À l'Ombre de la mort

J'ai su que tout allait de travers quand Evil Hansen est sorti en courant de la pâtisserie et m'a poignardé à la jambe, et ça a vraiment été la meilleure chose qui se soit passée ce jour-là.
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vendredi 29 mars

Contenu

Roman - Policier

À l'Ombre de la mort

Historique - Géopolitique - Assassinat MAJ mardi 13 avril 2010

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21,5 €

Veit Heinichen
Der Todt wirft lange Schatten - 2005
Traduit de l'allemand par Alain Huriot
Paris : Le Seuil, juin 2009
320 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-02-096869-0
Coll. "Policiers"

Actualités

  • 25/06 Édition: Parutions de la semaine - 25 juin
    En cette semaine pauvre en parutions inédites, nos regards se tournent vers les collections poche, plus particulièrement vers celles des éditions Points, qui nous proposent outre la réédition de l'excellent Petit bréviaire du braqueur, du génial Christopher Brookmyre, de nous plonger dans au choix : George P. Pelecanos, Laura Lippman, Heit Veinichen ou John Le Carré. Le Fleuve noir nous fait alterner entre Frédéric Dard et San-Antonio. Folio retourne aux sources de Maigret avec deux enquêtes écrites par le grand Georges Simenon. Et 10-18 avec Colin Harrison en "Domaine policier" n'est pas en reste. D'aucuns crieront au manque cruel d'introspection k-libré, mais comme d'habitude, faites votre choix :

    Grand format
    Le Corbô de Paname : l'accomplissement d'une terrible vengeance dans un Paris apocalyptique, de JM Burke (Juste pour lire, "Thriller")
    Morts sûres, de Benoît Chavaneau & Hana Myo Shin (Juste pour lire, "Thriller")
    Sacrifices, de François Foll (Nouveau monde)
    Le Hold-up des silencieux, de Stephan Ghreener (Fleuve noir)
    Lux tenebrae, d'Éric Giacometti & Jacques Ravenne (Fleuve noir)
    Sans mobile, de Mark Gimenez (Ixelles)
    Nous savons tout, de Gregg Hurwitz (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    La Dernière malédiction, de Nicole Jamet & Marie-Anne Le Pezennec (Michel Lafon, "Dolmen")
    Canines : antipolar, de Janus (Xenia)
    Une maîtresse de trop, d'Emmanuel Pierrat (Biro, "Les Sentiers du crime")
    Une petite fille trop gâtée, de Ann Rule (Michel Lafon)
    Quatre fois mort : le terrible secret du jeune Wilfried de Boifeu, de Daniel-Philippe de Sudres (Pascal, "Nero")
    Le Mal des ardents, de Francis Zamponi (Biro, "Les Sentiers du crime")
    Létal rock, de Maurice Zytnicki (Loubatières)

    Poche
    Petit bréviaire du braqueur, de Christopher Brookmyre (Points, "Policiers")
    La Signature du chat noir, d'Alexandra Colnot (Yoran Embanner, "Roman policier")
    Les Scélérats, de Frédéric Dard (Fleuve noir)
    Vendu soit le seigneur du ciel !, de Tong Fan (Kailash, "Mystères et boules d'opium")
    La Nuit descend sur Manhattan, de Colin Harrison (10-18, "Domaine policier")
    À l'ombre de la mort, de Veit Heinichen (Points, "Policiers")
    Croco-deal, de Carl Hiaasen (10-18, "Domaine policier")
    Le Directeur de nuit, de John Le Carré (Points)
    Ce que savent les morts, de Laura Lippman (Points, "Policier")
    Un jour en mai, de George P. Pelecanos (Points, "Policier")
    Messieurs les hommes, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    Le Sercret de Polichinelle, de San-Antonio (Fleuve noir, "San-Antonio")
    Les Caves du Majestic, de Georges Simenon (Folio, "Policier")
    Signé Picpus, de Georges Simenon (Folio, "Policier")
    L'Ange aux deux visages, de Nicola Upson (10-18, "Grands détectives")
    La Langue du mensonge, de Andrew Norman Wilson (J'ai lu, "Thriller")
    Le Secret d'Eulalie Corne, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué, "Les Aventures de Saint-Tin et son ami Lou")
    Liens : Petit bréviaire du braqueur |La Nuit descend sur Manhattan |Un jour en mai |Christopher Brookmyre |Frédéric Dard |Éric Giacometti |Colin Harrison |Veit Heinichen |George P. Pelecanos |Emmanuel Pierrat | San-Antonio |Georges Simenon |Francis Zamponi |Gordon Zola |Stephan Ghreener

Le projet "Europe" comme panier de crabes mafieux…

Trieste. La Porte des Balkans. Pas loin Bari, la ville boat people et la côte apulienne où flottent les cadavres d'hier et d'aujourd'hui. Presque les mêmes quand on y songe : des pauvres gens, victimes des nazis hier, des néo-nazis de l'ex-Yougoslavie aujourd'hui. Mia déboule d'Australie dans cette région qui fut le berceau de sa famille et qu'elle ne connaît pas. Elle vient pour y régler une question d'héritage : un entrepôt, oublié depuis des lustres par la population du coin, mais que l'on découvre à l'occasion bourré d'armes, de matériel militaire, d'explosifs en tous genres… Une découverte qui fait suffisamment de bruit pour alerter la presse et les états-majors du pays, y compris les services secrets, qui ont sur la conscience beaucoup à cacher…
Mia débarque, trop belle pour passer inaperçue, si bien que la voilà aussitôt embarquée dans de sales histoires, qu'un cadavre enveloppe plus qu'il ne devrait – le sien à elle toute seule. Un cadavre plus gênant donc que les maffieux qu'elle croise, voire ce vieux dossier de la Seconde Guerre mondiale particulièrement brûlant parce qu'il contient tous les noms des anciens tortionnaires de la République de Salo. Sans compter les Serbes pourchassés par le Tribunal International pour crime contre l'humanité, reconvertis en trafiquants de femmes, de clandestins, de drogue, d'armes…

Mille affaires dans lesquelles l'action de ce roman ne cesse de rebondir, sous l'œil coriace du commissaire Laurenti. Pas facile d'en démêler les nœuds, et pour cause : Trieste fut de 1947 à 1954 un "État libre", c'est-à-dire un vrai nid d'espions arrivés de tous les coins du monde, y compris ceux de la CIA qui venaient ici régler les problèmes liés au port et aux cargos du grand deal américain, connu sous le nom plus respectable de Plan Marshall.
Trieste ville ouverte, capitale de l'immigration clandestine, avec pour mémoire son camp de concentration, la Risiera, qui n'a pas fini de révéler ses secrets. C'est tout cela que le roman brasse, ambitieux presque à l'excès, monumental et cependant écrit comme un vrai policier, menant ses intrigues avec bonheur et servies par des personnages attachants, dont celui de Laurenti, la cinquantaine coriace, et qui sans cesse reprend Moby Dick, cette lecture qu'il n'arrive ni à achever, ni à lâcher. Le tout d'une écriture lucide, qui ne s'embarrasse pas d'une fastidieuse documentation historique, comme il en va trop souvent dans ce genre de propos.


On en parle : 813 n°105

Citation

L'Union européenne dégénère de plus en plus en une clique de lobbyistes.

Rédacteur: Joël Jégouzo vendredi 30 octobre 2009
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