Meurtres pour rédemption

L'accusation aura une explication très simple : le goûteur officiel de palais n'est pas mort parce qu'il savait que le plat était empoisonné et qu'il a seulement fait semblant de le goûter. Et les jurés élèveront cette hypothèse au rang de certitude.
Collectif & Christian Rauth - Déguster le noir
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Roman - Noir

Meurtres pour rédemption

Social - Assassinat MAJ mercredi 08 septembre 2010

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 21,9 €

Karine Giébel
Paris : Fleuve noir, août 2010
22 x 14 cm
ISBN 978-2-265-09205-1
Coll. "Noirs"

Actualités

  • 09/03 Édition: Parutions de la semaine - 9 mars
    Grande semaine de parutions avec des habitués que sont Lawrence Block, James Lee Burke, Karine Giébel, Peter James, Jon Stok et Lisa Unger, mais aussi plus surprenant, Patrick Poivre d'Arvor (qui dix-huit ans après son premier roman policier revient sur des sentiers à se faire battre) et, plus surprenant encore Georges Perec (à lire la préface du roman qui remet le livre dans son contexte, celui d'une œuvre de jeunesse avec ses défauts et ses fulgurances oulipiennes). Les éditions Omnibus s'offrent Émile Gaboriau et William Irish. Au rayon des curiosités, Odyssée Odessa, de Sergueï Dounovetz au Dilettante, et le retour de Rachid Santaki chez Moisson rouge (Des chiffres et des litres).
    Au rayon des curiosités toujours (deuxième étage) se trouvent le Hongrois Péter Nádas avec ses Histoires parallèles (Plon) et le Grec Vassoula Nicolaidès avec Mauvais œil chez Oslo.
    Rayon poche, Denis Alamercery, Jérémie Guez et Sire Cédric, qui ont tous les trois connus une faste année 2011 reviennent en poche.
    Comme le veut la très k-libre tradition, faites votre choix :

    Grand format :
    PK9 : psycho killer au Père-Lachaise, de Alain Audin (Ex æquo, "Rouge")
    Le Pouce de l'assassin, de Lawrence Block (Calmann-Lévy, "Robert Pépin présente")
    Swan peak, de James Lee Burke (Rivages, "Thriller")
    Toi que j'aimais tant, de Mary Higgins Clark (Les Éditions retrouvées)
    Du sang sur les docks, de L. Bernard Coat (Ex æquo, "Hors cadre")
    Nous serons inséparables, de Julia Crouch (Presses de la Cité)
    Le Rire des anges, de Françoise Delmon (Les Presses du Midi, "Crimes et châtiments")
    Odyssée Odessa, de Sergueï Dounovetz (Le Dilettante)
    Le Briseur d'âmes, de Sebastian Fitzek (L'Archipel)
    L'Homme pas Dieu, de Frankito (Écriture)
    Les Dernières enquêtes de monsieur Lecoq, d'Émile Gaboriau (Omnibus)
    Juste une ombre, de Karine Giébel (Fleuve noir, "Thriller")
    Le Crime de la rue de l'Aumône, de Nicole Gonthier (Pygmalion, "Policiers")
    Durable développement : une histoire de province, de Guylaine Govza (Atelier de création libertaire : le Pédalo ivre)
    Le Prix à payer, de Lotte Hammer & Soren Hammer (Actes sud, "Actes noirs")
    Rendez-vous en noir, de William Irish (Omnibus)
    À deux pas de la mort, de Peter James (Fleuve noir, "Thriller")
    Randy Welcome, de Alexandra Julhiet (Robert Laffont)
    Armageddon Rag, de George R. R. Martin (Denoël)
    Histoires parallèles, de Péter Nádas (Plon, "Feux croisés")
    Mauvais œil, de Vassoula Nicolaidès (Oslo, "Noir sang")
    L'Enfant nucléaire, de Daph Nobody (Sarbacan, "Exprim'")
    Le Cerveau de Voltaire, de Franck Nouchi (Flammarion)
    Le Condottière, de Georges Perec (Le Seuil, "La Librairie du XXIe siècle")
    Portrait de l'artiste en tueur, de Gilles D. Perez (Naïve, "Sombres Naïve")
    Rapaces, de Patrick Poivre d'Arvor (Le Cherche Midi, "Romans")
    Saigne pour moi, de Michael Robotham (Jean-Claude Lattès)
    Confession posthume, de Joëlle Rouault (Banc D'arquin, "Roman")
    Eaux-fortes, de Joëlle Rouault (Banc D'arquin, "Roman")
    L'Or de la mort, de Jean-Jacques Sandras (Yvelinédition, "Guy Marais")
    Des chiffres et des litres, de Rachid Santaki (Moisson rouge, "Le Syndicat")
    Jeux de traîtres, de Jon Stock (Fleuve noir, "Thriller")
    Les Voix du crépuscule, de Lisa Unger (Le Toucan)

    Poche :
    Opération Goliath, de David Alamercery (Pocket, "Thriller")
    L'Emblème du croisé, de James Lee Burke (Rivages, "Noir")
    La Marque du teur, de Chris Carter (Pocket, "Thriller")
    Les Pendules, d'Agatha Christie (Le Masque, "Agatha Christie")
    Vinci et l'ange brisé, de Didier Convard (LGF, "Thriller")
    Meurtre pour rédemption, de Karine Giébel (Pocket, "Policier")
    Paris la nuit, de Jérémie Guez (J'ai lu, "Policier")
    Morte la bête, de Lotte Hammer & Soren Hammer (Babel, "Noir")
    Je ne t'ai pas oublié, de Karen Harper (Harlequin, "Best-sellers")
    La Mort n'attend pas, de Peter James (Pocket, "Thriller")
    Les Mystères de Druon de Brévaux. 2, Lacrimae, de Andrea H. Japp (J'ai lu, "Roman historique")
    Jeux de vilains, de Jonathan Kellerman (Points, "Policiers")
    Le Mari, de Dean Ray Koontz (LGF, "Thriller")
    Mine de rien, de Hugo Miserey & Max Obione (Krakoen, "Noircitudes")
    Addiction au crime, de Nora Roberts (J'ai lu, "Roman")
    De fièvre et de sang, de Sire Cédric (Pocket, "Thriller")
    Irréparable, de Karin Slaughter (LGF, "Thriller")
    Hors d'haleine, de Jon Stock (Pocket, "Thriller")
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  • 29/11 Prix littéraire: Thierry Serfaty récompensé par Confidentielles.com
  • 12/03 Librairie: Karine Giébel à Asnières (92)

750 pages de littérature à l’estomac

Marianne de Gréville est une dure et, par concours de circonstances, devient une meurtrière. Condamnée à perpétuité, elle affronte l'enfer carcéral à sa manière, en répondant à la violence par la violence. Jusqu'au jour où on lui propose de sortir à condition qu'elle commette un assassinat. Mais il y a Daniel, le maton, et leur amour interdit. Pour eux, la descente aux enfers a déjà commencé...
Partisans du roman aseptisé "pas prise de tête à lire dans le métro" et bobeaufs nostalgiques de Cayenne, des bruits de bottes et du pilori, passez votre chemin. Cette seconde publication de Karine Giébel dans le vivier Rail noir (qui révéla également Frank Thilliez) est un exemple même de littérature à l'estomac, comme si les deux cents dernières pages de Seul le silence d'Ellory devenaient roman. À la différence que le personnage d'Ellory était innocent, ce qui rendait son calvaire plus poignant. Ici, cette triste héroïne est coupable à cent pour cent, ce qui rend le dilemme moral plus insidieux : on peut compatir, mais aurait-on vraiment envie de la voir en liberté ? Comme souvent avec l'auteur, l'inspiration est à chercher côté cinéma, ici le fameux Nikita (au point de départ pompé de la sous-estimée série "L'Implacable", mais c'est une autre histoire). Simple base scénaristique qui permet de définir une thématique profondément dérangeante d'un univers ou tout est violence - physique ou psychologique -, et qui prend toute son ampleur dans le troisième tiers : sans spoiler, cette violence qu'on tente de confiner entre quatre murs est présente dans toutes les strates de la société, où bien rares sont ceux qui peuvent se prétendre innocents même s'ils ont échappé à la justice des hommes. Un constat pessimiste, mais parfaitement étayé à travers un roman noirissime, dissection d'un fait divers comme on en voit tous les jours et dont on ressort en apnée et vaguement groggy, comme après un long direct à l'estomac. Si l'on veut pinailler, on pourra regretter quelques longueurs, des réactions de personnages pas toujours convaincantes et une histoire d'amour parfois trop poussée, mais on ne peut qu'applaudir la performance...

Nominations :
Prix du thriller Confidentielles.com 2011

Citation

Au début, elle avait eu peur. Peur de devenir faible. Mais finalement, elle aimait ce qu'elle était en train de devenir. Car en vérité, jamais elle ne s'était sentie aussi forte qu'aujourd'hui.

Rédacteur: Thomas Bauduret samedi 19 juin 2010
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