effort, gros bénef. Taillé pour vous sur mesure.

Rédacteur: Michel Amelin mercredi 15 octobre 2014
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